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Appel à communications, colloque "Le français parlé dans les médias Discours, médias, technologies : que change le numérique ?", Montpellier, 24-26 juin 2013
Faisant suite à celles de Stockholm, Québec et Lausanne, la quatrième édition du colloque Le Français parlé dans les médias se tiendra pour la première fois en France, à l’Université Paul-Valéry – Montpellier III, et problématisera l’influence des nouvelles technologies et du numérique sur la pratique et la diffusion du français parlé dans les médias francophones.
Le français sera considéré préférentiellement dans sa forme orale, mais également dans sa forme écrite, lorsqu’elle comporte des caractéristiques d’oralité : stylistiques (écriture journalistique en ligne), ou génériques (interview écrite, chat, forum). Les manifestations linguistiques en seront observées dans les différents médias qu’ils soient qualifiés de « traditionnels » (presse écrite, radio-télévision) ou de « nouveaux » – une distinction qui ne manquera pas d’être elle-même interrogée.
Le colloque interrogera l’évolution du français dans les pratiques médiatiques, de l’information, du divertissement, de la culture (à l’inclusion du cinéma et du théâtre) et de la publicité ainsi que dans certains échanges interpersonnels utilisant les technologies numériques.
En quoi la différence des supports et leur interconnexion affectent-elles le français parlé ? Dans quelle mesure peut-on parler d’un « brouillage » des frontières entre oralité et scripturalité dans les médias numériques ? Observe-t-on des incidences significatives sur la langue des médias des contraintes posées par les nouveaux objets techniques et leur sémiographie (telles qu’« écrire avec les pouces », « tweeter » en 140 caractères ou tout simplement retravailler les énoncés de flux d’information de plus en plus rapides…) ? De quelle manière les médias francophones parlent-ils des nouvelles technologies numériques, et plus généralement des divers développements technologiques, et des évolutions linguistiques que les unes et les autres peuvent induire ?
Ce colloque s’adresse en priorité aux chercheurs en sciences du langage mais aussi d’autres disciplines, qui s’intéressent aux discours médiatiques. Il se propose d’être un lieu de questionnement sur les outils théoriques et les méthodes d’approche des objets de recherche mentionnés.
Les travaux proposés pourront porter, sans exhaustivité, sur :
les mutations ou apparitions de genres médiatiques : à titre d’exemple, le microblogage, les web séries, les nouvelles formes de questionnement du politique - débats télévisés face à des « panels » de « citoyens ordinaires », développement des forums ou des clavardages (chats) avec les élus ; les renouvellements discursifs induits par la multimédiatisation de l’information, questionnés à divers niveaux : niveau lexical et terminologique (emprunts, néologie, formes de nomination émergentes ou figées…), niveau syntaxique, niveau énonciatif et méta-énonciatif (reformulation, traduction, interaction entre différents discours sur le même objet, etc.) ; les phénomènes de multimodalité résultant de la cohabitation de sources numériques hétérogènes, notamment les interactions entre l’écrit et l’oral (formes de transcription de l’oral ou d’oralisation de l’écrit, superposition de discours, comme l’incrustation à l’écran de textos ou de réactions sur des forums en temps réel des téléspectateurs, etc.) ; les identités, par exemple culturelles, dans le contexte francophone en lien avec le développement du numérique (tels que les chats internationaux par webcam, les programmes proposés en français à l’ère de la mondialisation, etc.) ; les appropriations / détournements par les usagers des dispositifs médiatiques dans l’interaction et les formes de discours « participatif » (dans la blogosphère, les webradios ou les webtv citoyennes par exemple) ; la circulation des discours à travers l’incidence des déclinaisons d’un même propos journalistique sur les ondes, les écrans, les pages imprimées (des brèves d’agence ou des flux de syndication aux productions des pure players en passant par les formatages propres à chaque média ou les magazines à la demande…) ; plus largement les pratiques médiatiques professionnelles émergentes (nouvelles mises en scène de l’information, activité de veille/« curation », journalisme de données, information augmentée…) en relation avec le développement profus des nouvelles technologies (processus de production médiatique : formes de récriture, niveau intonatif et prosodique, niveau paraverbal, jusqu’au niveau de l’actualisation spatiale et temporelle...).
Soumission des communications
Les chercheurs pourront soumettre et présenter leurs recherches sous deux formes :
communication de 20 minutes, suivie de 10 minutes de débat, ou panel comportant trois interventions de 20 minutes, suivies de 30 minutes de discussion.
La taille des résumés de proposition correspond à une page / 400 mots maximum (références bibliographiques incluses) pour les communications et, pour les panels, à trois pages / 1200 mots maximum (références bibliographiques incluses).
Les résumés doivent être anonymes, ce qui implique qu’à aucun moment les évaluateurs ne doivent être en mesure d’identifier le ou les auteurs. Échéances
Les résumés sont à envoyer à 2013fpm@gmail.com avant le premier novembre 2012
date limite de réception des résumés. L’objet du message devra être : « proposition fpm2013 ».
La notification de l’acceptation ou du refus des propositions sera envoyée aux auteurs le 15 février 2013.
Le colloque se tiendra du lundi 24 au mercredi 26 juin 2013.
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Contacts.
Pour toute information, et en dehors de l’envoi de la proposition de communication qui sera fait à l’adresse 2013fpm@gmail.com, vous pouvez contacter l’un des membres du comité d’organisation :.
Christine Béal : christine.beal@univ-montp3.fr.
Laurent Fauré : laurent.faure@univ-montp3.fr.
Alexandra Nowakowska : aleksandra.nowakowska@univ-montp3.fr.
François Perea : francois.perea@univ-montp3.fr.
Arnaud Richard : arnaud.richard@univ-montp3.fr.
Comité scientifique.
Jacques Bres (Université Montpellier III), Mathias Broth (Institut de la culture et de la communication Université Linköping), Marcel Burger (Université de Lausanne), Dominique Cardon (EHESS-CNRS & France Télécom R&D), Hugues De Chanay (Université Lyon II), Catherine Détrie (Université Montpellier III), Patrice Flichy (Université Paris-Est Marne-la-Vallée), Kjersti Fløttum (Université de Bergen), Mats Forsgren (Université de Stockholm), Catherine Kerbrat-Orecchioni (Université Lyon II), Alice Krieg-Planque (Université Paris-Est Créteil), Guylaine Martel (Université Laval, Québec), Sophie Moirand (Université Paris III), Jean-Marc Sarale (Université Montpellier III), Françoise Sullet-Nylander (Université de Stockholm), Bertrand Verine (Université Montpellier III).