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Appel journée d’études « Ecologie politique & environnementalisme en Grande-Bretagne », 27 Septembre 2013, Université Rennes 2
En Europe, c’est d’abord en Grande-Bretagne que l’écologie a donné naissance à une organisation politique. Le Green Party est créé en 1973 (à l’origine sous le nom de People), 10 ans avant l’entrée des Verts allemands au Bundestag en 1983. Quelque vingt ans plus tard, le politologue J. McCormick maintient que le « lobby environnementaliste britannique est le plus fort, avec la meilleure organisation et le plus grand soutien public du monde » [1]. Par ailleurs, poursuit-il, il représente le « mouvement de masse le plus important de l’histoire britannique ». Pourtant, en dépit de cet héritage, le poids politique de l’écologie en Grande-Bretagne reste très faible, et cela malgré l’élection, en 2010, de la première députée écologiste (Caroline Lucas).
Au moment des élections de 2010, le bilan du gouvernement néo-travailliste sortant sur la question environnementale est plutôt mitigé, la promesse verte du départ s’étant fait rapidement rattraper par des questions socio-économiques plus traditionnelles. Dans ce contexte, l’avènement d’un nouveau gouvernement de coalition (bleue-jaune) soulevait d’autres espoirs. Dans l’opposition, le Parti conservateur, sous l’impulsion de son nouveau leader, David Cameron, s’était vêtu d’habits très verts tandis que son partenaire gouvernemental, les Libéraux-démocrates, s’intéressait beaucoup à la question environnementale, et cela depuis plus d’un siècle. Deux ans plus tard, quels progrès peut-on observer ?
Pourtant, la question environnementale ne se cantonne pas à la classe politique britannique. Au contraire, à beaucoup d’égards, ce sont ses manifestations extra-institutionnelles qui sont souvent les plus visibles en Grande-Bretagne. La politisation de l’environnement au cours des années 1970 a engendré de nouvelles formes d’action politique qui ont souvent dépassé les structures partisanes traditionnelles. Avec leurs stratégies d’action directe, des groupes de pression tels que les Friends of the Earth ou Greenpeace, par exemple, ont bouleversé les habitudes des grandes associations de protection de la nature. Plus récemment, ce sont d’autres groupes écologistes tel qu’Earth First qui reprennent le flambeau.
Au cours de cette journée d’étude, on abordera cet apparent paradoxe : l’intérêt profond des britanniques pour l’environnement qui semble encore se manifester plus clairement dans la société civile que dans la sphère politique.
Les communications seront en anglais (20 min) et se focaliseront sur les dimensions socio-politiques de la question environnementale en Grande-Bretagne, telles que :
Environnement & discours : peut-on parler d’un discours d’écologie politique & en quoi l’environnementalisme se distingue-t-il de l’écologie politique ?
Environnement & partis politiques : comment les partis politiques dominants ont-ils intégré, ou non, la question environnementale ? Quels obstacles peuvent freiner cette intégration idéologique & quels avantages peuvent la faciliter ?
Environnement & mouvement social : dans quelle mesure peut-on parler de mouvement écologiste en GB ? Quelle est sa structure & existe-t-il de nouvelles formes d’expression politique ?
Environnement & comportement : quels changements peut-on percevoir dans la société britannique par rapport à l’environnement ?
Les propositions de communication (1 page A4 en anglais), accompagnées d’une courte bio-bibliographie, sont à envoyer d’ici le 15 janvier 2013 à :
brendan.prendiville@univ-rennes2.fr
david_haigron@yahoo.fr
[1] J. McCormick, British Politics & the Environment, London : Earthscan, 1991, p. 34.
Organisée par Brendan Prendiville & David Haigron
CALL FOR PAPERS “Political ecology & environmentalism in Britain” One-day conference, 27th September 2013, Université Rennes 2, France
Political ecology in Europe made its first appearance in Britain with the creation of ‘People’, the original name of today’s Green Party in 1973. It took another ten years for the German Greens to make their way into the Bundestag in 1983. Around two decades later, John McCormick claimed that Britain had “the oldest, best organized and most widely supported environmental lobby in the world”, representing “the largest mass movement in British history”[1].
By the time the 2010 General Elections were held, the outgoing New Labour government had a patchy record on the environment, the initial green promise(s) having been rapidly overtaken by more mundane, social and economic considerations. The arrival, therefore, of a new, blue and yellow coalition government raised some green hopes. In opposition, the new Conservative leader David Cameron had dressed his party up in green clothes and their new partners in government, the Liberal Democrats, had a respectable green legacy stretching back to the 19th century. Two years hence, what progress has been made ?
The environmental question, however, is not purely one concerning the political classes. On the contrary, in many respects, it is the extra-institutional actions of the environmentalist movement which have attracted most attention in Britain. The politicisation of the environment during the 1970s brought about novel forms of political action which soon left the traditional organisations behind, not to mention the political parties. The direct action tactics of ‘Greenpeace’ or ‘Friends of the Earth’, for example, shook up the old conservationist associations and, more recently, the radical environmentalists of ‘Earth First !’ have done the same to their forerunners.
This one-day conference will broach this paradox of British society whereby concern for the environment still appears more clearly in civil society than in the political sphere.
Papers will be in English (20 mins), focusing on social and political themes such as :
Discourse(s) & the environment : is there a discourse on political ecology and, if so, how does it differ from environmentalism ?
Environment & parties : how far have the major parties taken the environmental question on board ? What may have been a brake on this process or, indeed, may have facilitated it ?
Environment & social movement : does an environmentalist/ecologist movement exist in Britain today ? How is structured and what new forms of political expression are apparent ?
Environment & behaviour : in relation to the environment, what kind of behavioural changes can be seen in British society ?
Please send proposals (1 page A4) before the 15th January 2013, along with a short career summary including recent publications, to :
brendan.prendiville@univ-rennes2.fr
david_haigron@yahoo.fr
[1] J. McCormick, British Politics & the Environment, London : Earthscan, 1991, p. 34.