SPHM Infos
Appel à contributions pour le volume 6, n° 1(11)/ 2013 ESSACHESS – Journal for Communication Studies, "Méthodes expérimentales en communication"
Coordination du dossier :
Françoise BERNARD (Université de Provence, France) et Vincent MEYER (Université de
Lorraine, France)
Les méthodes expérimentales sont aujourd’hui mobilisées en Sciences de l’Information et
de la Communication (SIC). Les coordinateurs du dossier « Méthodes expérimentales en
communication » proposent dans ce numéro un point d’étape. En effet, dans un ensemble de
disciplines relevant des Sciences humaines et sociales, l’intérêt épistémologique de ces
approches et leur complémentarité avec d’autres sont largement reconnus. En SIC, et notamment
en France, dans quels cadres théoriques, pour quels objets, à quelles conditions ces méthodes se
déploient-elles et s’avèrent-elles pertinentes ?
Ce numéro propose donc de présenter et de mettre en regard – dans leur diversité de mise en œuvre et des objets traités – les enjeux, les apports et les défis méthodologiques spécifiques aux recherches en SIC. Ces méthodes permettent une nouvelle approche des phénomènes info- communicationnels et ouvrent de nouvelles perspectives (Courbet, 2010). Elles apportent également des réponses à une demande publique et sociale (appels d’offre notamment) de plus en plus soucieuse de l’administration de la preuve. Elles permettent aussi de développer des recherches participatives et /ou des recherches-actions. Par ailleurs, ce numéro pourra contribuer à fédérer les travaux des chercheurs en SIC engagés dans cette voie en France et à l’étranger.
Les contributions attendues pourront, dans une comparaison internationale, s’inscrire dans quatre volets : – Interroger la situation expérimentale sous plusieurs angles : comment les approches expérimentales permettent de spécifier et de qualifier certaines caractéristiques et composantes de l’information et de la communication, en quoi permettent-elle une reproductibilité, que peut- on « reproduire » comme situation du réel ; comment se construisent les hypothèses : en lien avec un terrain ou avec une théorie ? Quelle est la diversité des situations d’expérimentation : en milieu naturel ou en milieu contrôlé ? – Détailler les modes opératoires dans des domaines variés et engager la discussion sur les dispositifs et les outils, par exemple : 1) les dispositifs techniques à l’instar des méthodes dites de « Réponses en temps réel » (RTR) pour mesurer l’expression de sentiments et d’opinions sur des contenus médiatiques (Maier, Maier, Maurer, Reineman et Meyer, 2009) ; 2) la construction de dispositifs d’une communication engageante dans des domaines spécifiques (publicisation, environnement, santé publique, etc.) ; 3) l’étude de la réception prenant notamment en compte les effets socio-cognitifs et comportementaux (Bernard, Courbet, Halimi- Falkowicz, 2010). – Aborder la question de la sélection, du statut et de la place des sujets expérimentaux. La méthode expérimentale peut se présenter comme une mise en situation ou en condition spécifique, un découpage en séquences d’action aux significations différentes pour les participants mais, en principe, contrôlées par le chercheur ; comment les chercheurs questionnent-ils eux-mêmes ces pratiques de recherche ? – Rendre compte des relations entre méthodes et, plus largement, des pratiques de pluralisme méthodologique : comment la méthode expérimentale peut être articulée à d’autres méthodes dans le cadre de projets de recherche ? ; dans la variété des méthodes expérimentales, des degrés qualifiant des approches distinctes – par exemple l’approche « quasi-expérimentale » – renvoient à quelles pratiques de pluralisme méthodologique ? ; quelles sont les questions posées dans le cadre de ces relations inter-méthodes ? ; l’opposition traditionnelle méthode herméneutique-interprétative versus méthode expérimentale est-elle dépassée ?
– 1 novembre 2012 : envoi de la proposition d’article sous forme d’un résumé d’environ
2500 - 3500 signes espaces compris (comportant 5 mots clés et bibliographie sélective récente) ;
– 15 décembre 2012 : notification des résultats ;
– 15 avril 2013 : soumission intégrale de l’article ;
– 1 juin 2013 : acceptation définitive de l’article.
Les articles devront comprendre entre 20 000 et 25 000 signes espaces compris. Ils peuvent être soumis en français ou en anglais et doivent être accompagnés d`un résumé en français et en anglais (200-250 mots), de 5 mots clés, des noms, ainsi que des affiliations et adresses e-mail de tous les auteurs. Les articles et questions complémentaires doivent être adressés à :
Les auteurs dont les articles auront été acceptés en seront avisés par e-mail. La revue sera publiée en juillet 2013.