03 - Public, cher inconnu !
Elvina Fesneau
Eléments pour une histoire du public des postes à transistors en France
Le Temps des médias n°3, automne 2004, p. 118-125.L’analyse du public de la radio doit être confrontée à ses techniques. Ainsi, la découverte du composant transistor adapté aux postes de radio a-t-il bouleversé le mode d’écoute. Cet article montre comment l’étude du poste à transistors en tant que produit de grande consommation apporte des éclairages sur les comportements du public de la radio et sur les conséquences d’écoute dans les années 1960.
Cet article étudie l'évolution du public de la radio, entre 1956, date de l'apparition du premier poste à transistors français, et le début des années 1970, période pendant laquelle plus de deux tiers des ménages s'équipent. Il ne s'agit pas de répéter ici des données déjà connues sur la composition de ce public, mais plutôt de s'interroger sur l'impact du poste à transistors comme produit de grande consommation. Le composant transistor révolutionne l'électronique du xxe siècle et par là même bouleverse le mode d'écoute de la radio. Le transistor (contraction des termes Transconductance Resistor) connaît un tel essor que le composant et le poste se confondent dans le langage familier. Grâce à lui, le poste de radio devient mobile et léger, tandis que les postes à lampe, en dépit de certains modèles portatifs, sont lourds et volumineux. Le poste à transistors présente un avantage comparatif considérable : il fonctionne très longtemps avec le même jeu de piles, sans avoir besoin d'électricité, tandis que les récepteurs à lampe consomment beaucoup d'énergie. Ces appareils à transistors n'accèdent qu'aux moyennes et grandes ondes et seulement en 1961 à la modulation de fréquence. L'objet de cette étude soulève de nombreuses interrogations, puisque nous avons affaire à un domaine mettant en jeu à la fois la production d'un objet radiophonique et sa réception par le public.
On étudiera ici tout d'abord la structure du marché à l'apparition du transistor ainsi que le taux d'équipement des ménages ; nous nous interrogerons ensuite sur les conséquences de l'arrivée du transistor sur le public et sur son mode d'écoute.
L'apparition du transistor
En 1956, l'introduction du premier poste à transistors français sur le marché, le « Solistor » de Clarville, est saluée par la presse spécialisée [1] comme une innovation technologique majeure tendant à révolutionner les habitudes d'écoute ; mais il n'a que peu d'impact. Ainsi, il se révèle un cuisant échec commercial et technique : « bien que sa commercialisation soit initialement prévue en juin 1956, les détaillants ne sont livrés que fin août à hauteur de 820 unités dont seulement 620 écoulés auprès du grand public parmi lesquels 160 sont retournés pour divers défauts » [2]. Même si, dès 1957, la plupart des constructeurs produisent des radiorécepteurs équipés de transistors, cette gamme se compose généralement d'un modèle unique, tandis que celle des postes à lampes est déjà large et variée [3]. De plus, les constructeurs ne mesurent pas le véritable potentiel du marché des postes à transistors. Précisément, une étude de marché stigmatise l'aspect résolument familial du poste de radio en révélant que « l'unique demande est celle du remplacement des radiorécepteurs existants » [4]. Par ailleurs, on remarque que les statistiques de ventes de récepteurs de radiodiffusion sont ventilées en 1956 et 1957 en quatre catégories, dont celle des « postes portatifs à piles et piles secteurs » qui regroupe à la fois les postes portatifs à lampes et les postes à transistors [5]. Par conséquent, à ses débuts, le poste à transistors est perçu par l'industrie comme simple concurrent des postes portatifs à lampe. Il faut attendre 1959 pour que la catégorie des postes à transistors soit distinguée dans les statistiques officielles de vente. En effet, à partir de cette date, le poste à transistors trouve enfin sa place sur le marché français. À la fin de la décennie, sa production supplante de manière foudroyante tant la production de récepteurs de télévision (+461% contre +80% entre 1958 et 1961) que celle des postes classiques à lampes, comme le montre le tableau ci-dessus [6].
La part des postes à transistors dans la production totale explose, passant de 20% en 1958, à plus de 50% en 1959, 77% en 1960, pour atteindre 90% en 1961. Malgré cette évolution spectaculaire de sa production, la France peine à rattraper son retard par rapport aux autres pays occidentaux : en 1957 comme en 1960, elle se place en sixième position des pays producteurs [7] de postes de radiodiffusion. À titre de comparaison, la tendance est encore plus lourde en ce qui concerne la production de téléviseurs en 1957, puisque la France n'est qu'en huitième position, se plaçant juste derrière le Canada et l'Italie. La comparaison avec les pays européens révèle que ce retard est particulièrement accentué par rapport à l'Allemagne fédérale qui produit deux fois plus de radiorécepteurs que la France (3,3 millions d'unités contre 1,5 en 1958). Par ailleurs, l'ouverture du Marché commun, accordant une baisse de 10% des tarifs douaniers, permet aux postes allemands de fixer des prix très compétitifs sur le marché français : ces derniers sont ainsi 20% à 40% moins chers que les postes français sur leur marché intérieur, ce qui leur permet d'arriver en France à des prix à peine supérieurs [8]. Cette brusque inondation du marché en 1959/1960 de la production française s'explique en partie par une amélioration technologique et par une tentative de limitation des importations de postes à transistors, particulièrement celles en provenance d'Allemagne.
Si l'on se penche plus spécifiquement sur les ventes de postes à transistors en France, on constate que son évolution suit exactement celle de sa production. En effet, au cours des années 1956 et 1957, les ventes de « postes portatifs à piles et piles secteurs » représentent respectivement 11% et 14% des ventes globales de radiorécepteurs. Les postes à transistors connaissent un faible succès en raison non seulement de leur manque de fiabilité technique, d'une musicalité moyenne et d'une sensibilité réduite, mais également en raison de leur prix de vente. En effet, leur prix est en moyenne plus élevé de 20% par rapport aux postes radio traditionnels. De plus, en 1958, plusieurs mesures fiscales dégradent cette situation : l'augmentation de la TVA sur les produits de luxe (dont le poste de radio fait partie) est portée à 27,5% et celle de la taxe radiophonique à 7,5%, mesures entraînant une hausse globale des prix de 16,5% [9]. Mais, dès l'année suivante, les effets bénéfiques de la concentration de la production font brusquement grimper les ventes des postes à transistors : 11% du volume des radiorécepteurs en 1958, mais plus de la moitié des ventes en 1959 et presque les trois-quarts en 1960. Ainsi, après un lent démarrage de 1956 à 1958, la production et les ventes de postes à transistors explosent en 1959 et 1960. Ce « boom des transistors » est certes spectaculaire, mais il convient de le tempérer à la lumière des données relatives à l'équipement des ménages français au début des années 1960.
D'un marché de renouvellement au marché du pluri-équipement
Le poste de radio est un équipement déjà ancien dans les foyers : « en 1954, 7 ménages sur 10 sont équipés d'un appareil de radio tandis qu'un ménage sur 100 seulement possède une télévision » [10]. L'industrie de la radio est un marché de renouvellement : « les autres appareils électroménagers ne sont possédés qu'à raison d'une unité par ménage, la plupart des ménages, près de 9 ménages sur 10, parmi ceux qui en possèdent, en sont encore à leur premier appareil alors qu'un ménage sur deux a déjà eu l'occasion de changer au moins une fois d'appareil de radio » [11]. Afin de s'interroger plus précisément sur ce marché de renouvellement, le tableau ci-dessus [12] présente la répartition de chaque type de récepteurs suivant l'année d'achat du plus récent dans l'équipement des ménages en 1961, pour un parc de radiorécepteurs global évalué à 13 225 000 unités.
On voit clairement l'explosion des ventes des transistors : plus de la moitié des ménages disposant en 1961 d'un transistor l'ont acquis depuis moins d'un an. À l'inverse, la majorité des récepteurs fonctionnant sur le secteur ont été achetés depuis plus de sept ans. Reste donc toujours une forte prégnance du poste radio à lampe dans l'ensemble du parc radiorécepteur, alors que seuls 15% des ménages sont équipés d'un transistor. De plus, à la même époque, « près de 5% des ménages possèdent au moins deux appareils radio, au lieu de 2% trois ans auparavant [13] ». Ces statistiques nous permettent de constater que le multi-équipement n'est pas encore très développé en France, contrairement aux États-Unis [14]. Il faut attendre la fin de la décennie pour que l'équipement soit multiplié par trois : « en 1971, 37,6% des foyers équipés en radio possèdent au moins deux appareils pour un parc global constitué à 66% de transistors » [15]. Le transistor est à ce point entré dans les mœurs que beaucoup de foyers ne se contentent plus d'un seul récepteur. L'achat d'un transistor [16], en plus d'un poste ancien, modifie la place de l'objet radiophonique dans la vie quotidienne de chaque foyer, alors que, au cœur des Trente Glorieuses, le pouvoir d'achat ne cesse de croître [17]. Ce développement atteint son apogée dix ans plus tard ; en 1983, le parc récepteur radio dépasse les 50 millions, soit presque un poste par Français. Ainsi, au début des années 1960, on compte des radios dans tous les foyers et le marché se développe désormais par le multi-équipement des ménages. Quelles sont les conséquences de cette mutation sur le public de la radio ?
Le transistor vise un nouveau public
La période marque, on le sait, l'avènement d'une nouvelle classe d'âge d'auditeurs : « les jeunes » [18]. Prenons l'exemple d'une station populaire : Europe n°1. Celle-ci oriente son discours promotionnel vers la jeunesse, en créant, en 1959, une émission quotidienne « Salut les Copains ». Il ne s'agit pas ici de refaire l'histoire de cette émission, mais plutôt de dégager les signes d'émergence d'une nouvelle classe d'âge. L'écoute « jeune », on le sait, fut largement celle de la musique « yé-yé », version acclimatée du rock'n roll. Selon un article de Nord Eclair [19], 66% des adultes écoutent des variétés et des chansons ; 82% des jeunes des émissions « yé-yé ». Les premiers restent plus traditionnellement attachés à des programmes d'informations (65% contre 23% pour les jeunes), et de théâtre (24% contre 19% pour les jeunes). La radio est le média de masse le plus présent dans la vie quotidienne des jeunes : une enquête de l'IFOP en 1966 le confirme en positionnant la radio comme premier média des 15-20 ans [20]. Mais dans quelle mesure le transistor accélère-t-il la segmentation du public de la radio ? Toujours dans cette même enquête sur les 15 à 20 ans, on constate que « 46% des jeunes possèdent un poste personnel, surtout ceux dont les parents sont cadres supérieurs, professions libérales ou industriels (64%), suivis mais d'assez loin (46%), par les fils de cadres moyens et employés, c'est-à -dire les catégories parmi lesquelles se rencontre le plus grand nombre d'étudiants ». Cette étude montre que l'enracinement est massif :pratiquement la moitié des jeunes possèdent un poste personnel, certes surtout dans les catégories sociales les plus favorisées. Ce constat doit être resitué dans l'amélioration globale de l'habitat des Français, qui permet à une partie des jeunes d'avoir leur chambre. Ainsi, on peut dire que la mutation technique de la radio opérée par le transistor, influe sur l'avènement d'une nouvelle classe d'âge d'auditeurs, dans un contexte où les aspects démographiques, socio-économiques et culturels jouent bien entendu un rôle important. Plus globalement, quelles ont pu être les répercussions du transistor en termes de modes d'écoute du public ?
Vers une individualisation de l'écoute ou un changement du mode d'écoute ?
Les observateurs de la période s'entendent pour dire que l'on passe d'une écoute collective à une écoute individuelle [21]. Fait significatif, pour la première fois en 1963, les instituts de sondage prennent en compte, dans la mesure de l'audience, l'écoute individuelle et non plus l'écoute par foyer [22]. Il s'agit là d'un lent processus qui s'amorce tout juste, s'épanouissant essentiellement lors de la décennie suivante. En effet, dans un sondage de 1961 [23], 16% seulement des personnes interrogées déclarent avoir la maîtrise exclusive des émissions sélectionnées. On peut alors en déduire qu'une large majorité des Français se réunit encore pour écouter la radio. De plus, comment peut-on alors parler d'écoute individuelle lorsque seulement 2% à 5% des ménages possèdent plus d'un récepteur en 1961 ? On constate néanmoins une diversification des habitudes d'écoute, tant au niveau des plages horaires que des lieux. En effet, avant l'apparition du transistor, les statisticiens s'accordent à reconnaître que le taux d'écoute maximum se situe aux heures de repas, au moment où la famille se réunit : « les Français déjeunent donc volontiers en musique ou en écoutant leur émission préférée autour d'un poste radio à lampes, souvent volumineux » [24]. Depuis l'introduction du transistor, les habitudes d'écoute et les taux d'audience sont bousculés ; en dehors des repas, on constate une augmentation significative de l'audience aux moments habituellement « creux » de la matinée et de l'après-midi [25]. À cet égard, la « transistorisation » de l'autoradio est un facteur important dans l'évolution de l'audience. En effet, si l'apparition de l'autoradio date du début des années 1950, le transistor transforme profondément ce type de récepteur, et facilite son installation et son utilisation, grâce à un encombrement réduit et à une plus longue autonomie. La croissance des ventes d'autoradios est particulièrement impressionnante : « en 1971, 14,8% des foyers et 25,9% des automobilistes en sont équipés soit une augmentation de 250% depuis 1964 » [26]. Comme le rapporte cette même étude, les autoradios à transistors transforment la structure de l'audience, en faisant des heures du matin, particulièrement entre 7h et 8h30, la tranche horaire de plus forte audience. On observe également une augmentation des taux d'audience en été, période d'écoute traditionnellement faible à l'époque du poste à lampes : « au mois d'août, la part des Français à l'écoute de la radio n'est inférieure que de 9% au taux d'écoute moyen annuel et on estime d'ailleurs que 83,6% des ménages « campeurs-caravaniers » ont un transistor » [27]. Les publicités d'un constructeur de l'époque [28] sont révélatrices : elles mettent en scène des estivants bronzant sur la plage, tout en écoutant la radio avec un transistor ou déjeunant dans la nature avec leur transistor. On note à cet égard que près de la moitié des transistors sont utilisés hors du foyer : dans une enquête effectuée pour la Correspondance de la publicité [29], 55% des personnes interrogées déclarent utiliser leur transistor en vacances, et 38% en week-end ou dans leur maison de campagne. Les lieux d'écoute de la radio s'étendent à l'extérieur du domicile, le transistor accompagnant l'auditeur dans son automobile comme dans ses loisirs. Au total, ces quelques éléments de réflexion attirent l'attention sur la mutation d'un marché et les effets d'une nouvelle technique dans le comportement du public de la radio. Ils confirment le rôle central du transistor dans la transformation de l'écoute et conduisent à s'interroger sur les changements sociopolitiques que le transistor a induit en période de crise (guerre d'Algérie, mai 68) ou en des temps plus ordinaires.
[1] En effet, la presse spécialisée ne tarit pas d'éloges à son sujet, qualifiant l'objet de « récepteur révolutionnaire qui marque une date dans l'histoire de la radio », grâce auquel « le grand public pourra apprécier l'intérêt et les qualités prodigieuses du transitron, pierre précieuse de la radio », cf. « Le Solistor », Haut Parleur, n°986, décembre 1956, p. 15 et « Le Solistor », Radio Pratique, n°73, décembre 1956, p. 17.
[2] François Jaq, « Batir une électronique française : politique scientifique et image de l'électronique, Autour de la CSF : 1945-1965 », Séminaire de la Médiathèque d'histoire des sciences de la Villette, 5 avril 1994.
[3] Cf. les comptes-rendus de la presse lors de la visite des salons : « Le 19e salon de la radio, de la télévision et du disque »,Radio Rail, n°193, sept-oct 1957, p. 7 et « Au 19e salon de la radio, de la télévision et du disque », Electro-Magazine, n°72, octobre 1957.
[4] Commandée par les industriels à la fin des années 1950, cette étude porte sur le marché potentiel du nouvel appareil de radio à transistors. Cf. Patrice Flichy, Une histoire de la communication moderne, Paris, Éditions La Découverte, 1991, p.221.
[5] Les autres catégories sont les postes d'appartement, les combinés radiophonos et les autoradios pour 1956, 1957 et 1958. Cf. Fédération nationale des syndicats des Industries radioélectriques et électroniques (SNIR), « Les Industries électroniques françaises : statistiques professionnelles », 1956,1957,1958,1959 et 1960 ». Par la suite, on se réfère à la même source en ce qui concerne les ventes.
[6] « Les augures sont favorables », Antenne-Informations, décembre 1961, p.2.
[7] S'il est difficile de caractériser avec certitude la part des postes à transistors dans cette production mondiale, cette tendance est néanmoins significative : la France produit dix fois moins que les États-Unis, six fois moins que le Japon, deux fois moins que l'Allemagne Fédérale et l'U.R.S.S., et presque autant que la Grande Bretagne. « Les caractéristiques du salon », 23e salon de la Radio Télévision, 10-25 septembre 1961.
[8] À titre d'exemple, Grundig produit 800 000 récepteurs par an, soit 55% de la production française globale en 1957 et 1958. De plus, l'industrie radioélectrique allemande est plus concentrée que la France (80% du marché allemand est alimenté par huit firmes alors que 19 firmes en France se partagent les trois quarts du chiffre d'affaires) et par conséquent, consacre des investissements plus importants à la recherche et à l'innovation. Cf. Luc Fellot, « Les postes à transistors valent-ils ceux de l'étranger », Sciences et vie, juin 1959, p.112-119.
[9] Les industriels redoutent la récession en 1958, le S.N.I.R envisage même de ne pas organiser le Salon de la Radio, de la Télévision et du Disque cette année-là comme l'atteste leur presse professionnelle cf. « Le S.N.I.R dresse le bilan », La Radio Télévision professionnelle, janvier 1958, p. 41.
[10] « Équipement des ménages en appareils électro-ménagers », Études et conjonctures, n°11, novembre 1961.
[11] « Les appareils électro-ménagers », RTF Informations Documentation, février 1962, p.8.
[12] Répartition, pour chaque catégorie de récepteur, de cent ménages disposant d'au moins un récepteur de cette catégorie suivant l'année d'achat du plus récent, « Une enquête par sondage sur l'écoute radiophonique en France », Études et conjonctures, INSEE, n°10, 1963, p.929.
[13] « Les appareils électro-ménagers », Études et conjonctures, n°11, novembre 1961.
[14] À titre de comparaison, on dénombre en 1958, pour 1 000 foyers, 2 930 postes de radio sont présents aux États-Unis, le Canada 1 119, 1 028 en Allemagne, 940 en Grande Bretagne, et 760 en France. Luc Fellot, op. cit.
[15] « Radiographie de la radio », Sonovision, 28 septembre 1972, p.20.
[16] « Le transistor s'attaque à ses concurrents : les postes d'appartements, même à haute fidélité, même avec réception de la FM, les postes autoradios, les récepteurs d'ondes courtes. » cf. « Le Transistor », Télérama, n°596, 18 juin 1961.
[17] Jean François Sirinelli, Les baby-boomers – Une génération 1945-1969, Paris, Fayard, 2003 et « Histoire d'une génération qui a changé la France – et change avec elle », Le Nouvel Observateur, semaine du jeudi 12 juin 2003, n°2014.
[18] Cette catégorie est dégagée pour la première par les publicitaires en 1962. Cf. Jean-François Sirinelli, op. cit., p.56.
[19] « La moitié des auditeurs de la RTF sont passés en treize ans à l'écoute des postes périphériques », Nord Eclair, 19 septembre 1963.
[20] Enquête rapportée par André Jean Tudesq, « La radio, les manifestations, le pouvoir », in Mai 1968 à l'ORTF, Paris, Comité d'Histoire de la Télévision, La Documentation française, 1987.
[21] Cette tendance se perçoit dans des publications de sources aussi diverses que la presse spécialisée, la presse grand public, l'industrie radioélectrique ou même dans le cadre du discours promotionnel d'une station de radio, en l'occurrence Europe n°1. Cf R. Singer, Sciences et vie, n°65, 1964, p.45, et « La radio ira toujours plus vite », Télérama, n°716, 06 octobre 1963, p.7.
[22] « Réalisation par IFOP-ETMAR d'une enquête nationale sur l'écoute de la radio et de la télévision », Correspondance de presse, n°3419, 14 septembre 1963, p. 36 402.
[23] Sondage rapporté par Guy Robert, « Crises et transistors », CHR, n°31, décembre 1991, p.5.
[24] « La radio cherche à compter ses auditeurs », Carrefour, 6 mars 1951.
[25] « Étude documentaire », Correspondance de la publicité, 5 décembre 1966, p.13.
[26] « Radiographie de la radio », Sonovision, op. cit.
[27] « Radiographie de la radio », Sonorivision, 28 septembre 1972, p.21.
[28] Publicité Philips, année 1959, « Philips Honderd, 1891-1991 », Heindoven, 1991 mei, p.126.
[29] « Étude documentaire », Correspondance de la publicité, 5 décembre 1966, p.13.