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Appel àcommunications Colloque international "Médias au féminin : de nouveaux formats", Mulhouse, 22-23 novembre 2013

Date limite : 15 septembre 2013

Comité d’organisation

Marion Apffel, Université de Haute-Alsace, ILLE (EA 4363) Hélène Barthelmebs, Université de Montpellier 3, ILLE (EA 4363) Greta Komur-Thilloy, Université de Haute-Alsace, ILLE (EA 4363)

Problématique

Je parlerai de l’écriture féminine : de ce qu’elle fera. Il faut que la femme s’écrive : que la femme écrive de la femme et fasse venir les femmes à l’écriture, dont elles ont été éloignées aussi violemment qu’elles l’ont été de leurs corps ; pour les mêmes raisons, par la même loi, dans le même but mortel. Il faut que la femme se mette au texte – comme au monde, et à l’histoire –, de son propre mouvement (H. Cixous, 2010 [1975] : 37).

Si les médias et ses stratégies d’écriture ont retenu l’attention de nombreux linguistes, il n’en va pas de même de la presse magazine féminine. Pourtant, S. Marnette (2003 : 127-128) note l’utilité de compléter et d’affiner la description des pratiques discursives dans la presse dite people notamment grâce aux recherches portant sur des formes macro-textuelles et plurisémiotiques. L’impact des nouvelles technologies de communication est visible dans la presse écrite version papier, et tout particulièrement, dans la presse féminine qui, en plein essor, voit se développer de nouvelles stratégies discursives. Une étude de la langue en usage nous renvoie donc vers les constructions du Féminin dans les médias actuels, qui se veulent être des supports de l’opinion. De plus, avec le temps et le succès des cyber-journalistes, la presse écrite s’inspire à son tour de la cyberpresse pour modifier ses propres codes. Les genres traditionnels de l’écrit sont ainsi brouillés et les nouveaux moyens d’expression, qui caractérisent fortement les nouveaux médias voient émerger des rituels et des codes spécifiques.

En quoi constate-t-on la particularité et la nouveauté dans la conduite du récit au féminin ? C’est-à-dire, quelles sont les nouvelles formes de discours qui se distinguent par une construction sociale, littéraire et linguistique des genres ? Dans le récit décrit par Benveniste, le locuteur prend une distance maximale par rapport à son énoncé qui relate des événements passés en employant les temps du passé. Le locuteur n’y intervient pas et par conséquent, n’est pas formellement marqué. Seule la troisième personne est possible puisqu’elle ne représente pas d’acteurs de la communication. Le récit est coupé de l’acte de l’énonciation et les événements sont présentés comme indépendants, situés dans une temporalité autre que celle du locuteur (absence du temps présent). Les pronoms et déterminants employés ont uniquement une valeur anaphorique. La nouveauté du format d’écriture observé dans certains médias, et notamment dans la presse féminine, consiste en la façon dont le récit y est construit. La manifestation de la première personne, l’expression du temps présent, la prise en charge énonciative sont autant de marques qui affichent une subjectivité de journalistes de la presse féminine (cf. par exemple, Komur-Thilloy, (2012), Komur-Thilloy et Leroux, (à paraitre)). Ainsi, les constructions phallologocentriques, selon les termes de Jacques Derrida, des identités féminines, bipolarisées et considérées comme « normales », se voient investies par une subjectivité qui dénie l’aspect monolithique des identités. Au manichéisme des constructions sociales genrées répondent des écritures mouvantes et protéiformes ; la pratique journalistique et littéraire venant ici se heurter aux représentations des femmes et interroger l’écriture au féminin. Les journalistes de médias au féminin empruntent le ton complice des bloggeurs réinventant ainsi certains codes de narration. En transgressant les règles d’écriture journalistique, les journalistes femmes brisent les frontières traditionnelles entre le reportage et la chronique. En se mettant dans la peau des personnages, elles décrivent leurs différentes expériences calquées sur l’actualité et, en narrant à la première personne, elles mêlent finement la fiction et la réalité, prônent le caractère ultrasubjectif, expriment leurs opinions personnelles. Se situant entre l’enquête, la confession et le journal intime, les auteures n’hésitent pas à se mettent dans la peau des personnages et, en décrivant leurs différentes expériences calquées sur l’actualité en viennent à brouiller les genres.

Modalités de soumission et informations matérielles

Les titres et résumés des communications, d’environ une demi-page, accompagnés des adresses institutionnelles, sont à envoyer uniquement par voie électronique à Hélène Barthelmebs à l’adresse suivante : helene.barthelmebs@gmail.com
Chaque proposition sera évaluée par deux évaluateurs du comité scientifique.

Calendrier

15 septembre 2013 – réception des propositions de communications
Entre le 1 et le 7 octobre 2013 – sélection des communications et notification aux auteur/e/s

La durée de chaque communication sera de 20 minutes (plus 10 minutes de questions).

Droits d’inscription

Les frais d’inscription au colloque pour les communicants s’élèvent à : 70 euros pour Professeur/e/s et Maitres de conférences et 35 euros pour les doctorant/e/s

Ils couvriront l’hébergement, les repas des communicants ainsi que la publication des actes.

Nous vous invitons à effectuer jusqu’au 30 octobre 2013 (date limite) le virement bancaire sur le compte de l’agent Comptable UHA (ci-joint le RIB avec les informations nécessaires), en précisant au moment du versement votre nom ainsi que le libellé « Coll. MedFem » FLSH.

Citer cet article : https://www.histoiredesmedias.com/Appel-a-communications-Colloque,4644.html

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