21 - Oyez jeunesse !
Dominique Lerch
L’imagerie pour enfants au XIXe siècle : un média à explorer
Le Temps des médias n°21, Hiver 2013/2014, p. 10-23.>> Acheter cet article sur CAIRN
Imprimée sur bois ou pierre lithographique, l’imagerie offre, à un coût modique, des images avec un texte, un titre, parfois une chanson. La planche peut être coloriée. xixe siècle, les imageries (Epinal, Montbéliard, Metz, Wissembourg...) pratiquent une offre d’images pour le public enfantin sous l’œil de la censure et du dépôt légal. Peu de chose chez les frères Deckerr de Montbéliard (1812-1832) alors qu’à Metz, Pont-à -Mousson ou Wissembourg cette catégorie occupe entre le quart et le tiers du catalogue. Toutefois des différences éclatent entre prédominance du jeu à Metz, des planches pour livres d’enfants à Pont-à -Mousson ou de l’enseignement à Wissembourg. Ceci indépendamment de l’image comme souvenir religieux, que ce soit pour le baptême ou la confirmation chez les protestants, la première communion chez les catholiques. L’analyse porte ensuite sur chacun des thèmes évoqués, en donnant l’un ou l’autre texte d’utilisateur ou de règlement officiel. A côté de thèmes plus populaires (Crédit est mort, La dispute de la culotte...) de planches religieuses voire de prières de la fin du Moyen Age), l’enfance a été une cible commerciale importante. Celle-ci justifie d’autres choix avec les manuels scolaires, des livres de conte : naissent alors des firmes spécialisées parisiennes, tandis que ces imageries se tournent vers d’autres secteurs, la publicité pour Epinal, les affiches de bistrot pour Wissembourg. Mais le temps de l’imagerie est alors révolu...