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Appel àcontributions, revue Les Cahiers du Numérique, "Vie privée et intelligences numériques "

Date limite : 15 juin 2013

La question de la vie privée s’entend traditionnellement comme celle de sa protection. A l’ère du numérique, c’est moins de la protection du privé comme entité figée dont il est question que de la capacité individuelle à soustraire à la connaissance d’autrui des informations ayant trait à des faits et gestes que les individus vivent comme privés (ce qui varie selon les contextes, relationnels en particulier) . Avec les changements technologiques, serviciels et d’usage, les contours de la vie privée, les enjeux et les modes de régulation évoluent.

Ce numéro spécial vise à interroger les « intelligences numériques » de la vie privée, que nous entendons ici à la fois comme les formes d’organisations intelligentes de la part des individus faisant usage de Technologies Numériques de l’Information et de la Communication (TNIC), et comme les enjeux se posant au sein d’environnements communicants. Les contributions se baseront sur des travaux permettant de mieux appréhender les manières routinisées ou innovantes d’organiser les usages des TNIC relativement à ce qui relève du privé, notamment au sein des environnements intelligents. Les contributeurs sont invités à porter plus particulièrement leur attention sur les thématiques suivantes :
Du côté des individus, c’est la question des apprentissages et des modèles d’organisation des sensibilités au privé que nous souhaiterions voir développée ; en effet, au-delà des problèmes de vie privée typiques, parfois judiciarisables (licenciement, atteinte à la réputation…), les usagers expérimentent également, au quotidien, une diversité de micro-tensions. De quels types d’apprentissages celles-ci sont-elles l’occasion ? Quelles formes d’organisation et de réorganisation de ce qui est ressenti comme privé sont alors à l’œuvre ? Quelles formes d’intelligences les individus développent-ils, intuitivement ou de façon plus construite, pour absorber les multiples chevauchements des différents niveaux du privé qui apparaissent au fil de leurs relations sociales du fait de l’usage des TNIC ?
Du côté des entreprises, collectivités, institutions, etc., nous souhaitons déplacer le regard désormais classique porté sur les enjeux de surveillance et de captation des traces vers les innovations existant en matière de gestion des données à caractère personnel. La problématique Big Data est-elle l’occasion de nouvelles pratiques, voire de nouvelles manières de penser les traces d’usage ? Parallèlement, observe-t-on des pratiques rompant avec cette quête de connaissance des individus via la collecte de leurs données (par exemple en proposant aux individus des solutions vraiment accessibles pour gérer leurs données) ?
Du côté des types d’applications utilisées, on observe que les nouveaux systèmes technologiques (par exemple la biométrie ou les puces RFID) s’accompagnent souvent d’une réactivation de grandes peurs. Au-delà de ce cadre classique, nous souhaiterions donner à voir dans ce numéro l’appréhension concrète que les acteurs font de la question du privé, avec un intérêt particulier pour la question de la localisation devenue omniprésente, et pour la question des données issues de la gestion intelligente des flux énergétiques domestiques. La conception que les individus, mais également que les autres acteurs en présence se font de ce qui est privé évolue-t-elle dans ces contextes particuliers ? Comment usagers, entreprises, administrations, législateurs appréhendent- ils ces données reliées aux deux thématiques a priori sensibles que sont la liberté de circulation et la privacité de l’espace domestique ?
Les thématiques fléchées ici ne sont pas exclusives, d’autres propositions seront également considérées. La dimension internationale sera appréciée. Les analyses attendues pourront relever d’approches sociologiques, socio-économiques, historiques, juridiques.

Modalités de soumission

Adresse d’envoi : les soumissions sont à envoyer à Bénédicte Rey (benedicte.rey@utbm.fr)
Merci de préciser prénom et nom, institution d’attache, adresse électronique, titre de l’article, 3 à 5 mots clefs.

Format :
les contributions font entre 20 et 25 pages (55000 signes environ)la feuille de style doit être respectée (disponible sur le serveur http://lcn.revuesonline.com ou sur demande à : lcn@lavoisier.fr)
Les textes en anglais sont acceptés (auteurs non francophones)
Les contributions seront évaluées en double aveugle.

Calendrier

Envoi des propositions d’articles : 15/06/2013
Notification aux auteurs : 15/07/2013
Remise des textes : 30/09/2013
Remise à l’éditeur : 15/11/2013
Parution : fin 2013 / début 2014

Comité scientifique

Michel Arnaud (Pr., SIC, Université Paris Ouest Nanterre La Défense)Pauline Barraud de Lagerie (MCF, sociologie, Université Paris Dauphine)Dominique Desjeux (Pr., anthropologie sociale, Université Paris Descartes)Emmanuel Kessous (Pr., sociologie, Université de Nice Sophia-Antipolis) Caroline Lancelot-Miltgen (MCF, sciences de gestion, Université d’Angers)Nathalie Mallet-Poujol (Directrice de recherches au CNRS, Droit, Univ. Montpellier 1)Corinne Martin (MCF, SIC, Université de Lorraine)Fabrice Rochelandet (Pr., SIC, Université Paris 3)

Citer cet article : http://www.histoiredesmedias.com/Appel-a-contributions-revue-Les.html

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