Accueil du site > Actualités > Recensions d’ouvrages > Public

Public

Ouvrage : Daniel Cefaï, Dominique Pasquier (dir.), Les sens du public. Publics politiques, publics médiatiques (PUF, 2003). Recension par Etienne Tassin.

Fruit des recherches menées au sein de deux séminaires de l’EHESS aux thèmes croisés : Sociologie des médias : recherches anthropologiques sur les publics, pour l’un, Qu’est-ce que le public ? Les formes de l’expérience publique, pour l’autre, les contributions rassemblées dans cet ouvrage sont sollicitées par un même questionnement sur les publics politiques et les publics médiatiques : comment se constituent ces publics, quelles formes d’expériences recueillent-ils, quel type de communauté induisent-ils, sur quels modes s’imbriquent-ils l’un dans l’autre ?

Intitulée « Qu’est-ce que le public ? », la première section s’attache à définir la notion selon ses multiples (...) Lire la suite

Ouvrage : Brigitte Le Grignou, Du côté du public. Usages et réceptions de la télévision (Economica, 2004). Recension par Cécile Méadel.

Le point de départ du travail de Brigitte Le Grignou est explicite : comment a-t-on pu en rester aussi longtemps à une conception bornée du public de la télévision, en ignorant à la fois les premiers travaux sur les effets des contenus culturels mais aussi les recherches sur la réception d’autres contenus comme le livre ? Les conceptions généralement en œuvre n’ont pas construit les outils capables d’appréhender l’expérience des spectateurs, et de différencier leurs réactions. Le long intérêt porté par les chercheurs au public apparaît donc comme une sorte de quête du Graal où, errant de médiateurs en médiateurs, ils manquent indéfiniment l’objet recherché : les « pratiques réelles des spectateurs ». L’ouvrage (...) Lire la suite

Ouvrage : Bernard Lahire, La Culture des individus, dissonances culturelles et distinction de soi (La Découverte, 2004). Recension par Yannick Dehée.

Voici un travail sociologique qui devrait retenir l’attention de tous les historiens des médias et du fait culturel, car il corrige nombre d’idées reçues. Contrairement à ce qu’on a pu laisser penser à sa sortie, l’ouvrage ne réfute pas en bloc les théories du Pierre Bourdieu de La Distinction, mais il les nuance fortement en s’appuyant sur d’amples études de « terrain ». Est ainsi battue en brèche l’intuition commune à beaucoup de chercheurs d’une cohérence générale des comportements individuels : les « lettrés » auraient des consommations culturelles « légitimes » tandis que le « populaire » se contenterait de productions industrielles plus ou moins abrutissantes. (...) Lire la suite