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Appel à articles "Le(s) Multi-média(s)", revue Les Enjeux de l’information et de la communication, 2011.
Si à l’origine le « multimédia » qualifie des dispositifs interactifs offrant la possibilité de manipuler aussi bien de l’écrit, du son que des images (fixes et animées), le terme a depuis largement débordé cette acception. Une requête avec ce terme sur un moteur de recherche le plus populaire génère à ce jour plus de 500 millions d’occurrences. Ce simple exemple illustre à quel point cette notion, dont les origines sont indissociables du procès de numérisation des données, est entrée dans le langage courant et peut être considérée comme relevant d’un certain sens commun. Au regard de la polysémie du terme même de multimédia, faut-il dès lors considérer que « ce mot universel ne veut plus rien dire » ?
Face à ce succès et à l’embrouillamini conceptuel qu’il a généré, il semble au contraire d’autant plus nécessaire de proposer des éclairages susceptibles de rendre compte des enjeux politiques, économiques et sociaux qui sous-tendent la notion.
C’est dans cette optique que Les Enjeux de l’information et de la communication lance un appel à articles dans le cadre du dossier thématique qui sera livré en 2011.
Ces derniers peuvent se présenter sous la forme d’une analyse de cas, d’un regard plus conceptuel sur le thème abordé ou encore d’un point épistémologique autour de la notion.
Trois axes de recherche seront privilégiés :
les stratégies économiques et industrielles des groupes se présentant
comme multimedia ou multimédias . Les auteurs pourront analyser
l’émergence de modes de valorisation marchande dites « multi-supports »,
les tentatives d’extension/renouvellement des marchés de base ou
l’évolution des modèles socio-économiques pour lesquels l’articulation
entre contenant, contenu et mode(s) de financement semble devoir être
réinterrogée ;
l’évolution des modes de création et d’écriture suscitée par le multimédia .
Peut-on considérer que celui-ci a permis l’émergence de nouvelles formes, de nouveaux contenus, d’une écriture numérique etc. ? Quelle est la part de l’artiste ou de l’auteur, ou celle des outils logiciels dans la création de contenus multimédias ? Les contenus antérieurs au multimédia voient-ils leur mode de production remis en question ?
enfin, la question des usages des TICN à l’ère du multimédia aura aussi une
place importante dans cette livraison. Le consommateur se trouve face à toute une gamme d’outils (ordinateurs, smartphones, lecteur portable multimédia etc.) permettant de lire et d’accéder à tous types de contenus
numérisés. Cette démultiplication rapide des TICN favorise-t-elle l’émergence d’usages nouveaux ? Comment le consommateur se positionne-t-il face à cette profusion de l’offre ? Développe-t-il de compétences nouvelles ? Son action va-t-elle au-delà de la consommation ?
Le dossier 2011 des Enjeux de l’information et de la communication pose
comme principal objectif de regrouper des analyses récentes autour des questions précédemment soulevées. Si l’approche communicationnelle reste privilégiée, les choix du comité de lecture ne se restreindront pas pour autant à cette dernière. Des propositions relevant des sciences de l’information, de la sociologie, de l’anthropologie ou de l’économie ont à cet égard toute leur place.
Les propositions (de 4000 signes espaces non compris) sont à adresser Ã
Benoit Lafon rédacteur en chef de la revue (benoit.lafon@u-grenoble3.fr) pour le lundi 6 décembre 2010.
Après sélection par le comité de lecture, les premières versions complètes des textes (de 25 000 signes espaces non compris et rédigées selon les normes éditoriales des articles de la revue disponibles à cette adresse :
http://w3.ugrenoble3.fr/les_enjeux/pageshtml/ecrire.php
seront à remettre pour le vendredi 25 février 2011 pour une évaluation en double aveugle.
A la suite de cette phase, la version définitive du texte (prenant en compte les éventuelles remarques et critiques des évaluateurs) devra nous être transmise avant le vendredi 29 avril 2011. Cet article dans sa version finale, incluant les corrections mineures ou majeures demandées, sera soumis au comité de rédaction de la revue qui est souverain pour l’accord de publication définitif à l’automne 2011.