SPHM Infos

envoyer l'article par mail title= envoyer par mail Version imprimable de cet article Version imprimable Augmenter taille police Diminuer taille police

AAC Congrès de l’APFUCC "Représentations et usages des réseaux sociaux numériques dans des œuvres littéraires, artistiques et médiatiques" 26-29 mai 2018

Date limite : 15 décembre 2017

Apparu en 2004, Facebook fêtait en 2016 ses dix ans à titre de réseau social accessible à tout le monde. D’abord réservé aux étudiants d’universités américaines, cette plateforme atteignait 1,94 milliard d’utilisateurs en 2017. Parallèlement, l’iPhone, qui célébrait aussi ses dix ans cette année, a permis un accès rapide et presque immédiat entre différents usagers, sans qu’il y ait besoin d’être assis derrière un ordinateur.

Nous remarquons depuis quelques années que les réseaux sociaux numériques (Facebook, Twitter, YouTube, mais aussi les sites de rencontres comme Tinder, Grindr, etc.) ont radicalement modifié notre rapport au monde et à l’autre. Les distances ont été considérablement amoindries, voire rendues sans conséquences, les frontières ont été modulées, le temps a été dilaté ou accéléré. Ce ne sont rien de moins que nos conceptions du temps, de l’espace, des relations humaines et des interactions sociales qui ont été affectées. Sensibles aux changements à l’œuvre dans leur société, les artistes et les créateurs se sont bien sûr interrogés sur les conséquences à la fois positives et négatives de cette intrusion des réseaux sociaux numériques dans les sphères privée et publique. Or, comme l’apparition des réseaux sociaux numériques est très récente, ce genre de réflexion l’est tout autant, et les études s’y rapportant sont rarissimes. Ainsi, il s’avère particulièrement à propos de tenir un colloque pour poser les questions suivantes : Que disent les œuvres littéraires, artistiques et médiatiques de ces réseaux sociaux numériques ? Comment les représentent-elles ? Quels discours relaient-elles sur eux ? Quels usages les créateurs et les artistes font-ils de ces réseaux sociaux, aussi bien dans la promotion de leurs œuvres que dans la gestion d’une communauté de fans ? Comment le passage à l’ère numérique a-t-il changé nos façons de penser la création, la représentation et la réception ? En cela, nous nous intéressons à l’effet des réseaux sociaux numériques sur la création, la réalisation, la promotion et la réception des œuvres littéraires, artistiques et médiatiques.

Cet atelier s’intéresse aux rapports possibles entre les réseaux sociaux numériques et les œuvres littéraires, artistiques, cinématographiques, théâtrales et médiatiques à travers trois axes principaux. Le premier concerne les œuvres dans lesquelles les réseaux sociaux occupent une place importante ou constituent le moteur de la narration ou de l’action. Il va sans dire que c’est surtout dans les œuvres de l’extrême contemporain, comme c’est le cas de Géolocaliser l’amour de Simon Boulerice, de Satyriasis : (mes années romantiques) de Guillaume Lambert, etc. que les réseaux sociaux sont problématisés. Du point de vue des pratiques artistiques, on pense notamment au spectacle intitulé le iShow (2014), dans lequel les réseaux sociaux sont utilisés par les interprètes sur scène, durant la pièce et en temps réel. Le deuxième axe porte pour sa part sur des œuvres qui s’écrivent ou se produisent directement en ligne, que ce soit sur des blogues ou sur des sites spécialisés. On pense par exemple ici à L’Éternité en accéléré de Catherine Mavrikakis, à Tumulte de François Bon, à L’Autofictif. Journal 2007-2008 d’Éric Chevillard. Le troisième axe interroge quant à lui l’usage que les créateurs font des réseaux sociaux afin de se faire connaître et de diffuser leurs œuvres, et les relations que cela sous-tend avec le public. Ce dernier peut alors échanger directement, aussi bien entre fans qu’avec les créateurs. L’usage de livetweet comme l’a fait le showrunner Bryan Fuller lors de la diffusion de sa série Hannibal (NBC) montre par exemple la mise en place d’un modèle transmédiatique dans l’industrie télévisuelle américaine, mais aussi le passage d’une « télévision de rendez-vous à une télévision de l’engagement » (Henry Jenkins, 2008, nous traduisons).



Voici une liste de sujets que vous pourriez aborder :


Œuvres littéraires, théâtrales, artistiques, cinématographiques, médiatiques, chorégraphiques représentant des réseaux sociaux ou en faisant usage.

Productions littéraires, théâtrales, artistiques, cinématographiques, médiatiques ou chorégraphiques qui utilisent les réseaux sociaux à la fois dans le processus de création ou comme partie intégrante de l’œuvre.

Les réseaux sociaux comme outils et moyens de revendication d’œuvres féministes, queer ou autres œuvres considérées comme dévaluées par la culture dominante.

Les réseaux sociaux comme outils de promotion d’une œuvre littéraire, théâtrale, artistique, mais aussi d’une série télé ou d’une websérie.

La place des fans et des amateurs dans la création d’œuvres littéraires, artistiques et médiatiques, par le biais des réseaux sociaux, et la création d’une nouvelle légitimité.

L’impact des réseaux sociaux sur les relations humaines, notamment amoureuses, ou sur la construction des identités sexuelles ou sociales, tel qu’il est mis en fiction.

Les transformations, telles que mises en fiction, occasionnées par les réseaux sociaux numériques quant aux rapports que les humains entretiennent avec le temps, l’espace, la sexualité, l’amour, l’amitié, l’intimité, etc.

Responsables de l’atelier :

Déborah Gay, Université de Toulouse 2-Jean Jaurès (France), dg.lorraine@gmail.com
Guillaume Girard, Université de Sherbrooke, guillaume.p.girard@usherbrooke.ca
Gabriel Rémy-Handfield, Université de Montréal, gremyhandfield@gmail.com


Date limite pour l’envoi des propositions (250-300 mots) : le 15 décembre 2017
Les personnes ayant soumis une proposition de communication recevront un message de l’organisateur/de l’organisatrice de l’atelier avant le 15 janvier 2018 les informant de sa décision.
L’adhésion à l’APFUCC est requise pour participer au colloque.
Il est également d’usage de régler les frais de participation au Congrès des Sciences humaines ainsi que les frais de conférence de l’APFUCC. Ils doivent être réglés avant le 31 mars 2018 pour bénéficier des tarifs préférentiels. La date limite pour régler les frais de conférence et l’adhésion est le 15 avril 2018 au-delà de quoi le titre de votre communication sera retiré du programme.

Vous ne pouvez soumettre qu’une seule proposition de communication pour le colloque de 2018. Toutes les communications doivent être présentées en français (la langue officielle de l’APFUCC) en personne, même dans le cas d’une collaboration.

Citer cet article : https://www.histoiredesmedias.com/AAC-Congres-de-l-APFUCC.html

Dans la même rubrique