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Mémoires et thèses

Une sélection de thèses et mémoires sur les médias

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ALBENGA Viviane, Lecteurs, lectures et trajectoires de genre, sous la direction de Rose-Marie Lagrave, Thèse de sociologie, EHESS, 2009.

Cette thèse vise à explorer les relations entre les pratiques de lecture, le genre et la classe : en construisant, par un maillage théorico-empirique, ce que peuvent être un habitus de genre et une trajectoire de genre, on s’approprie à nouveaux frais la théorie bourdieusienne. En choisissant d’étudier empiriquement des lecteurs et lectrices ayant développé un habitus de lecteur au cours de leur socialisation, participant à des cercles de lecture, on a privilégié l’appréhension des effets de la lecture lorsque celle-ci opère comme un support de soi particulièrement agissant, en postulant que le genre pouvait être réagencé, voire pouvait être subverti par la lecture. Or, l’habitus de lecteur s’élabore particulièrement au cours d’une socialisation de classe moyenne. Cette bonne volonté culturelle est plus spécifiquement dévolue aux femmes des classes moyennes, mais l’habitus de lecteur ne peut être qualifié ni de féminin, ni de masculin. L’habitus de lecteur développe, en guise de raison pratique, un souci de soi et des autres, tel que Michel Foucault l’avait mis en évidence. Les convergences entre le souci de soi foucaldien et l’éthique du /care/ formalisée par des théoriciennes féministes permettent de mettre au jour l’idéal politique anti-individualiste sous-jacent à ce souci de soi par la lecture. Mais la bonne volonté culturelle l’emporte et empêche la politisation des pratiques de lecture, en donnant le primat à la constitution d’un capital symbolique distinctif. En effet, entre les lecteurs se dessine également un enjeu pour détenir la légitimité littéraire, au sein duquel le genre opère comme catégorie distinctive. Quant à la possible subversion du genre par la lecture, elle est à la fois virtuellement accomplie sous la forme d’une « trajectoire de genre » franchissant divers seuils de rupture, grâce aux effets tant symboliques que pratiques de l’habitus de lecteur ; et limitée par l’enjeu d’ascension sociale porté par l’habitus de classe moyenne.

AMINE Omar, L’opinion publique française face aux conflits israélo-arabes de 1948-1949 et de 1967 dans les grands quotidiens français : Le Monde, Le Figaro et L’Humanité, sous la direction de Jean Estèbe, Thèse de doctorat d’histoire, Unievrsité Toulouse II, 1993.

TOUT AU LONG DE CETTE ETUDE, NOUS AVONS CONSTATE QUE LA PRESSE QUOTIDIENNE FRANCAISE, DANS LA MESURE OU ELLE S’INTERESSAIT AU CONFLIT ISRAELO-ARABE DE 1948-1949 ET CELUI DE 1967, EST PLUTOT PRO-ISRAELIENNE. POUR DES RAISONS SOUVENT DIFFERENTES, L’ENSEMBLE DES TROIS QUOTIDIENS ETUDIES, HORMIS L’HUMANITE, EN 1967, A ORIENTE SES INFORMATIONS D’UNE MANIERE NETTEMENT FAVORABLE A ISRAEL.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=24/TTL=1/SHW?FRST=1

ARGOD Pascale, Le carnet de voyage : approches historique et sémiologique, Thèse de Doctorat en sciences de l’information et de la communication (Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3), 2011.
Sous la direction de M. Lancien, Professeur à l’université de Bordeaux III.

Essai de définition du genre hybride du « carnet de voyage » à la croisée du documentaire et du livre d’artiste à partir d’un panorama de l’édition actuelle (800 titres en corpus) et d’une recherche sémiologique et historique des emprunts et des interactions en arts et en sciences humaines à l’origine du mélange des genres. Objet culturel des paralittératures et des « Cultural Studies » au croisement des arts graphiques et de l’anthropologie, l’histoire de l’art pictural permet de mieux le circonscrire en tant que genre mineur artistique, éditorial et médiatique lié à l’essor de l’aquarelle et du voyage de formation puis à l’engouement pour le tourisme, l’illustration exotique et la bande dessinée reportage et récemment à l’intérêt pour le blog et le reportage audio-visuel.
Le reportage graphique ou dessiné sur le vif, entre point de vue ethnographique et regard exotique, entre objectif et subjectif, entre documentaire et œuvre d’art, relève d’un mélange des genres, du collage des images, du métissage des arts plastiques et de la rencontre de deux cultures, champs d’étude de la sémiologie. La recherche d’une typologie du genre éditorial révèle des limites et des caractéristiques génériques floues puisqu’il est issu d’une hybridation, d’une circulation artistique (artialité) et médiatique (intermédialité), propices à des développements communicatifs et éducatifs autour des notions d’interculturel, de médiation culturelle de l’altérité et de vision de l’ailleurs à travers une géopoétique.
Les arts visuels et plastiques sont, à travers cet outil pédagogique, au service de l’enseignement et de l’expression personnelle créative pour éduquer à l’interculturel et à la citoyenneté.

BACHMANN Sophie, Histoire politique et sociale de la réforme de la Radio-télévision en 1974 : « La délivrance » ?, sous la direction de Jean-Noël Jeanneney, Thèse de doctorat d’histoire, IEP Paris, 1986.

LE PRINCIPAL OBJET DE CETTE THESE CONSISTE A EXPLIQUER POURQUOI ET COMMENT LA REFORME DE L’ORTF A ETE ENTREPRISE APRES L’ELECTION A LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE DE M. VALERY GISCARD D’ESTAING EN MAI 1974. LA PREMIERE PARTIE RETRACE LA GENESE DE LA REFORME ET ANALYSE LES TENTATIVES DE REFORME DE STRUCTURES ET LEUR ECHEC QUI CONDUIT A LA GRAVE CRISE DE L’AUTOMNE 1973. MALGRE L’ELABORATION D’UN PLAN DE DECENTRALISATION DE L’ORTF PAR SON PRESIDENT, M. MARCEAU LONG, LE NOUVEAU GOUVERNEMENT DECIDE APRES LES ELECTIONS PRESIDENTIELLES DE SUBSTITUER A L’ORTF SEPT ORGANISMES INDEPENDANTS. LA SECONDE PARTIE ANALYSE LES CAUSES DE CETTE REFORME, LES OBJECTIFS VISES PAR SES AUTEURS ET LES OPPOSITIONS QUI SE SONT MANIFESTEES LORS DE LA PREPARATION ET DU VOTE DE LA LOI DU 7 AOUT 1974. LA TROISIEME PARTIE EXPOSE LES PRINCIPAUX PROBLEMES SOCIAUX ET POLITIQUES POSES PAR L’APPLICATION DE LA REFORME PENDANT L’ANNEE QUI A SUIVI LE VOTE DE LA LOI.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=16/TTL=7/SHW?FRST=3

BACOT Jean-Pierre, Quatre générations de presse illustrée généraliste au XIXe siècle, De l’extension des connaissances utiles à la construction d’un nationalisme populaire, sous la direction de Michael Palmer, Thèse de doctorat en sciences de l’information, Univ. Paris III, 2003.

Ce travail développe une approche générationnelle internationale de l’histoire de la presse illustrée. Celle - ci naquit en Angleterre en 1832 avec le Penny Magazine, qui fonda une première génération de magazines plus éducatifs que journalistiques. Une deuxième génération apparut à Londres en 1842 avec l’Illustrated London News et ses premières gravures d’actualité, mais elle était réservée par son prix à une élite sociale. En 1861, le Penny Illustrated Paper marqua avec la rencontre de la gravure d’actualité et d’un lectorat populaire la naissance de la troisième génération. La quatrième surgit en France avec les suppléments hebdomadaires des grands quotidiens populaires, notamment ceux du Petit Parisien (1888) et du Petit Journal (1890). Cette thèse interroge également le rôle de cette presse illustrée dans la construction du nationalisme et dans celle de couches de mémoire, depuis sa diffusion, jusqu’à sa collection et sa post-réception dans un nouveau cadre socio- temporel.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=20/TTL=1/SHW?FRST=7

BAIDA Jamaa, La presse écrite : une source pour l’histoire du Maroc et des relations franco-marocaines, sous la direction de André-Jean Tudesq, Thèse de doctorat d’histoire, Univ. Bordeaux III, 1995.

L’HISTOIRE DE LA PRESSE COMME SCIENCE AUXILIAIRE DE L’HISTOIRE CONTEMPORANE ETANT ENCORE, AU MAROC, AU STADE DES BALBUTIEMENTS, CE TRAVAIL SE VEUT UNE CONTRIBUTION VISANT A COMBLER CETTE LACUNE. IL S’AGIT DONC, D’UNE PART, A PARTIR D’UN ENSEMBLE D’ETUDES DE CAS, DE DEMONTRER COMBIEN LA PRESSE ECRITE PEUT SERVIR A NOUS ECLAIRER SUR LE PASSE. UN INTERET PARTICULIER A ETE DELIBEREMENT ACCORDE AUX JOURNAUX D’INFORMATION GENERALE AU DETRIMENT DE LA PRESSE SPECIALISEE (LITTERAIRE, SPORTIVE...) AFIN DE MIEUX CERNER DANS LE MIROIR DE LA PRESSE L’EVOLUTION DU MAROC ET DES RELATIONS FRANCO-MAROCAINES A UNE EPOQUE OU L’EMPRISE COLONIALE A FAIT SUBIR AU PAYS DOMINE DE PROFONDS BOULEVERSEMENTS QUI N’ONT EPARGNE AUCUN ASPECT DE LA VIE SOCIALE, ECONOMIQUE, POLITIQUE ET CULTURELLE. PAR AILLEURS, L’HISTOIRE DE LA PRESSE MAROCAINE D’EXPRESSION FRANCAISE DES ORIGINES A 1956 PERMET D’ABORDER QUELQUES QUATRE-VINGT-SIX ANS DE L’EVOLUTION DU MAROC, DANS DES DOMAINES DIVERS, SOUS UN ANGLE DEMEURE LONGEMPS INEXPLORE. PAR LA MEME OCCASION, ON COMPREND MIEUX COMMENT UN MOYEN D’EXPRESSION MODERNE, LA PRESSE, D’ORIGINE OCCIDENTALE, A FAIT SON ENTREE DANS UN PAYS PROFONDEMENT ATTACHE A SES PROPRES MEDIA ET COMMENT ELLE Y A PRIS RACINE POUR PRIMER, EN QUELQUES DECENNIES, TOUS LES AUTRES ET PRESENTER UNE DIVERSITE REFLETANT DES NUANCES POLITIQUES ET CULTURELLES DIGNES D’INTERET. TOUT EN INTERROGEANT CETTE DIVERSITE DOCUMENTAIRE SUR LES MULTIPLES FACETTES DE L’ACTUALITE, NOUS REALSONS COMBIEN CE PRODUIT DE LA CONJONCTURE, LA PRESSE, A TOUJOURS ASPIRE AU ROLE DE FACTEUR CAPABLE D’INFLUENCER LE COURS DE L’HISTOIRE.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=7/TTL=1/SHW?FRST=2

BARRAUD Cécile, La Revue Blanche (1891-1903). La critique littéraire et la littérature en question, sous la direction de Eric Marty, Thèse de doctorat d’histoire, Université Paris Diderot - Paris 7, 2007.

L’apparition de la Revue Blanche dans le champ intellectuel correspond à un phénomène caractéristique de la fin de siècle, la prolifération des « petites revues » littéraires. Espace neuf d’expérimentation et de création, sans dogme et sans école, la Revue Blanche se distingue cependant de celles-ci par une évolution singulière qui la conduit à devenir, de simple cahier de littérature, un modèle de grande revue intellectuelle. L’analyse des textes de création et de critique littéraire parus entre 1891 et 1903 permet de mettre en évidence la manière dont la littérature, fondement de la revue, cause première et active mais aussi composante présente jusqu’au dernier numéro, se transforme et y entraîne à son tour des changements profonds. Participant d’un même acte d’écriture et de discours, la littérature et la critique littéraire apparaissent indissociables et exemplaires de tous les autres processus critiques à l’oeuvre dans la Revue Blanche. Prendre pour objet d’étude le fait littéraire, la manière dont il influence et impose les transformations, dont lui-même les subit, les perçoit et les reflète, revient à suivre les mouvements par lesquels la Revue Blanche développe son extraordinaire progression vers le monde. Fondée sur le développement du Moi, l’individualisme et l’exaltation de la figure tutélaire de Maurice Barrès, elle se déploie ensuite, à travers les voies de la critique et de l’imaginaire, vers le débat et la polémique, jusqu’à l’émergence, après l’affaire Dreyfus, de la figure de (’"intellectuel" : synthèse du politique et du littéraire, celle-ci manifeste une ambivalence hautement emblématique de l’histoire de la Revue Blanche.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=16/TTL=6/SHW?FRST=10

BATARD Annick, La critique journalistique des cédéroms "culturels", entre promotion commerciale et invention d’un genre, sous la direction de Pierre Moeglin, Thèse en sciences de l’information, Univ. Paris 13, 2003.

Dans la perspective de la théorie des Industries Culturelles, notre thèse examine comment et dans quelle mesure la presse écrite a contribué au processus de légitimation du cédérom comme produit culturel, par le biais d’une critique spécifique. Nous montrons que celle-ci commence à l’hiver 1994-1995 et se développe sous cette forme jusqu’à 1999-2000 environ. Notre recherche établit également que cette critique participe à la légitimation culturelle d’un secteur industriel à la recherche de sa valorisation symbolique, favorisant de ce fait, l’extension des stratégies marchandes dans le domaine de la culture et de l’éducation. Malgré des tentatives d’instrumentalisation de la critique, il ne faudrait pas voir dans cette dernière un simple outil au service des stratégies promotionnelles. En réalité, un genre de critique spécifique se met en place, celle des cédéroms, pour partie inspirée des critiques journalistiques plus anciennes comme la critique littéraire ou cinématographique. Aussi cette critique favorise-t-elle la constitution d’une certaine forme d’espace public "d’amateurs ", autour d’un nouveau type de produit culturel, proposant des contenus culturels, mais aussi éducatifs et ludiques, alliant titres artistiques, scientifiques ou pratiques. En en rendant compte, la critique journalistique élabore et popularise de nouvelles normes critiques, comme l’hypertexte, la navigation, l’interactivité, l’interface...
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=22/TTL=2/SHW?FRST=1

BEDDA Moncef, Le cyberjournalisme en Tunisie, sous la direction de Annie Lenoble Bart, Thèse de doctorat en Sciences de l’information, Univ. Bordeaux III, 2004.

Le cyberjournalisme est une discipline assez récente. De l’avis de nombreux spécialistes, il se chercherait encore. En Tunisie, il est presque absent malgré les investissements colossaux dans le domaine des TIC Il existe certes des journaux en ligne, mais qui sont généralement des versions des journaux papier. Les ressources des TIC, en multimédia, interactivité, spontanéité, actualisation ne sont pas suffisamment utilisées. Il y a par contre inondation de la toile par des internautes opposés au régime du Président Ben Ali. Faute d’un cadre juridique approprié, le cyberjournaliste ne possède ni statut, ni salaire spécifique. Ce déficit est dû à la situation de crise dans laquelle se débat le secteur de l’information, marqué par la censure, l’autocensure et une absence quasi-totale de liberté d’expression. Le contrôle et le verrouillage de sites appartenant aux opposants du régime du président Ben Ali ont contribué à la formation d’une société à deux vitesse, surdéveloppée technologiquement, mais atrophiée au niveau des applications intéressant le secteur de l’information.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/CMD?ACT=SRCHA&IKT=1016&SRT=RLV&TRM=moncef+bedda

BELOEIL Dominique, La réception du concile œcuménique Vatican II dans les médias : l’exemple du diocèse de Nantes (1959-1965). Etude des informations publiées par les principaux organes de presse diffusés en Loire-Altantique, de l’annonce du concile à sa clôture, sous la direction de Marcel Launay, Thèse de doctorat d’histoire, Université de Nantes, 1998.

LA THESE ANALYSE LES INFORMATIONS PUBLIEES PAR LES PRINCIPAUX ORGANES DE PRESSE DIFFUSES EN LOIRE-ATLANTIQUE, DE L’ANNONCE DU CONCILE EN 1959 A SA CLOTURE EN 1965. UNE SOIXANTAINE DE MEDIAS ONT ETE EXPLOITES, PARMI LES LESQUELS SE TROUVENT TROIS QUOTIDIENS REGIONAUX (OUEST-FRANCE, PRESSE-OCEAN ET L’ECLAIR), SIX QUOTIDIENS NATIONAUX (FRANCE-SOIR, LE FIGARO, L’AURORE, LA CROIX, LE MONDE ET L’HUMANITE), DEUX HEBDOMADAIRES DIOCESAINS, QUATRE HEBDOMADAIRES D’ARRONDISSEMENT, SEPT HEBDOMADAIRES PARISIENS (PARIS-MATCH, LE CANARD ENCHAINE, L’EXPRESS, MINUTE, LE NOUVEL OBSERVATEUR, LE NOUVEAU CANDIDE ET FRANCE- DIMANCHE), SEPT PERIODIQUES D’INFORMATION CATHOLIQUES (LE PELERIN, LA VIE CATHOLIQUE, PANORAMA CHRETIEN, ECCLESIA, LA FRANCE CATHOLIQUE, TEMOIGNAGE CHRETIEN ET L’HOMME NOUVEAU), UNE DOUZAINE D’ORGANES DE PRESSE DE MOUVEMENT CATHOLIQUE (L’ECHO DES FRANCAISES, FRANCE MONDE CATHOLIQUE, HELLO, RALLYE-JEUNESSE, JEUNESSE OUVRIERE...) ET SEIZE BULLETINS PAROISSIAUX. ONT EGALEMENT ETE PRISES EN COMPTE LES INFORMATIONS DIFFUSEES PAR LA TELEVISION, LA RADIO (FRANCE INTER, EUROPE 1, RADIO-LUXEMBOURG ET RADIO-VATICAN) AINSI QUE LES ACTUALITES CINEMATOGRAPHIQUES. LA PREMIERE PARTIE PRESENTE LE CADRE DE L’ETUDE, LE DIOCESE DE NANTES ET LES MEDIAS LES PLUS DIFFUSES. LES DEUX PARTIES SUIVANTES MONTRENT COMMENT LES HABITANTS DE LOIRE-ATLANTIQUE ONT ETE INFORMES RESPECTIVEMENT SUR LA MISE EN PLACE DU CONCILE (DE 1959 A 1963) ET L’APPLICATION DES PREMIERES REFORMES CONCILIAIRES (CONCERNANT ESSENTIELLEMENT LA LITURGIE) DE 1964 A 1965. LA THESE S’INTERESSE AUSSI AU ROLE JOUE PAR LES PAROISSES, LES MOUVEMENTS CATHOLIQUES ET L’EVEQUE DE NANTES DANS L’INFORMATION DES FIDELES SUR LE CONCILE.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=13/TTL=1/SHW?FRST=3

BENARD-DASTARAC Nicolas, Le Hard Rock, un phénomène socio-culturel : conditions d’émergence, développement et radicalisation – des années 1970 à nos jours, sous la direction de Christian Delporte, Thèse de doctorat d’histoire, Univ. de Versailles St-Quentin-en-Yvelines, 2007.

Le Hard Rock (ou Métal) est un phénomène musical apparu au début des années 1970 et qui, dans les années 1980, se scinde en différents sous-genres. Certains se distinguent par leur radicalisme : le death metal développe un imaginaire inspiré par la littérature et le cinéma horrifiques ; le black metal puise son inspiration dans l’occultisme, l’anticléricalisme et le nihilisme. Tous ces courants se développent dans un contexte de crise économique, sociale et morale. Phénomène universel, le Hard Rock s’est structuré autour d’une communauté d’artistes et de fans soudée, soumise à ses propres codes et rites. Phénomène complexe, il nous éclaire sur l’évolution des pratiques dites « jeunes », ainsi que sur la vision que les amateurs ont de la société dans laquelle ils évoluent.

BENNET Christophe, Musique et radio dans la France des années Trente, la création d’un genre musical radiophonique, sous la direction de Michèle Alten, Thèse de doctorat en histoire de la musique et musicologie, Univ. Paris IV, 2007.

L’étude comparée de deux antennes parisiennes (Radio-Paris / Poste national et Radio-LL / Radio-Cité) permet de mettre en évidence les principaux aspects du développement musical que connaît la radio française pendant les années trente. L’analyse des programmes et de la répartition des auteurs et des interprètes de la première moitié de la décennie montre que la diffusion musicale reste, sur le grand poste comme sur la station artisanale, majoritairement orientée vers le répertoire symphonique et de récital. Mais à partir de 1935, les trois indicateurs permettent de souligner la scission entre les deux réseaux : l’augmentation de la musique savante sur Radio-Paris et sa réduction sur Radio-LL. Derrière cet antagonisme, se profile l’affrontement de deux points de vue opposés du média : un puissant outil d’acculturation pour les postes publics, et un instrument de loisir et de détente pour les imposants postes commerciaux, qu’incarne désormais Radio-Cité. Pour autant, quelques facteurs introduisent de la complexité dans ce schéma manichéen. En détaillant le développement des émissions pédagogiques, l’irruption de l’amateur sur les ondes et l’impact de la radio-publicité musicale, on s’aperçoit de la recherche permanente, tous réseaux confondus, d’une satisfaction immédiate de l’auditeur. Par ailleurs, l’examen des projets didactiques, et ceux des esthétiques aux frontières fragiles et des phénomènes d’acculturation spontanée montrent qu’au-delà de la dualité d’un projet d’éducation du goût et du délassement par des produits moins légitimes, ce sont surtout les similtudes des postes qui constituent la substance même de la radiophonie musicale de la décennie
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=2/TTL=1/SHW?FRST=4

BEURIER Joëlle, Images, violence et masculinités. Les presses illustrées française et allemande en Grande Guerre, sous la direction de Regina Schulte, Thèse de doctorat d’histoire, Institut universitaire de Florence, 2007.

Pour en savoir plus : Note critique parue dans Le Temps des médias, n° 10, 2008, p.219-220.
Joëlle Beurier, Images, violence et masculinités. Les presses illustrées française et allemande en Grande Guerre, 2 volumes, European University Institute, Florence (dir. Regina Schulte, Annette Becker), 10 décembre 2007 Voici une thèse remarquable qui apporte beaucoup en matière d’histoire culturelle en général, d’histoire des médias, de l’image, de la propagande en particulier. Le sujet est neuf et ambitieux. Certes, Joëlle Beurier n’est pas la première à s’intéresser aux photographies et gravures de presse durant la Grande Guerre. En revanche, elle est la première à leur appliquer une analyse sérielle et à conduire une étude comparatiste. Surtout, elle s’en saisit comme une source essentielle pour comprendre les imaginaires collectifs du temps de guerre, en France et en Allemagne, en choisissant l’angle des représentations de la violence. Ce faisant, elle contribue à éclairer les débats historiographiques qui, aujourd’hui, se cristallisent amplement sur le concept de « culture de guerre ».
L’auteure porte prioritairement son attention sur quatre magazines illustrés, deux côté français (Le Miroir, L’Illustration), deux côté allemand (Illustrirte Zeitung, Das Illustrierte Blatt), très représentatifs de la presse d’images de l’époque. Liant de manière habile et convaincante les approches qualitative et quantitative de son corpus, elle analyse environ 40 000 documents sur lesquels elle bâtit sa démonstration. Néanmoins, pour saisir les conditions de production, de diffusion voire de réception des photographies et gravures publiées, elle mobilise d’autres archives : archives de la censure militaire (SHAT, BAMA), fonds photographiques (Péronne, Laon, Nancy, Cologne), sources publiées (documents iconographiques, journaux intimes, correspondance de guerre, en France et en Allemagne), autres journaux illustrés à titre de comparaison, etc. Comme l’observe judicieusement Joëlle Beurier, les magazines illustrés étaient d’abord destinés à l’arrière, ce que confirment l’étude des journaux reçus et lus sur le front. Or, indéniablement, les populations civiles qui se procuraient chaque semaine ces journaux n’ont pas « vu » la même guerre en France et en Allemagne. Il serait simpliste de conclure à une vaste manipulation des opinions par la propagande d’État au travers du filtre des photographies, même si, de ce point vue, la censure allemande se fait bien plus vigilante que la censure française, la première semblant comprendre bien plus tôt que la seconde l’impact affectif de l’image. Ce qui est montré relève plutôt d’une contribution collective et d’une atmosphère de guerre qui, compte tenu des conditions et des perceptions différentes du conflit dans un camp et dans l’autre, oppose la France et l’Allemagne.
Joëlle Beurier évoque le statut et le rôle différents de la presse illustrée dans les deux pays qui tiennent notamment à des « cultures visuelles » et des « cultures de l’information » divergentes. En France, dès août 1914, les magazines illustrés changent brusquement de dimension, cherchant à « coller » à l’événement, alors que leurs équivalents allemands conservent beaucoup de distance à l’égard des réalités du conflit. Il en résulte deux productions visuelles bien distinctes. Côté français, on cultive le rapport au réel et au « vrai », qui peut aller des images pittoresques du front aux expressions de la violence la plus inouïe et la plus crue. Ainsi, jusqu’en 1916, la mort n’est-elle pas occultée, bien au contraire (même s’il s’agit d’abord de la mort de l’« autre »). Au-delà, commence le temps du refoulement, compensé notamment par les images de paysages de guerre. Mais l’émotion n’est jamais absente, comme l’indique l’auteure en analysant, par exemple, les représentations (fausses pour la plupart) des combats. Côté allemand, en revanche, les journaux s’appliquent à tenir le réel à distance. Le quotidien de la guerre, traduit par la photographie, est toujours euphémisé (images de la mort). Néanmoins la violence est bien présente. Mais, pour l’exprimer, on choisira la gravure qui permet de nourrir une représentation mythique de la guerre. Joëlle Beurier montre, du reste, que, si de part et d’autre on exalte l’héroïsme du combattant, celui-ci repose sur des valeurs et finalement une définition très divergentes. Le soldat français puise son héroïsme dans sa capacité à résister aux terribles conditions du combat ; il est un héros ordinaire. Le soldat allemand, lui, est d’abord un guerrier qui se surpasse en tout circonstance, un « héros d’acier » (sic), un modèle de courage et de force, une sorte d’« homme nouveau » (sic). Ces images divergentes annoncent, alors, les cultures d’après-guerre. Au total, ce travail satisfera aussi bien les spécialistes de la Grande Guerre que les spécialistes de la presse et de l’image, Joëlle Beurier montrant notamment combien le premier conflit mondial marque un authentique tournant dans l’histoire de la photographie et ses usages. Comme toutes les grandes thèses, celle-ci fera débat. Stimulante, réussie, intelligente, elle mérite une publication rapide.

Christian Delporte

BLANCHET Alexis, Les synergies entre cinéma et jeu vidéo : histoire, économie et théorie de l’adaptation vidéoludique, sous la direction de Raphaëlle Moine, Thèse de doctorat en Études cinématographiques, Univ. Paris Ouest Nanterre La Défense, 2009.

L’observation des synergies entre cinéma et jeu vidéo révèle la complexité des relations tissées depuis les années 1970 entre les deux secteurs. Celles-ci sont à la fois marquées par des forces convergentes et divergentes, animées par des élans collaboratifs et des logiques concurrentielles, faites de partages de technologies et d’échanges esthétiques mais également traversées par des mouvements de singularisation et de différenciation.
Il nous a semblé que la période était propice à l’étude des relations intermédiatiques qui se nouent entre deux domaines dominants dans le paysage de la fiction et des industries du divertissement. Notre recherche vise à interroger la complexité des rapports de collaboration et de concurrence entre cinéma et jeu vidéo et à saisir, à travers l’étude de la relation singulière qu’est l’adaptation, la manière dont se reconfigurent la production et la réception d’œuvres de fiction au sein d’un même univers fictionnel multimédiatique.
Nous avons choisi ici de nous placer à l’intersection de deux industries, l’industrie cinématographique et l’industrie vidéoludique, qui produisent chacune des contenus de divertissement en masse, et d’observer leurs échanges économiques, leurs stratégies communes, leurs politiques éditoriales et leurs cheminements respectifs. Notre approche se veut résolument transdisciplinaire afin d’embrasser les différentes dimensions que recouvrent tant le cinéma que le jeu vidéo, qui sont à la fois des domaines techniques, industriels et économiques, des objets esthétiques et des pratiques culturelles et sociales.
Nous avons souhaité étudier le contenu des objets filmiques et vidéoludiques concernés par cette relation intermédiatique. Parmi les nombreux objets produits à l’intersection de ces deux domaines, l’adaptation de films de cinéma en jeu vidéo s’est imposée comme un objet neuf, très peu étudié et pourtant à même d’éclairer la nature des échanges intermédiatiques entre cinéma et jeu vidéo.
Comme le montrent l’étude historique et l’analyses statistiques, les adaptations de films en jeu vidéo constituent une catégorie ancienne et pérenne de l’édition vidéoludique. Ce type d’objet apparaît donc comme un support idéal pour observer dans la durée les synergies cinéma-jeu vidéo et leur évolution. L’adaptation vidéoludique est donc un contenu dont l’étude peut nous renseigner d’une part sur les transformations de la production cinématographique face à la concurrence d’un nouveau média, et d’autre part sur les évolutions du média vidéoludique quant à sa manière d’aborder les questions de la fiction et du récit, du jeu et de l’expérience, de l’interacteur et du spectateur.
Le projet d’ensemble de notre recherche est donc de comprendre comment des mécanismes industriels et des synergies promotionnelles entre le cinéma et le jeu vidéo engagent la production d’objets singuliers, les adaptations vidéoludiques, qui modifient la manière d’envisager le rapport à la fiction et rejaillissent sur la façon d’appréhender le fonctionnement global de la fiction industrialisée.
Dans une première partie intitulée « Histoire et économie des synergies entre cinéma et jeu vidéo : l’adaptation vidéoludique comme forme majeure d’une relation intermédiatique », nous développons un parcours historique qui nous mène du début des années 1970 – période correspondant simultanément à la commercialisation des premiers jeux vidéo et à une réorganisation structurelle des majors hollywoodiennes – à aujourd’hui. Cette histoire des relations entre les deux secteurs signale quelques événements importants ou exemplaires des rapports de concurrence ou de coopération engagés entre les deux domaines autour de la question de l’adaptation.
Dans une seconde partie intitulée « L’adaptation vidéoludique : analyse d’un procédé de reconfiguration des rapports à la fiction cinématographique », nous montrons en quoi l’adaptation vidéoludique est un puissant révélateur des relations nouvelles que le public entretient avec les mondes imaginaires qui lui sont proposés par les industries du divertissement.
Le fonctionnement quantique de la fiction industrialisée est le résultat de contraintes de production très fortes qui s’appliquent aux industries du divertissement, de conventions médiatiques propres à chaque support et d’une capacité des consommateurs à circuler de manière indéterminée d’une forme à l’autre. La pratique du jeu vidéo et les rapports que celui-ci propose à la fiction préparent un terrain propice à cet état indéterminé de la fiction, fixé à un moment donné par un observateur dans un rapport toujours singulier à l’offre éditoriale proposée. Au-delà de la relation intermédiatique entre cinéma et jeu vidéo, l’adaptation vidéoludique illustre parfaitement les phénomènes contemporains de reconfiguration de la fiction industrialisée.

Pour aller plus loin : le "blog jeuvidéal" d’Alexis Blanchet :
http://jeuvideal.com/


http://jeuvideal.com/

BLANDIN Claire, Le Figaro littéraire (1946-1971). Vie d’un hebdomadaire politique et littéraire, sous la direction de Jean-François Sirinelli, Thèse d’histoire, IEP-Paris, 2002.

De 1946 à 1971, Le Figaro littéraire est un hebdomadaire autonome, vendu séparément du quotidien Figaro. Publication à vocation littéraire, le journal est perçu comme un complément du grand quotidien de droite. Il offre de fait un point de vue intéressant sur la reconstruction de la culture de droite, après la Libération et dans le cadre de la guerre froide. Cette étude se fonde sur la lecture des 1291 numéros publiés par le journal en vingt-cinq ans. L’étude du fonctionnement de la rédaction s’appuie sur les archives personnelles de Pierre Brisson déposées à l’IMEC. En considérant dans leur diversité les aspects de la vie de l’hebdomadaire (des sociabilités de l’équipe de rédaction aux relations du rédacteur en chef avec les « Grandes plumes » du Figaro et du projet rédactionnel à l’orientation des articles sur mai 68), cette recherche veut cerner l’articulation entre le politique et littérature à travers un exemple original. Qui sont les animateurs de ce projet pendant vingt-cinq ans ? Quelle place veulent-ils donner à la littérature ? Pourquoi créent-ils un hebdomadaire indépendant, et pourquoi le titre disparaît-il en 1971 ?

Chroniqueur théâtral du journal Le Temps, Pierre Brisson devient, en 1934, le directeur du Figaro. Pour améliorer l’image du quotidien, compromis par les admirations fascistes de son ancien propriétaire François Coty, Pierre Brisson mise sur la littérature. Il souhaite que Le Figaro redevienne le journal des grands écrivains de la bourgeoisie qu’il était au XIXe siècle. Le comité de rédaction qu’il groupe autour de lui rassemble de nombreux écrivains, de Paul Morand à François Mauriac. Ces « Grandes plumes » publient de nombreux articles dans le quotidien. Une fois par semaine, deux à quatre pages sont par ailleurs réservées à la littérature, elles portent le titre de « Figaro littéraire ». Ces pages littéraires connaissent une première publication autonome au mois de novembre 1942 : après le sabordage du Figaro, Pierre Brisson pense pouvoir maintenir une publication littéraire, qui n’aurait pas de prolongement politique. L’interdiction de publication intervient après trois semaines seulement de parution, mais le directeur du Figaro a ainsi créé un précédent.

Après la Libération, Le Figaro bénéficie immédiatement d’une autorisation de reparaître et l’équipe parisienne se reconstitue dès le mois de septembre 1944. Dans le contexte de pénurie, les contingents de papier sont attribués pour chaque titre de presse. C’est sans doute ce qui guide, en partie, le choix de Pierre Brisson de publier un Figaro littéraire autonome à partir d’avril 1946 – le journal qu’il crée alors a pour titre Le Littéraire, il ne reprend celui de Figaro littéraire qu’un an plus tard.

Le directeur choisit d’en confier la rédaction en chef à Maurice Noël, ancien reporter du Figaro, responsable des pages littéraires du journal et par ailleurs animateur de la revue Formes et couleurs. Le projet des deux hommes est de montrer que la littérature « pure » a encore sa place, à l’heure où Jean-Paul Sartre invoque le nécessaire engagement des écrivains. Le Figaro littéraire se construit donc en réaction à la suprématie de la figure de l’intellectuel. L’hebdomadaire compte alors quatre pages, il est réalisé par deux journalistes et un secrétaire de rédaction, qui travaillent avec Maurice Noël et son assistante. Le Figaro littéraire bénéficie surtout des infrastructures du Figaro et de la collaboration régulière de nombreux chroniqueurs, dans des secteurs aussi variés que la médecine ou l’architecture. André Billy et André Rousseaux, critiques littéraires du Figaro, y proposent leurs articles et, chaque semaine, un grand écrivain signe le « leader ». Cette fondation est étudiée comme le premier temps de l’histoire du journal. Elle met en évidence la revendication de l’héritage du XIXe siècle et les projets des responsables de l’hebdomadaire.

Dans les années 1950, Le Figaro est une entreprise prospère. Le journal a connu un réveil éclatant après la Libération. Son prestige et sa renommée s’incarnent dans le grand cocktail annuel où se presse le tout Paris. Ce rituel n’est pas le seul qu’on puisse repérer. Au sein même de la rédaction, plusieurs types de cérémonies permettent de mettre en avant les honneurs reçus par les journalistes et collaborateurs réguliers.

La prospérité se fonde sur une stabilité financière et institutionnelle. En permettant la création d’une société fermière d’édition à côté de la société anonyme propriétaire, Pierre Brisson a donné de nouvelles bases juridiques à l’organisation du journal. La publicité fournit des recettes abondantes à l’entreprise et Le Figaro littéraire est considéré comme une publication prestigieuse, vitrine de la maison Figaro. Sa rédaction est installée dans les salons du premier étage du luxueux hôtel particulier du Rond-Point. Les dix pages de l’hebdomadaire sont réalisées par une équipe de quatre à six collaborateurs permanents, qui font appel à de nombreux pigistes. Le journal publie les bonnes feuilles de romans, mais aussi de livres d’histoire et demande des illustrations originales à plusieurs dessinateurs. Une large place est accordée à l’actualité des institutions littéraires, en particulier académiques.

Dans le contexte de la guerre froide, Le Figaro littéraire des années 1950 devient aussi un organe de combat. Il s’insurge contre la domination communiste du CNE, publie l’appel de David Rousset et soutient Victor Kravchenko. Dans la rubrique « Document », Le Figaro littéraire publie de nombreux témoignages sur la vie des écrivains en Europe de l’Est et en URSS. L’hebdomadaire se positionne ainsi en rival des communistes Lettres françaises. François Mauriac, ami de Pierre Brisson, intensifie sa participation au Figaro littéraire dans la seconde partie des années 1950. Les leaders qu’il publie alors apportent un contre-point à ses articles de L’Express. Textes de méditations, ils permettent de réfléchir sur les échanges entre littérature et politique dans l’œuvre de l’écrivain.

C’est d’ailleurs sur la recommandation de François Mauriac que Pierre Brisson engage en 1961, comme rédacteur en chef du Figaro littéraire, un jeune journaliste venu de la télévision, nommé Michel Droit. Il s’agit pour Pierre Brisson « d’injecter du sang neuf » dans la publication pour en renouveler la formule. Un Figaro littéraire à la mise en page rénovée voit en effet le jour en octobre 1961. François Mauriac, qui vient de quitter L’Express, confie la publication de son « Bloc-Notes » à l’hebdomadaire. La critique des livres est assurée par Robert Kanters et Le Figaro littéraire entérine la diversité de ses centres d’intérêt en engageant un critique musical régulier, Claude Rostand. En ce début des années 1960, l’hebdomadaire estime être lui-même devenu une institution dans le monde des lettres, et crée son prix littéraire, la Plume d’or. Mais Michel Droit ne parvient pas s’imposer dans l’équipe de journalistes formée par Maurice Noël. Avec la mort de Pierre Brisson en décembre 1964, il perd aussi un allié important. La disparition du directeur remet plus largement en cause la vie du journal car l’actionnaire principal, Jean Prouvost, tente alors une offensive pour prendre la direction du Figaro. Les journalistes se mobilisent pour défendre les droits de « l’équipe Pierre Brisson », dépositaire de l’autorisation de reparaître, et créent la société des rédacteurs du Figaro.

Sous la direction de Louis Gabriel-Robinet, Michel Droit lance en 1967 une nouvelle formule du Figaro littéraire qui prend la forme d’un magazine, avec couverture en couleur. Il cherche à créer un newsmagazine de droite, qui deviendrait le concurrent de L’Express. Le Figaro littéraire multiplie les reportages, les articles sur l’actualité et les dossiers sur l’évolution de la société française. Il reste un journal littéraire, proche des institutions du monde de lettres, et ouvre largement ses colonnes aux académiciens. Mai 68 provoque une crise ouverte au sein de la rédaction qui vit ensuite difficilement la grève d’un mois suivie, en 1969, par l’ensemble du Figaro. Dans le même temps, les innovations techniques ont alourdi le prix de revient du Figaro littéraire qui, dans un plan de réorganisation de l’ensemble des publications du Figaro, est réintégré au quotidien en février 1971. C’est André Brincourt qui prend alors la direction du cahier culturel encarté une fois par semaine. Le Figaro magazine, créé en 1976 par Louis Pauwels, prolonge lui aussi la formule mise en place par Michel Droit.

Des origines de la guerre froide aux bouleversements de la société française à la fin des années 1960, la vie du Figaro littéraire témoigne de l’histoire de la presse dans le quart de siècle qui suit la Libération. Son parcours permet de s’interroger sur les mutations de la presse hebdomadaire, et en particulier littéraire. La disparition du journal en 1971 précède de peu celle des Lettres françaises. Tout se passe comme si les deux titres rivaux ne pouvaient vivre l’un sans l’autre et hors du contexte de guerre froide. Cette évolution s’inscrit à la fois dans les stratégies d’un grand groupe multimédia (le groupe Prouvost) et dans un mouvement plus large de spécialisation de la presse périodique en France. Le Figaro littéraire féconde également la presse littéraire contemporaine en assurant la formation de plusieurs jeunes journalistes. Engagé par Maurice Noël en 1958, et rédacteur en chef adjoint du Figaro littéraire dans les années 1960, Bernard Pivot est l’exemple le plus marquant de ce phénomène. Il fonde sa carrière sur les réseaux mis en place alors qu’il était courriériste littéraire et dit avoir fondé le magazine Lire en tirant les leçons de l’échec du Figaro littéraire.

L’étude du Figaro littéraire offre également un point de vue original sur l’évolution de la situation des intellectuels de droite, de la Libération à la fin des années 1960. Tout en refusant la théorie de l’engagement, ces écrivains prennent position, en réaction aux engagements des intellectuels de gauche. Ils se présentent comme des libéraux dont le combat s’incarne dans la défense des libertés des écrivains opprimés par les régimes communistes. Un visage de l’histoire culturelle de la droite, qui trouve dans la littérature le panthéon de ses grands hommes, se dévoile ainsi.


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BOUABOUD Idir, L’Echo d’Alger, cinquante ans de vie politique française en Algérie, 1912-1961, sous la direction de Henri Lerner, Thèse de doctorat d’histoire, Univ. Paris 12, 1998.

L’ECHO D’ALGER FUT L’UN DES PLUS GRANDS QUOTIDIENS FRANCAIS D’ALGERIE. DEPUIS SA CREATION EN 1912, IL APPARTINT TOUR A TOUR A SON FONDATEUR ETIENNE BAILAC JUSQU’A 1927, A JACQUES DUROUX DE 1927 A 1942 ET A SON FILS JEAN QUI EN CONFIA LA DIRECTION POLITIQUE TOTALE A SON BEAU-FRERE ALAIN DE SERIGNY. ENTRE 1912 ET 1961, L’ECHO D’ALGER ETAIT DEVENU COMME DISAIT DE GAULLE A SON ENTOURAGE +LA BIBLE DES FRANCAIS D’ALGERIE ;. CETTE THESE A ABORDE EN PREMIER LIEU LE JOURNAL LUI-MEME, C’EST-A-DIRE EN TANT QU’ENTREPRISE ECONOMIQUE COMME TANT D’AUTRES. IL A FAIT A CE PROPOS L’OBJET D’UNE EVOCATION DETAILLEE DE SA STRUCTURE INTERIEURE ET DU MODE DE FONCTIONNEMENT QUI L’AVAIT REGI (REDACTION, IMPRIMERIE, DISTRIBUTION, ADMINISTRATION, MOYENS TECHNIQUES, PUBLICITE, ETC. ). L’AUTEUR A PROCEDE ENSUITE, DANS UNE ETUDE AUSSI CHRONOLOGIQUE QUE THEMATIQUE, A L’ANALYSE DES REACTIONS ET DES ATTITUDES DE CE QUOTIDIEN FACE AUX EVENEMENTS QUI ONT MARQUE LA VIE ALGEROISE, ALGERIENNE ET METROPOLITAINE. FORCE EST DE CONSTATER QUE L’ECHO D’ALGER, AU DEBUT AU SERVICE EXCLUSIF D’UN CLAN POLITICO- FINANCIER ALGEROIS, S’EST VITE ERIGE EN ORGANE DU RADICALISME DE GAUCHE COLONIAL POUR DEVENIR APRES LES EVENEMENTS QUI ONT ENSANGLANTE LE CONSTANTINOIS EN MAI 1945 FERVENT DEFENSEUR D’UNE ALGERIE RESOLUMENT FRANCAISE. CETTE THESE A NECESSITE LE DEPOUILLEMENT INTEGRAL DE LA COLLECTION DE L’ECHO D’ALGER QUI S’ELEVE A 17 699 NUMEROS ET DES ENTRETIENS IMPORTANTS AVEC QUELQUES- UNS DE SES ANCIENS REDACTEURS. EN GUISE DE SIMPLE ESQUISSE, LES CINQ PARTIES DE CETTE RECHERCHE VISENT A FAIRE SE REFLETER TANT BIEN QUE MAL L’HISTOIRE DES DERNIERES CINQUANTE ANNEES DE L’ALGERIE FRANCAISE A TRAVERS UN JOURNAL QUI A DEFENDU AVEC HARGNE CET IDEAL. BREF, IL S’AGIT A LA FOIS D’UNE CONTRIBUTION A L’ETUDE DE L’HISTOIRE DE LA PRESSE FRANCAISE D’ALGERIE, DES MOEURS POLITIQUES DES PIEDS NOIRS ET IMPLICITEMENT LES ASPECTS ET LES CAUSES DES NOMBREUSES DIVERGENCES ENTRE EUX ET LEURS COMPATRIOTES METROPOLITAINS.
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BOUJU Marie-Cécile, Les maisons d’édition du Parti communiste français, 1920 – 1956, sous la direction de Marc Lazar, Thèse de doctorat d’histoire, IEP Paris, 2005.

En 1920, la Librairie de l’Humanité, fondée en 1905, a pour objectif de faire des premiers communistes français des révolutionnaires professionnels. Puis le PCF la remplace par deux maisons d’édition : Le Bureau d’éditions en 1926 et les Editions sociales internationales en 1927. A cette époque, le Service d’éditions du Komintern impose une seule littérature politique aux sections nationales. Le PCF construit un discours exigeant sur le devoir de lecture des militants. A partir de 1930, il attaque le roman populaire. En 1935, la direction du PCF prend le contrôle des éditions. Le catalogue vise un lectorat plus varié et présente un panel plus vaste de genres éditoriaux. Les maisons d’éditions tentent d’investir le réseau des libraires. Si le PCF compte sur les relais que constituent les intellectuels, ces derniers n’ont pas acquis une fonction centrale dans ces maisons d’édition. La Seconde guerre mondiale confirme la fonction des éditions, former des militants et assurer la cohésion politique du PCF. A la Libération, le PCF se concentre sur la réorganisation de sa presse. Avec la crise de l’édition à la fin des années quarante et l’entrée dans la Guerre froide, les maisons d’éditions du PCF entrent dans une période difficile. Le PCF réorganise son appareil éditorial, avec les Editions sociales et les Editeurs français réunis, puis Cercle d’art en 1950 et La Farandole en 1955. Au sortir de la Guerre froide, le bilan est négatif. Les maisons d’édition souffrent d’un véritable isolement dans le monde de l’édition. Le PCF défend toujours une fonction utilitaire de la lecture. La lecture comme loisir est défendue par les seuls intellectuels communistes.
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BROUILLET Guilhem, La guerre au « vingt heures ». Images de guerre, images de la guerre dans le journal télévisé (1954-1999), Thèse d’histoire, Université Montpellier III, 2009.

Ce travail se situe à la confluence de l’histoire militaire et de l’histoire des médias. Il s’intéresse aux représentations en images des guerres de la région Euro-méditerranéenne, dans le journal télévisé français de « vingt heures », sur les chaînes du service public de l’audiovisuel depuis ses origines. Nous avons voulu montrer que la nature des images présentées dépend surtout de l’image que le journal télévisé veut donner d’une guerre. En d’autres termes notre hypothèse est que la présentation de la guerre en images obéit à une vision ethnocentrée, particulièrement lorsqu’il s’agit de la violence de guerre. Au-delà, en axant notre réflexion sur la question du Pouvoir et de la télévision en France (BOURDON 1994), nous voulions établir que la guerre est un domaine « sensible » qui a pour conséquence l’alignement de la ligne éditoriale du journal télévisé sur celle du gouvernement, quelle que soit l’époque. Pour ce faire, l’analyse a porté sur trois études de cas : la guerre d’Algérie, la guerre du Golfe de 1991 et les guerres d’ex-Yougoslavie. L’analyse des sujets recueillis dans les bases de données de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) valide notre hypothèse, particulièrement concernant l’armée française en opération. Des analyses comparatives complémentaires portant sur d’autres conflits mettent en évidence l’existence d’une fracture de l’information. De plus, la comparaison avec des journaux télévisés étrangers, en particuliers américains, révèle une spécificité française dans la façon de « montrer la guerre » mais aussi que la gestion médiatique d’une guerre reste un élément stratégique qui alimente la discussion à propos des limites de la démocratie.

Pour aller plus loin : une présentation vidéo "Quand la façon de nommer l’autre participe à la construction de l’ennemi" :
http://www.paroledechercheurs.net/spip.php?article622

BRUNEAU Jean-Baptiste, Le cas Drieu. Drieu la Rochelle entre écriture et engagement : débats, représentations, interprétations de 1917 à nos jours, sous la direction de Christian Delporte, Thèse de doctorat d’histoire, UVSQ, 2005.

Depuis sa mort, la figure de Drieu La Rochelle est devenue un enjeu de mémoire de la Seconde Guerre mondiale et de l’histoire des intellectuels. Au-delà des sympathies ou des inimitiés politiques, il ne cesse de susciter des sentiments contradictoires entre fascination, admiration, répulsion ou compassion. A la différence d’autres intellectuels, le traitement qui lui est réservé témoigne d’une singularité qui tient à de nombreux facteurs que sont le caractère original de sa personnalité, sa fin tragique, son engagement complexe et son oeuvre marquée du sceau de l’autobiographie. Au travers de la réception effectuée par les différents médias, critiques journalistiques, textes littéraires, radio, télévision, il apparaît essentiel de comprendre comment s’est mise en place une représentation de cet écrivain depuis le premier article écrit sur lui jusqu’à nos jours afin de réaliser l’enjeu qu’il représente dans le monde littéraire et politique. Après avoir été un des espoirs de l’après Première Guerre mondiale, se dessine la figure d’un écrivain décevant et d’un intellectuel vélléitaire. Son suicide en 1945 ouvre une nouvelle période dans sa répresentation et lui offre une postérité sans commune mesure avec le rayonnement qu’il rencontre jusqu’en 1945. Cette postérité, entretenue par ses compagnons de génération et relayée par les écrivains des années 1950-1960, connaît cependant une réévaluation à partir des années 1970 par le biais du renouvellement historiographique de l’histoire des intellectuels et la problématique de l’engagement.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=7/TTL=1/SHW?FRST=3

CANTEUX Camille, Villes rêvées, villes introuvables. Histoire des représentations audiovisuelles des grands ensembles à la télévision, au cinéma et dans les films institutionnels du milieu des années 1930 au début des années 1980, sous la direction de Annie Fourcault, Thèse de doctorat d’histoire, Univ. Paris I, 2008.

Au cœur des images actuelles de la banlieue, les grands ensembles n’ont pas toujours eu ce visage banlieusard fait de façades lépreuses, d’uniformité et de violence. Alors que la représentation de la banlieue de l’entre-deux-guerres ou des années 1980 et 1990 a été étudiée et que l’on n’ignore désormais peu de chose de l’histoire des grands ensembles, on méconnaît l’histoire de leurs représentations.
Celles-ci sont ancrées dans un registre légendaire, qui fait se succéder la légende rose du bonheur des premiers habitants, celle, grise, de la sarcellite, et celle, noire, d’une « racaille » qui peuple désormais ces cités assimilées à une banlieue effrayante. On ignore quand et comment l’image des grands ensembles a basculé de la modernité au monstre architectural. Au croisement de l’histoire urbaine et de l’histoire culturelle, cette recherche retrace l’évolution des représentations audiovisuelles des grands ensembles du moment où les premiers prototypes sont édifiés et filmés, au milieu des années 1930, à celui où l’on envisage leur démolition au début des années 1980. Elle s’appuie sur un grand nombre de films d’origines variées – télévision, cinéma, films institutionnels – pour montrer comment s’est construite, à l’image, la représentation des grands ensembles, en dégageant des temporalités, des ruptures, des continuités, tout en tenant compte des emprunts à des représentations plus anciennes des espaces urbains. L’attention à la circulation des représentations, qui met en évidence l’apparition, la diffusion et la disparition de certaines images et de certains thèmes, est au cœur de la démarche de cette thèse qui vise à comprendre le rôle des différents médias dans la construction des représentations des grands ensembles. Ce travail montre également dans quelle mesure les images, qui ont contribué à forger une réalité au départ mal définie, ont anticipé, voire influencé le rejet actuel des grands ensembles.
Les quatre axes autour desquels s’articule cette recherche répondent à ce questionnement.
Il s’agit tout d’abord de présenter le cadre historiographique dans lequel prend place ce travail, situé au carrefour de l’histoire urbaine du contemporain et d’une histoire des représentations fondée sur l’analyse de sources audiovisuelles.
La deuxième partie présente ce corpus original, composé de sources distinctes et hétérogènes dont la confrontation est légitimée par des apports théoriques, par la cohérence et la perméabilité du corpus et par des méthodes d’analyse qui, tout en prenant en compte les spécificités génériques des films, permettent de les mettre en relation. L’analyse synchronique, qui étudie l’ensemble des films comme s’ils n’en constituaient qu’un seul, sans considération chronologique, témoigne elle aussi de la cohérence du corpus. Elle révèle que le grand ensemble, des années 1930 aux années 1980, est montré à l’écran comme un lieu à part, non seulement par sa géométrie, son immensité et sa relation à la ville, mais aussi par la rupture qu’il constitue avec l’espace urbain traditionnel et par la population qui l’habite. Cette partie montre aussi que, tout au long de la période, les grands ensembles constituent, à l’écran, une ville toujours rêvée et toujours introuvable. Chaque nouveau grand ensemble cristallise l’espoir qu’une solution à la ville est trouvée et chasse ainsi les précédentes cités dans le domaine de la non-ville.
Les troisième et quatrième parties mettent à jour l’évolution des représentations audiovisuelles des grands ensembles sur l’ensemble de la période, en confrontant plusieurs échelles d’analyse, celle de l’ensemble des films, celle d’un média, d’une œuvre ou d’une série, chaque chapitre se concluant par une étude de cas. Jusqu’à la fin des années 1960 se construisent les premières images des grands ensembles, allant de l’adhésion au rejet. Les grands ensembles constituent dans un premier temps à l’image une solution à la crise du logement, à la crise de la ville et à celle des banlieues honnies. Ils représentent également l’entrée de la France et des Français dans la modernité. Pourtant, ils suscitent très tôt une inquiétude dont témoignent les sources dès le début des années 1960. Alors qu’en 1967 l’ensemble des cadres de la condamnation des grands ensembles à l’écran sont posés, le début des années 1970 marque un tournant dans leurs représentations, dans la mesure où ils sont progressivement associés à la banlieue et à la relégation. Les grands ensembles deviennent l’incarnation d’une ville et d’une banlieue que l’on rejette. Alors intimement liés à la précarité, ils s’apparentent à de nouveaux taudis et sont le cadre de tensions et de violences croissantes. Si, ponctuellement, des images de grands ensembles heureux demeurent, on s’interroge bientôt, à l’écran, sur le sort à réserver à ce legs devenu encombrant.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=2/TTL=1/SHW?FRST=1

CASTELAN Roberto, Carlos Maria de Bustamante : journalisme, politique et histoire au Mexique, sous la direction de François-Xavier Guerra, Thèse de doctorat d’histoire, Université Paris I-Sorbonne, 1994.

LE TRAVAIL PRETEND ANALYSER LA QUASI-TOTALITE DE L’OEUVRE PUBLIEE PAR CARLOS MARIA DE BUSTAMANTE (OAXACA 1776-MEXICO 1848) DANS LA PERIODE COMPRISE ENTRE 1805, ANNEE OU IL DEVIENT EDITEUR DU "DIARIO DEMEXICO" ET 1827, ANNEE OU IL TERMINE CE QUI SERA SON OEUVRE MAJEURE : LE "TABLEAU HISTORIQUE DE LA REVOLUTION MEXICAINE". CARLOS MARIA DE BUSTAMANTE EST UN HISTORIEN MEXICAIN DE LA PREMIERE MOITIE DU XIXE SIECLE. SON OEUVRE DEBUTE CE QUE L’ON APPELLE L’"HISTOIRE PATRIOTIQUE", QUE VA MARQUER TOUTE L’HISTORIOGRAPHIE DU XIXE SIECLE AU MEXIQUE. DANS CE TRAVAIL, NOUS ANALYSONS, D’ABORD, SON ACTIVITE DE JOURNALISTE, MENEE DANS UN PREMIER TEMPS DANS "EL DIARIO DE MEXICO" ET DANS LE "JUGUETILLO", PUIS DANS LE JOURNAL DES INSURGES, "EL CORREO AMERICANO DEL SUR. EN SECOND LIEU, NOUS ETUDIONS LE "TABLEAU HISTORIQUE DE LA REVOLUTION MEXICAINE", SON OEUVRE HISTORIQUE PRINCIPALE, ECRITE IMMEDIATEMENT APRES L’INDEPENDANCE DU MEXIQUE. TOUT AU LONG DU TRAVAIL, EST MANIEE, COMME HYPOTHESE PRINCIPALE, L’IDEE QUE, CONTRARIEMENT A CE QUE L’ON ACCEPTE COMMUNEMENT, LES IDEES EXPRIMEES PENDANT LA REVOLUTIONFRANCAISE, C’EST A DIRE CELLES QUI INAUGURENT LA MODERNITE POLITIQUE, NE FIRENT PAS RADICALEMENT IRRUPTION DANS L’ESPACE POLITIQUE DE LE ROYAUME DE LA NOUVELE-ESPAGNE.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=9/TTL=2/SHW?FRST=2

CHAUVEAU Agnès, Histoire de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle, 1982-1986, sous la direction de Jean-Noël Jeanneney, Thèse de doctorat d’histoire, IEP Paris, 1995.

La création d’une haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), première instance de régulation de l’audiovisuel français, dont la vocation principale est de faire écran entre le pouvoir et les médias, est une innovation fondamentale. Fruit de réflexions antérieures, l’existence de cette institution et les pouvoirs qui lui sont conférés constituent une rupture avec les systèmes précédents en inaugurant un système en partie nouveau plaçant l’audiovisuel hors de l’empire direct des gouvernants. Une place importante a été faite à la génèse du concept de régulation indépendante afin de replacer la création de la haute autorité dans une plus longue durée. L’étude s’est ensuite portée sur le fonctionnement de l’institution. L’interprétation qu’elle fait de ses pouvoirs, la façon dont elle installe son autorité, les obstacles qu’elle rencontre, la réalité de ses pouvoirs. La première période (septembre 1982-novembre 1984) est celle des espérances, de la mobilisation collègiale pour affirmer ses nouveaux pouvoirs. La seconde période (novembre 1984-septembre 1986) est celle des difficultés et des incertitudes. L’institution, malgré une certaine maturité de son activité, est victime de "coups" qui mettent en cause sa capacité régulatoire et montrent les limites d’une régulation indépendante persistance des enjeux politiques. L’ambition de ce travail était aussi d’éclairer, par une étude approfondie du lieu focal qu’a été la haute autorité, les permanences ou les ruptures des relations que le pouvoir politique entretient avec les médias audiovisuels. L’histoire de la haute autorité montre finalement comment se structurent les représentations des hommes politiques en matière de médias audiovisuels et témoigne de la complexité des relations entre les moyens de communication de masse et le monde politique.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=3/TTL=1/SHW?FRST=3

CHOMINOT Marie , Guerre des images, guerre sans image ? Pratiques et usages de la photographie pendant la guerre d’indépendance algérienne (1954-1962), sous la direction de Benjamin Stora, Thèse de doctorat d’histoire, Univ. Paris VIII, 2008.

Pendant la guerre d’indépendance algérienne (1954-1962), conflit qui n’a pas officiellement le statut de guerre, les deux camps en présence incluent la photographie dans des stratégies de légitimation et de communication complexes, mettant en œuvre une véritable politique des images. Dans le cadre de l’internationalisation du conflit, la communication française est dans une perpétuelle logique de riposte aux initiatives des nationalistes algériens. Pourtant, lorsque l’on se rapproche géographiquement du cœur du conflit, le rapport de forces s’inverse et l’on voit pleinement fonctionner un système d’information mis en place par l’armée française et assumé par le pouvoir politique, qui est aussi un système hégémonique de représentation du conflit. La photographie se trouve au cœur d’une vaste entreprise de maîtrise de la guerre : elle sert à faire la guerre (comme auxiliaire du renseignement), elle sert aussi à la dire. Dans le but de maîtriser le récit confié à l’opinion publique par les médias, l’armée a organisé une forme de monopole de production et de diffusion des images photographiques, s’efforçant de tarir à la source la réalisation de photographies par des journalistes civils, tout en alimentant régulièrement le système de diffusion médiatique qui se fait par conséquent le relais, consentant mais forcé, d’une vision univoque. Le fonctionnement du système d’information français révèle des failles dont la moindre ne fut pas de générer une "guerre sans image". L’invisibilité du conflit est la conséquence d’un système de représentation qui se veut hégémonique et qui, par l’application de filtres successifs, engendre une banalisation de la vision.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=5/TTL=1/SHW?FRST=1

COMBY Jean-Baptiste, Créer un climat favorable. Les enjeux liés aux changements climatiques : valorisation publique, médiatisation et appropriations au quotidien, sous la direction de Rémy Rieffel, Thèse en Sciences de l’information, Univ. Paris II Panthéon-Assas, 2008.

En France, au début des années 2000, les changements climatiques commencent à devenir un problème qui compte. Ce qui rend possible cette valorisation publique relève de logiques qui conduisent des agents issus d’univers sociaux divers à s’investir dans un travail politique et collectif de "sensibilisation". Cet impératif qui vise à rendre sensible pour faire prendre conscience, se traduit par une dépolitisation du problème climatique. Il l’individualise en ce qu’il rend surtout visible les responsabilités domestiques. Il l’indifférencie en ce qu’il obscurcit les inégalités sociales de contribution et d’exposition au problème. Il le consensualise en ce qu’il disqualifie les controverses à propos de la responsabilité des comportements individuels. Du point de vue de la production de l’information, cela se traduit par un traitement qui se focalise sur les conséquences du problème climatique plutôt que sur ses causes. La transformation sociologique du groupe de journalistes spécialisés "environnement" au cours des années 1990 favorise ainsi un traitement déconflictualisé des enjeux climatiques. Face à ce dispositif de publicisation, les individus, dotés de dsipositions inégales, se positionnent différemment. D’une part, ils se distinguent en pratique puisqu’en fonction de leurs ressources matérielles, ils ont une propension inégale à émettre des gaz à effet de serre. D’autre part, l’intérêt aux économies d’énergie (et au-delà aux enjeux climatiques) ne revêt ni le même sens, ni la même portée selon qu’il est motivé par des soucis distinctifs de vertu civique ou bien contraint par la nécessité de ne pas trop dépenser. En somme, la sociologie du problème climatique met au jour ses réalités sociales et politiques, là où d’ordinaire, on invite à n’y voir que des faits naturels et individuels.

Pour en savoir plus : Position de thèse de Jean-Baptiste Comby parue dans Le Temps des médias, n°12, 2009, p. 231-232.

Comment expliquer les rapports différenciés que des individus socialement situés entretiennent sur un plan symbolique et pratique avec le problème des changements climatiques ? Pour répondre à cette question de départ, la thèse se nourrit de trois terrains indissociables. Tout d’abord, une enquête par entretiens au sein des différents univers sociaux qui interviennent dans la construction publique du problème climatique. Ensuite, une analyse du traitement de ces enjeux au sein des journaux télévisés du soir de TF1 et France 2 entre 1997 et 2006, qui s’appuie sur une sociologie des journalistes en charge de l’environnement. Enfin, douze entretiens collectifs adossés à des données quantitatives de seconde main permettent de révéler les logiques qui gouvernent les appropriations quotidiennes des visions les plus accessibles du problème.
L’articulation de ces matériaux, dans une sociologie des problèmes publics appréhendés « par le haut » et « par le bas », met au jour des mécanismes de domination symbolique. Les définitions récurrentes des problèmes climatiques, lorsqu’elles incitent chacun à prendre en main l’avenir de la planète, génèrent des asymétries entre les groupes sociaux exposés à ces normes. Si tout le monde peut reconnaître, à l’occasion d’un sondage, que l’environnement est une chose importante, les capacités à civiliser (au sens de Norbert Elias) ses pratiques sous l’égide de la contrainte écologique demeurent inégales. Pour les groupes les mieux dotés en ressources scolaires et matérielles, les injonctions prescriptives de bonnes conduites donnent l’opportunité de se distinguer en faisant valoir des attitudes civiques et maîtrisées envers l’environnement. À l’inverse, les plus démunis se départissent rarement des cadrages médiatiques dominants et « avouent » modifier leurs comportements moins pour des raisons écologiques qu’économiques. Ces effets de distinction sont redoublés par des niveaux de contribution au problème là encore inégaux. Ainsi, ceux qui se « targuent » d’intégrer la norme environnementale à l’organisation de leur quotidien sont aussi ceux qui ont le plus de propension à émettre des gaz à effet de serre. Pourtant, rien n’invite à penser ces différences souvent reléguées aux marges des appareils statistiques susceptibles de les identifier.
Plus exactement, l’invisibilisation de ces rapports différenciés participe de l’accès du problème climatique au rang de question qui compte. Elle autorise la définition de dispositifs incitatifs d’autant plus légitimes qu’ils « ciblent » des comportements appréhendés au prisme de taxinomies génériques (« les Français », « les citoyens », « les ménages », etc.). Ainsi, la valorisation de ces enjeux dans les médias s’est imposée avec d’autant plus de force que la responsabilité du problème était attribuée aux particuliers. Ces derniers doivent en effet profiter d’une situation d’information pure et parfaite jugée indispensable pour qu’ils adoptent des « modes de vie » écologiquement rationnels.
En neutralisant les responsabilisations alternatives et ceux qui les soutiennent, la rhétorique de la responsabilité individuelle ne bouscule pas d’intérêts organisés. L’unité d’intervention pertinente est un individu sans profondeur sociale et dont la parole sur ces questions est maîtrisée via les enquêtes d’opinion. Dès lors, l’investissement des scientifiques, des associations et des journalistes dans le problème climatique consiste surtout à participer à un effort collectif de « sensibilisation ». Il faut rendre sensible des enjeux perçus comme diffus de manière à faire prendre conscience. Par exemple, plus les journalistes parlent des changements climatiques, plus ils parlent des conséquences de ces dérèglements au détriment de leurs causes notamment. De même, les points de vue qui nuancent l’idée d’un consensus scientifique sur tous ces enjeux ou les aspects qui relèvent de l’adaptation au problème pénètrent rarement l’espace du dicible sur la question climatique. Celui-ci se révèle au final bien structuré par les exigences de la communication « grand public » qui imprègnent toujours plus les divers espaces sociaux où se construisent les problèmes publics.

Jean-Baptiste Comby


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CREPIN Thierry, Haro sur le gangster ! La presse enfantine entre acculturation et moralisation, 1934-1954, sous la direction de Pascal Ory, Thèse de doctorat dhistoire, Univ. Paris I, 2000.

LA PRESSE ENFANTINE FRANCAISE EST BOULEVERSEE PAR LA PARUTION DU JOURNAL DE MICKEY EN OCTOBRE 1934. LE NOUVEL ILLUSTRE POPULARISE LA BANDE DESSINEE AMERICAINE EN FRANCE. IL EST BIENTOT IMITE PAR UNE VAGUE DE JOURNAUX DEDIES AUX SERIES AMERICAINES ET A LEURS IMITATIONS QUI DONNE NAISSANCE A UN VERITABLE PHENOMENE D’ACCULTURATION. AVEC LA GUERRE, UNE AMERICANISATION PAR IMMERSION DES DESSINATEURS FRANCAIS DANS LA BANDE DESSINEE AMERICAINE SUCCEDE A CETTE AMERICANISATION PAR SUBMERSION DE LA PRESSE ENFANTINE PAR LES PLANCHES IMPORTEES DES ETATS-UNIS, UNE TENDANCE CONFIRMEE A LA LIBERATION. LE TRIOMPHE DE CES ILLUSTRES N’A PAS LAISSE INDIFFERENTS LES ADULTES. DES LA FIN DES ANNEES TRENTE, EDUCATEURS, LIGUES DE MORALITE ET DESSINATEURS ACCUSENT CES JOURNAUX DE TOUS LES MAUX QUI ACCABLENT L’ENFANCE. LA SENSIBILISATION DE L’OPINION ET DES POUVOIRS PUBLICS APRES 1945 CONDUIT A L’ADOPTION D’UNE LOI DE MORALISATION : LA LOI DE JUILLET 1949 SUR LES PUBLICATIONS DESTINEES A LA JEUNESSE. ELLE CONFIE LA SURVEILLANCE ET LE CONTROLE DES JOURNAUX POUR LES ENFANTS ET LES ADOLESCENTS A UNE COMMISSION DONT L’ACTION EVOLUE ENTRE INTIMIDATION ET REPRESSION. CE CLIMAT DE MORALISATION FAVORISE LE SUCCESEN FRANCE D’EDITEURS BELGES QUI SOUMETTAIENT LEURS PUBLICATIONS A UNE STRICTE AUTOCENSURE DANS UN ESPRIT CHRETIEN, TOUT EN PRIVILEGIANT LA NAISSANCE D’UN STYLE GRAPHIQUE MODERNE ET ORIGINAL.
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DAKHLIA Jamil, Histoire de la presse de télévision en France de 1950 à 1995, sous la direction de Pierre Nora, Thèse d’histoire, EHESS, 1998.

LA PRESSE DE TELEVISION REPRESENTE ACTUELLEMENT LE PREMIER SECTEUR DE LA PRESSE FRANCAISE, TANT PAR SES PROFITS QUE PAR LE NOMBRE DE SES LECTEURS. L’HEURE ETAIT DONC VENUE DE REINSCRIRE CETTE EXCEPTIONNELLE REUSSITE DANS UNE HISTOIRE GENERALE DE LA PRESSE, D’UNE PART, ET DANS UNE HISTOIRE DU POPULAIRE, D’AUTRE PART. LA PREMIERE PARTIE DE CE TRAVAIL RETRACE L’EXPANSION DE CE CRENEAU DE 1950 A 1995, ET, GRACE A UN EXAMEN DE SES COUTS DE PRODUCTION INTELLECTUELLE ET MATERIELLE, EXPLICITE SA FORTE RENTABILITE. FONDEE SUR DES INTERVIEWS DE JOURNALISTES OU DE CADRES ADMINISTRATIFS DU SECTEUR, LA SECONDE PARTIE MONTRE QUE LEURS PARCOURS ET LEURS REFERENCES NE LES DISTINGUENT GUERE DE LA MAJORITE DES JOURNALISTES FRANCAIS. ILS S’EN DEMARQUENT NEANMOINS PAR DES RITES ET DES RYTHMES PARTICULIERS. L’HOMOGENEITE DE CE MILIEU CONTREDIT L’EXTREME DIVERSITE DES FORMULES, QUE LA TROISIEME PARTIE MET EN RELIEF, GRACE A UNE ANALYSE DISCURSIVE DES PRINCIPAUX TITRES. POUR ASSEOIR SON INFLUENCE, CHAQUE MAGAZINE DOIT, SELON UN MODE TOUT A FAIT SPECIFIQUE, NON SEULEMENT CONDITIONNER L’ACCES AUX PROGRAMMES, MAIS EN OUTRE AMPLIFIER ET STRUCTURER LA REACTION DES TELESPECTATEURS A LA TELEVISION. LA RUBRIQUE COURRIER FAVORISE L’AUTO-RECONNAISSANCE DE VERITABLES PUBLICS DE TELE, LECTEURS. MAIS PAR-DELA CETTE FONCTION D’AGORA, CERTAINS MAGAZINES S’ERIGENT EN CONTRE-POUVOIR DES AUTORITES TELEVISUELLES EN MENANT TOUTES SORTES D’OPERATIONS DE LOBBYING. CEPENDANT, COMME LE DEMONTRE LA QUATRIEME PARTIE, CONSACREE A L’EVOLUTION DES RELATIONS ENTRE LA PRESSE SPECIALISEE ET LES CHAINES DE TELEVISION, CETTE FONCTION DE CONTRE-POUVOIR SE MUE, A PARTIR DE LA PRIVATISATION DE TF1 (1986-1987), EN UNE COOPERATION COMMERCIALE OU FINANCIERE, PARFOIS MAL VECUE PAR LES JOURNALISTES DU SECTEUR.
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DALLE Matthieu, Les Ondes déchaînées : Analyse culturelle des radios libres françaises, 1977-1981, Thèse de Philosophie, Université de Pennsylvanie - USA, 2002.

Apparues au printemps 1977 et restées illégales jusqu’à l’élection de François Mitterrand à la présidence de la République en 1981, les radios libres ont bouleversé le paysage radiophonique français. Stations locales et spécialisées (principalement politiques, musicales et communautaires), souvent lancées par des équipes restreintes avec des moyens techniques relativement modestes, elles se sont affirmées comme une alternative aux radios nationales existantes. A l’uniformité, la rigidité et la solennité des programmes de France Inter, RMC, RTL ou Europe 1, les radios libres ont répondu par la diversité, l’originalité et la spontanéité. Cette thèse se présente comme une analyse culturelle des radios libres de la période 1977-1981, ayant pour but d’une part l’étude d’un phénomène social et médiatique mal défini, et d’autre part l’utilisation de ce phénomène comme un prisme permettant une meilleure compréhension de la société française contemporaine. L’analyse culturelle est envisagée comme l’examen minutieux, le déchiffrage et l’interprétation de phénomènes culturels en eux-mêmes, ainsi que dans les relations d’influence réciproque qu’ils entretiennent avec l’environnement (politique, social, économique, etc.) dans lequel ils évoluent. La perspective privilégiée pour cette étude est interdisciplinaire, faisant appel à des apports théoriques et méthodologiques empruntés aux études culturelles en général et aux études culturelles françaises en particulier ; à la science politique ; et à l’histoire : histoire politique, histoire sociale, histoire des médias, histoire culturelle et ce que l’on appelle désormais histoire du temps présent. En termes plus généraux, cette étude se veut une contribution à l’histoire culturelle du présent en France à travers l’objet ‘radio’. Dans le champ médiatique, les radios libres ont acquis une légitimité grâce à l’abondante couverture de presse dont elles ont fait l’objet entre 1977 et 1981—légitimité que cette couverture elle-même illustre. En outre, elle ont eu un impact considérable sur la composition, les agents et les productions du champ radiophonique—un champ jusqu’alors relativement stable et peu réceptif au changement. Politiquement, elles ont été utilisées comme outil de communication par les cadres et militants de partis de sensibilités diverses souhaitant se faire entendre sur les ondes. Elles ont également représenté un enjeu majeur, source de divisions à gauche comme à droite, et ont fait apparaître avant l’heure la fragmentation de la classe politique française. Enfin, sur le plan socio-culturel, les radios libres, en favorisant une communication de proximité non hiérarchique, ont tenté, sans toujours y parvenir, de participer à un effort de redéfinition des rapports entre individus au sein de la société en élargissant la notion de sphère publique et en insistant sur l’importance du concept même de communauté.

Télécharger la thèse (PDF) :
http://etda.libraries.psu.edu/theses/approved/WorldWideFiles/ETD-230/thesis.pdf

DAMOME Lakétienkoia Etienne, Radios et religion en Afrique : Information, Communication et/ou prosélytisme ? Analyse comparée des cas du Bénin, du Burkina-Faso, du Ghana et du Togo, sous la direction de Annie Lenoble-Bart, Thèse de doctorat en Sciences de l’information, Univ. Michel de Montaigne-Bordeaux III, 2007.

Les nombreux changements intervenus dans le domaine de la radiophonie en Afrique peuvent être analysés de diverses manières. Ce travail prend l’option de les aborder par le biais du rapport avec la religion. Le fait religieux semble en effet constituer un secteur de choix pour les diffuseurs africains. Quels sont les enjeux, les fonctions et les contenus de cette tendance ? Quelle place occupe la religion dans l’être et le devenir des radios africaines ? Comment les médias utilisent-ils le fait religieux et, inversement, quels usages les religieux font-ils des médias ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles le travail répond. Il constitue une contribution aux Sciences de l’Information et de la Communication dans une double dimension : étude des médias et étude de la communication des organisations.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=14/TTL=5/CMD?ACT=SRCHA&IKT=1016&SRT=RLV&TRM=DAMOME+Lak%C3%A9tienkoia+Etienne

DANGUY Laurence, « Jugend » et son ange : regards croisés de l’anthropologie religieuse et de l’histoire de l’art sur la figure de l’ange dans la revue « Jugend » (1896-1920), Thèse en co-tutelle entre l’EHESS et l’Université de Constance, 2006
Co-direction de Philippe Boutry et Felix Thürlemann.

Janvier 1896, Munich : l’arrivée sur la scène éditoriale de Jugend, revue illustrée pour l’art et la vie s’apparente à un séisme culturel, esthétique et social affectant l’ensemble de la sphère germanique. D’un genre inédit, mélange de textes et d’images déclinés sur une large palette, de musique aussi, bien que pour peu de temps, elle se dit ouverte à tous les styles, anti-wilhelminienne quoique patriote, libérale donc anticléricale. Le nom-concept que lui a donné Georg Hirth, son patron qui lui prête son génie sa vie durant, lui est aussi un programme : « Jugend », « jeunesse » donc. La gageure est celle de la diffusion d’une esthétique libre et de propos choisis, sous le signe d’un renouvellement perpétuel symbolisé par sa couverture bigarrée, remaniée, réinterprétée chaque semaine. D’emblée, le constat d’une pléthore d’anges, certes d’une occurrence irrégulière et sous des habillages singuliers retient l’attention. Pari est pris que cette figure angélique, qui aura conservé de son référent religieux le caractère ontologique de messager, renseigne plus en avant sur Jugend.
La mise en œuvre d’une approche interdisciplinaire interrogeant dans un premier temps la source en elle-même, de sa naissance jusqu’au terme du premier conflit mondial, portant ensuite la double focale de l’anthropologie religieuse et de l’histoire de l’art sur cette figure angélique a pour ambition de revenir sur les fondements de la revue pour mieux en comprendre la portée phénoménale. Ces deux approches font l’objet de parties distinctes : la première partie évolue sur un corpus fini constitué de coupes synchroniques opérées dans la source, la seconde partie, entendue comme un parcours interprétatif, ménage au contraire des entrées permanentes dans un corpus qui demeura ouvert. Les deux parties entretiennent un dialogue permanent chargé d’instruire des résultats de recherche.
La première partie traite de la dimension physique de la revue, de son contenu et de ses conditions de production, revient sur sa portée phénoménale, examine les stratégies engagées pour assurer son succès, retrace sa généalogie complexe et les conditions historiques de sa genèse, détaille enfin une construction identitaire fortement marquée par l’opposition. Sont ainsi particulièrement mis en relief le rôle essentiel de la technique dans le rendu graphique, le paradoxe entretenu par ses concepteurs élevant ce médium éphémère et bon marché au rang d’objet bibliophile, son déni de tout programme malgré un premier éditorial aux allures de manifeste, les mécanismes rhétoriques, esthétiques et commerciaux révélant l’omniprésence de Georg Hirth, un anticléricalisme forcené dominant les contre-références identitaires, le tout savamment calibré pour renvoyer au bourgeois wilhelminien à la base de son lectorat une image avantageuse qui saura le fidéliser. La seconde partie s’articule autour de l’étude de deux exemplaires angéliques, d’une espèce syncrétique, comme tous ceux s’observant dans Jugend. Agrégés à la figure de Psyché, marqués donc doublement au sceau du sublime, la levée de leurs couches sémantiques en une lecture de l’image librement interprétative met en évidence leur appropriation aux fins d’un culte de l’art et de la jeunesse, ne reniant en rien les héritages du passé. S’esquisse ainsi, sous couvert d’une ironie fallacieuse qui aura conservé à l’ange sa puissance sacralisante en préservant intact son cerne sacral, la volonté de la revue de se poser comme centre d’une modernité aux prétentions avant-gardistes et eschatologiques douteuses, qui laissera une interrogation tenace sur les raisons de son succès dans l’Allemagne wilhelminienne, comme sur celles de son mouvement quasi-éponyme, le Jugendstil.

DELPORTE Christian, Dessinateurs de presse et dessin politique en France des années 1920 à la Libération, sous la direction de René Rémond, Thèse de doctorat d’histoire, IEP-Paris, 1991.

LE PRESENT TRAVAIL CHERCHE A LA FOIS A VALORISER LE DESSIN DE PRESSE COMME DOCUMENT D’HISTOIRE ET CONTRIBUE, PAR L’ETUDE DE SES AUTEURS - DANS UN CADRE INDIVIDUEL ET COLLECTIF -, A L’HISTOIRE DES JOURNALISTES ET DU JOURNALISME. L’ENTRE-DEUX-GUERRES EST MARQUE PAR UNE ENTREE MASSIVE DU DESSIN DANS LA GRANDE PRESSE. LES CARICATURISTES, EN SE PLIANT A SES EXIGENCES, TRANSFORMANT LEUR PROFESSION, ABANDONNANT LEURS TRADITIONNELS CARACTERES D’ARTISTES POUR DEVENIR D’AUTHENTIQUES JOURNALISTES. ILS PARTICIPENT AVEC FOUGUE AUX POLEMIQUES DE LEUR TEMPS ET FONT DU DESSIN DE PRESSE UNE ARME POLITIQUE REDOUTABLE QUI S’EXPRIME AVEC UNE PARTICULIERE VIOLENCE DANS LES ANNEES 1930. DE TELLE SORTE QUE LA CARICATURE PEUT ETRE CONSIDEREE PAR L’HISTORIEN COMME UN VERITABLE INSTRUMENT DE MESURE DU DEBAT POLITIQUE. LE DESSIN DE PRESSE, NEGLIGE PAR VICHY, SE DISTINGUE COMME UN OUTIL DE PROPAGANDE PRIVILEGIE DE LA COLLABORATION PARISIENNE. L’EPOQUE DE LA LIBERATION, ENFIN, S’INSCRIT DANS L’HISTOIRE DU DESSIN DE PRESSE ET DES CARICATURISTES, COMME UNE PERIODE DE PROFONDE RUPTURE.
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DIOH Tidiane, Stratégies politiques et logiques sociales qui régissent la télévision en Afrique noire francophone au Sud du Sahara, sous la direction de Michael Palmer, Thèse en Sciences de l’information, Univ. Paris III, 2005.

Cette thèse de doctorat analyse les rapports entre télévision, pouvoir politique et population en Afrique noire francophone au sud du Sahara. L’étude débute par le Sénégal jadis tête de pont de la démocratie et s’étend au reste du continent. Depuis les années 60 jusqu’aux années 90, les pouvoirs africains, via la télévision nationale, exercent un contrôle idéologique et politique sur la population. La fin du communisme, le discours de la Baule prononcé le 20 juin 1990 par François Mitterrand au 16e Sommet France-Afrique et la série de conférences nationales souveraines, changent les rapports de force. Les populations réclament une libéralisation des médias qui se traduit par l’arrivée des chaînes de télévision transfrontalières dans le ciel africain. Les Etats sont touchés à un double niveau : à la base, par les acteurs sociaux et au sommet par les télévisions satellitaires. Si certains régimes, devenus démocratiques ont totalement libéralisé le paysage audiovisuel, d’autres sont revenus à la situation politique d’avant 1990 tandis que le Sénégal ne possédait toujours pas une seule télévision privée nationale en juillet 2005 ! Trois leçons à retenir de cette étude : l’histoire de la télévision a toujours été, dans cette partie du globe, un rapport de forces permanent entre les logiques sociales des populations et les stratégies politiques des gouvernants ; le système politique n’y renseigne pas toujours sur le système télévisuel ; l’histoire de la télévision, du fait du caractère particulier de l’Etat en Afrique noire, n’est jamais définitivement écrite.
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DOLBEAU-BANDIN Cécile, Les noces de chypre du Monde et du Monde.fr « Lecture communicationnelle » de la mise en ligne sous pages web d’un quotidien national d’actualité générale et politique en 2001, sous la direction de Alex Mucchielli, Thèse en Sciences de l’information, Université Paul-Valéry, Montpellier III, 2004.

Nous nous intéressons aux modèles identitaires, organisationnels et informationnels que constitue la coexistence du support papier et du support électronique en presse écrite quotidienne. Nous cernons ces changements à travers l’interprétation d’un cas : la mise en réseau sous pages web du quotidien Le Monde. Notre problématique est celle-ci : comment une " lecture communicationnelle " permet-elle de comprendre les modèles identitaires, organisationnels et informationnels liés à la MEL sous pages web d’un quotidien national d’information générale et politique ? Nous explorons le domaine de la presse quotidienne transposée en ligne dans l’" approche communicationnelle ". Cette lecture porte une attention particulière aux processus de communication qui déterminent la situation de presse écrite en ligne. Notre objectif est de chercher comment naît, se met en place et évolue une réalité journalistique à une époque donnée et à la faveur des technologies d’information et de communication.
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DURAND Jean Daniel, L’opinion mosellane face à la politique allemande, janvier 1933-septembre 1939, sous la direction de Jean-Claude Delbreil, Thèse de doctorat d’histoire, Univ. de Mezt, 1998.

L’UN DES PRINCIPAUX OBJECTIFS DE CETTE RECHERCHE EST D’ETUDIER L’EVOLUTION DES ANALYSES ET COMMENTAIRES POLITIQUES DE LA PRESSE MOSELLANE SUR L’ENSEMBLE DE LA PERIODE (COMPLETEE PAR DES DOCUMENTS D’ARCHIVES). LES EVENEMENTS EN POLITIQUE INTERIEURE ET EXTERIEURE ALLEMANDE, ATTEIGNENT LA SENSIBILITE DES JOURNALISTES MOSELLANS. DANS CETTE SORTE DE VOLCAN EN QUASI-IRRUPTION QUE DEVIENT L’EUROPE A PARTIR DES ANNEES 35- 36, IL EST DIFFICILE POUR LES OBSERVATEURS, MEMES AVERTIS QUE SONT LES JOURNALISTES, D’ETABLIR ET D’EMETTRE DES AVIS CONSTANTS. COMMENT NE PAS CEDER A L’ANGOISSE LORSQUE L’ALLEMAGNE REARME ET REMILITARISE FEBRILEMENT, NE PAS SUCCOMBER A LA PANIQUE ALORS QUE SE MULTIPLIENT LES COUPS DE FORCE HITLERIENS ? FAUT-IL TENTER UN RAPPROCHEMENT AVEC BERLIN OU, AU CONTRAIRE, PRENDRE SES DISTANCES ET REARMER ? PEUT-ON CONDAMNER LES PERSECUTIONS RELIGIEUSES DU III REICH AU RISQUE DE VOIR LES "FRERES CATHOLIQUES" D’OUTRE-RHIN SUBIR DES HARCELEMENTS ENCORE ACCRUS ? EST-IL POSSIBLE, ENVISAGEABLE, DE DECLENCHER UN CONFLIT, AVEC SON CORTEGE DE MORTS ET DE DESASTRES (LE SOUVENIR DE LA GUERRE 14-18 EST TOUJOURS PRESENT DANS LES PROPOS TENUS), POUR SAUVER LA "FAIBLE" AUTRICHE, LA "PETITE" TCHECOSLOVAQUIE, "L’INEXISTANTE" MEMEL ? CES QUELQUES EXEMPLES MONTRENT LES SITUATIONS DIFFICILES FACE AUXQUELLES LES MOSELLANS VONT REAGIR, S’INQUIETER, MANIFESTER. SI LA POPULATION MOSELLANE PEUT PARFOIS DOUTER, LES JOURNALISTES SONT OBLIGES DE TRANCHER, DE CHOISIR, D’ETRE AFFIRMATIFS, ET CE TOUT EN SUBISSANT LES INFLUENCES POLITIQUES LOCALES ET NATIONALES. LA HAINE, OU LA SYMPATHIE, POUR LE FRONT POPULAIRE NE RESTENT PAS SANS CONSEQUENCES. LES SOUBRESAUTS PARLEMENTAIRES ET SURTOUT MINISTERIELS PLACENT PARFOIS LA PRESSE ECRITE DANS DES SITUATIONS AGACANTES ENTRAINANT DES SENTIMENTS D’IMPUISSANCE ET, PAR CONTRECOUP, LE SOUHAIT POUR CERTAINS JOURNALISTES DE VOIR UN GOUVERNEMENT FORT, AYANT UNE POLITIQUE CONSTANTE ET FERME, SE METTRE EN PLACE. TANT D’EVENEMENTS FRANCAIS ET INTERNATIONAUX JALONNENT LA PERIODE ETUDIEE ! ILS INFLUERONT GRANDEMENT SUR L’EVOLUTION DE L’OPINION. OUTRE L’INFLUENCE DES "LIGUES", LA GUERRE D’ABYSSINIE, LA GUERRE D’ESPAGNE, L’ENTENTE FRANCO-RUSSE, "L’APPEASMENT" BRITANNIQUE, FONT PARTIE DE CES FAITS MARQUANTS QUI ONT PROBABLEMENT PESE SUR LES REFLEXIONS ET LES ESPRITS EN LORRAINE DU NORD.
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ECK Hélène, La radiodiffusion française sous la IVè République. Monopole et service public, août 1944-décembre 1953, sous la direction de Jean-Jacques Becker, Thèse d’histoire, Univ. Paris X - Nanterre, 1997.

LE SUJET DE LA THESE PORTE SUR LA QUESTION DE L’INSTAURATION ET DU DEVENIR DU MONOPOLE DE RADIODIFFUSION, CONFIE A LA RADIODIFFUSION FRANCAISE, DE LA LIBERATION A L’ADOPTION, EN DECEMBRE 1953, DES CREDITS NECESSAIRES A LA CONSTRUCTION D’UN RESEAU DE TELEVISION. CE MONOPOLE FUT CONTESTE DES SON ETABLISSEMENT ET LA RADIODIFFUSION N’OBTINT JAMAIS DE STATUT DEFINITIF SOUS LA IVEME REPUBLIQUE. L’EXAMEN DES DEBATS ET DES AFFRONTEMENTS POLITIQUES QUE SUSCITA LA QUESTION DU MONOPOLE PERMET D’OBSERVER DIFFERENTS ASPECTS D FONCTIONNEMENT DES INSTITUTIONS ET DE LA VIE POLITIQUE DANS LA PERIODE (PARTIS, ADMINISTRATIONS, GOUVERNEMENTS) AINSI QUE L’INTERVENTION DE GROUPE D’INTERETS CONCERNES PAR LE FONCTIONNEMENT DE LA RADIODIFFUSION, (PRESSE, PUBLICITAIRES. SYNDICATS D’ARTISTES). LA RADIODIFFUSION AVAIT DES MISSIONS A ACCOMPLIR : RECONSTRUIRE UN RESEAU EN RUINE, ASSURER LA PRODUCTION D’EMISSIONS D’INFORMATION ET DE PROGRAMMES ARTISTIQUES. LA THESE S’ATTACHE A MONTRER COMMENT LA RADIO DEFINIT ET ACCOMPLIT CES MISSIONS, DANS UNE PERIODE CARACTERISEE PAR DES DIFFICULTES ECONOMIQUES SEVERES ET PERSISTANTES ET PAR LE CLIMAT DE GUERRE FROIDE ALORS A SON PAROXYSME. ELLE EXAMINE QUELLES FURENT LES CONSEQUENCES D’UN TEL CONTEXTE SUR LE FONCTIONNEMENT DE L’INSTITUTION ET LA NATURE DES EMISSIONS. A TOTAL LA THESE MONTRE QUE LA FONDATION D’UN SERVICE PUBLIC DE L’AUDIOVISUEL QUI DECOULAIT DES IDEES DE LA RESISTANCE, FUT EN REALITE, EMPIRIQUE ET FACONNEE PAR UNE CONJONCTURE PARTICULIERE.
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ELGHAZI Mustapha, Islam et immigration dans la presse nationale française, 1973-1983, sous la direction de Yves-Marie Hilaire, Thèse de doctorat d’histoire, Université Lille 3, 1990.

LES REPERCUSSIONS DE LA CRISE DU PETROLE, CELLES DE L’AVENEMENT DE LA REPUBLIQUE ISLAMIQUE EN IRAN ET L’IRRUPTION DES REVENDICATIONS A CARACTERE ISLAMIQUE DANS L’INDUSTRIE AUTOMOBILE FRANCAISE CONSTITUENT LES TROIS PRINCIPAUX JALONS DU "RENOUVEAU" ISLAMIQUE EN FRANCE. LES MEDIAS EN GENERAL ET LA PRESSE ECRITE EN PARTICULIER ONT BALISE A LEUR MANIERE CES EVENEMENTS EN ESSAYANT D’ECLAIRER ET PARFOIS D’INFLUENCER L’OPINION. CE TEXTE SE PROPOSE D’ANALYSER LES ARTICLES ET LES COMMENTAIRES QUE LA PLUPART DES QUOTIDIENS ET HEBDIMADAIRES FRANCAIS ONT PUBLIE SUR L’ISLAM ET SUR L’IMMIGRATION MUSULMANE DE 1973 A 1983.
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ESTRADA DE TOURNIEL Jérôme, Les quotidiens lorrains d’expression française pendant l’entre-deux-guerres, 1919-1939, sous la direction de Alfred Wahl, Thèse de doctorat d’histoire, Univ. de Metz, 1994.

LE BUT DE CETTE THESE EST D’ETUDIER LA PRESSE QUOTIDIENNE EN LORRAINE PENDANT L’ENTREDEUX-GUERRES (1919-39). DANS UNE PREMIERE PARTIE NOUS SUIVONS LES JOURNAUX AU FIL DE LEUR EXISTENCE PARFOIS BREVE, PARFOIS SECULAIRE. UNE LONGUE PERIODE DE READAPTATION COMMENCE POUR LA MOSELLE REDEVENUE FRANCAISE. LES JOURNAUX "LORRAINS", INTERDITS EN 1914 RESSUCITENT DANS LE RESTE DE LA REGION. LA CONCURRENCE DEVIENT DIFFICILE. UN JOURNAL DOMINE LES AUTRES PEU A PEU : L’EST REPUBLICAIN. LA 2E GUERRE MONDIALE SERA UN NOUVEAU TRAUMATISME. LA 2E PARTIE ANALYSE LES JOURNAUX LORRAINS A LA FOIS EN TANT QUE PRODUCTION INDUSTRIELLE (LE JOURNAL C’EST D’ABORD UNE ENTREPRISE MAIS AUSSI UNE MARCHANDISE SPECIALE QU’IL FAUT VENDRE APRES L’AVOIR FABRIQUEE.) ET EN TANT QUE CREATION INTELLECTUELLE (QUI SONT CES JOURNALISTES ? QUELLES SONT LES "FORCES PROFONDES" QUI CHERCHENT A LES CONTROLER. ETUDE DU CONTENU ET DU CONTENANT.) LA DERNIERE PARTIE SE VEUT PRATIQUE. UN PAR UN LES GRANDS QUOTIDIENS SONT ANALYSES (HISTOIRE, STRUCTURE JURIDIQUE ET FINANCIERE, FABRICATION, REDACTION, POLITIQUE) : LE COURRIER DE METZ, L’ECLAIR DE L’EST, L’EST REPUBLICAIN, L’ESPRESS DE L’EST, L’IMPARTIAL, LE LORRAIN, LE MESSIN, LE REPUBLICAIN LORRAIN, LE TELEGRAMME DES VOSGES.
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FESNEAU Elvina, Le marché du poste à transistors en France de 1954 à la fin des années 1960, sous la direction de Jacques Marseille, Thèse d’histoire, Univ. Paris 1-Panthéon Sorbonne, 2009.

Peu connu au milieu des années 1950, le poste à transistors deviendra un objet de consommation de masse a la fin des années 1960. Cette thèse d’histoire économique a vocation à démontrer, à travers le concept de l’offre et de la demande, comment l’objet s’est imposé sur le marche français. L’axe essentiel de cette recherche vise a démontrer l’incidence des paramètres techniques, économiques, culturels et politiques, qui ont favorisé sa percée en France, et aussi l’évolution de l’objet poste a transistors, étudie dans un laps de temps relativement court, qui s’inscrit bien dans le cadre chronologique du développement de la consommation de masse.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=3/TTL=1/CMD?ACT=SRCHA&IKT=1016&SRT=RLV&TRM=fesneau+elvina

FICAMOS Bertrand, Cinéma Novo et conscientisation, sous la direction de Jean-Pierre Bertin-Maghit, Jean-Claude Bernardet, Thèse en Etudes cinématographiques en co-tutelle, Univ. Bordeaux 3 / Université de Sao Paulo, 2007

Les objectifs de cette thèse sont de mettre à jour, d’analyser et de critiquer la conception du cinéma révolutionnaire qui a été portée par le Cinema Novo et s’est fondée sur le concept de « conscientisation » tel qu’il a été formulé par les sciences sociales brésiliennes dans les années cinquante. Le Cinema Novo, que nous définirons comme un groupe de cinéastes, soutient une production suivie dans le Brésil des années soixante et se présente comme un cinéma humaniste, ayant pour but la prise de conscience par la population brésilienne des mécanismes sociaux, culturels, économiques et politiques qui expliquent le sous-développement, afin qu’elle se révolte et fasse la révolution. Glauber Rocha fut la figure de proue de ce cinéma qui ne se résume pas à lui et qui a beaucoup évolué au cours de ses dix ans d’existence. Nous le verrons en étudiant, entre autres : Sécheresse (Vidas secas) de Nelson Pereira dos Santos, Les Fusils (Os Fuzis) de Ruy Guerra, Le Dieu noir et le diable blond (Deus e o diabo na terra do sol), Terre en transe (Terra em transe) et Antonio-das-Mortes (O Dragão da maldade contra o santo guerreiro) de Glauber Rocha. Notre approche s’insère dans le champ cinéma-histoire et applique à un nouvel objet d’étude les méthodes développées sur d’autres sujets par Michel Marie, Jean-Pierre Esquenazi ou encore Jean-Pierre Bertin-Maghit. Nous verrons ici comment, assimilant cinéma d’auteur et cinéma révolutionnaire, le Cinema Novo a évité les schémas classiques et manipulateurs d’un cinéma de propagande sans pour autant établir avec le grand public une relation suivie et devenir ce cinéma populaire de conscientisation idéalisé à ses débuts.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/CMD?ACT=SRCHA&IKT=1016&SRT=RLV&TRM=Ficamos

FONNET Laurent, Un modèle économique général pour l’Edition Audiovisuelle, Audience-Recette-Coût, sous la direction de Xavier Greffe, Thèse de Doctorat en sciences économiques, Univ. Paris I Panthéeon-Sorbonne, 2005.

Une chaîne de télévision est un entrepreneur économique (éditeur audiovisuel) qui propose aux téléspectateurs des programmes audiovisuels, organisés sous forme de grille de programmes en contre-partie d’une rémunération directe ou indirecte ; elle se définit par un couple (thématique, cible). Dans l’économie classique de la Télévision le téléspectateur est perçu comme un consommateur. Les approches et les modèles économiques de ce secteur reposent uniquement sur deux paramètres : Coftt et Recette. Au vu de l’évolution du secteur et du rôle majeur qu’y joue le public, cette approche est trop limitative. L’Audience est aujourd’hui un paramètre naturel et mesuré pour toutes les chaînes de télévision, et l’ensemble du secteur de l’édition audiovisuelle l’a intégré dans ses raisonnements économiques. Cette thèse propose un modèle économique, composé d’une approche et d’une représentation graphique, pour l’Edition audiovisuelle reposant sur trois paramètres : l’Audience, la Recette et le Cofit. Ce modèle place le téléspectateur au cœur de l’économie de la Télévision et l’Audience en est le paramètre fondamental. L’approche de ce modèle est le cycle Audience, Recette, Coût. La représentation graphique de ce modèle se compose de deux courbes principales : Coftt(audience) et Recette (audience) dont est déduite la courbe Profit (audience) dans un référentiel où l’axe des abscisses est la part d’audience de la cible et l’axe des ordonnées l’argent. Cette thèse montre que pour une chaîne de télévision il existe une part d’audience optimale, au sens de la maximisation du profit, au point où la tangente à la courbe du coftt est parallèle à la droite de la recette qui est aussi celui où la courbe du profit présente un point d’inflexion. Ce îodèle économique permet d’expliquer les diverses stratégies pour l’éditeur d’une chaine de télévision et de concevoir des outils de gestion adaptés à ce secteur, notamment l’optimisation du coût de la grille de programmes.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=2/TTL=1/SHW?FRST=3

FRANZA Michel, L’Europe nouvelle, 1920-1934 : étude et réactions d’une revue politique face au mouvement de rénovation internationale et sa double approche de la construction de la paix par la presse et la Société des nations, sous la direction de Adeline Daumard, Thèse de doctorat d’histoire, Univ. Paris I, 1993.

L’IDEE DE RENOVATION DEVINT LE MAITRE MOT DE L’ENTRE-DEUX-GUERRES. LA POLITIQUE ETRANGERE CONSTITUA L’UN DES CHANTIERS PRINCIPAUX DE CETTE REFLEXION REFORMATRICE. LA SDN FUT L’EXPRESSION POLITIQUE OFFICIELLE DE CE RENOUVEAU ANNONCE, MAIS CONDITION NECESSAIRE, ELLE ETAIT LOIN D’ETRE SUFFISANTE POUR TOUS CEUX QUI CONSIDERAIENT QUE LE SIECLE AVAIT BASCULE DANS UNE ERE MODERNE OU LE PROGRES ETAIT SYNONYME DE SOLIDARITE ENTRE LES PEUPLES. UNE OPPOSITION VIT LE JOUR ENTRE LES TENANTS D’UNE PAIX MORTE ET LES PARTISANS D’UNE PAIX VIVANTE. DANS CETTE LUTTE POUR LA CONSTRUCTION DE LA PAIX PAR L’ORGANISATION INTERNATIONALE UN GRAND NOMBRE D’ASSOCIATIONS, DE GROUPES ET DE MOUVEMENTS REFORMATEURS, SOUTENUS OU A L’ORIGINE D’UNE PRESSE MILITANTE, S’EMPLOYERENT A DESSINER LES CONTOURS D’UNE SOCIETE INTERNATIONALE SOLIDAIRE. L’EUROPE NOUVELLE FUT UNE DE CES REVUES QUI, DES 1918, ENTAMA, SOUS LA DIRECTION DE LOUISE WEISS, UN PATIENT TRAVAIL DE REFLEXION ET DE RASSEMBLEMENT DES ELITES AFIN DE DEFINIR CETTE NOUVELLE DIPLOMATIE. CERCLE DE SOCIABILITE PACIFISTE ET EUROPEEN OU SE REUNISSAIENT LES AILES AVANCEES DES ELITES DE LA DIPLOMATIE, DE LA POLITIQUE, DE LA PRESSE ET DE LA CULTURE INTERNATIONALES, L’EUROPE NOUVELLE, MILITA DE 1920 A 1934 POUR LE DESARMEMENT MORAL ET POUR LA CONSTRUCTION DE L’EUROPE.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=27/TTL=3/SHW?FRST=2

Frédéric Hailon, Idéologie et discours de presse (circulation discursive et non coïncidences des mots et du monde dans un corpus de presse, dans la période des présidentielles d’avril 2002), sous la direction de Philippe Caron, Thèse de doctorat de linguistique, Université de Poitiers, 2009.

La thèse aborde l’idéologie du point de vue métalinguistique dans le cadre du discours journalistique. Elle porte sur la qualité de l’altérité dans la presse d’information quotidienne pendant la campagne présidentielle de 2002 en France. Elle touche à l’étude de représentations politiques à partir du commentaire dans l’énonciation et à travers les marques ou les indices d’altérité que le locuteur de presse pose dans son discours. Dans le discours journalistique, ce commentaire est l’expression de ce qui altère la communication entre le locuteur et le lecteur. Il est ce dont le locuteur se met à distance. Il s’agit d’une distanciation par rapport à des représentations extérieures qui traversent et habillent de manière implicite les discours. Les mises à distance permettent de prendre en compte une circulation entre supports, ceux-ci construisant ainsi leur image de discours argumenté. Certaines représentations en circulation peuvent aussi apparaître comme naturalisées et être prises en charge par les discours des journalistes. Le corpus se compose de quatre titres de la presse quotidienne française : Présent, Le Figaro, Le Monde et La Nouvelle-République du Centre-Ouest. Ce corpus est homogène temporellement (quelques mois avant une échéance électorale), thématiquement (l’insécurité), discursivement (le discours journalistique), circonstanciellement (la campagne présidentielle de 2002 en France). Il est hétérogène quant à son lectorat (militants, hommes du monde socio-politique, décideurs, citoyens lambda). Avant de devenir un sujet de campagne électorale, c’est-à-dire un sujet de politique générale, le thème de l’insécurité était défendu par le Front national.
http://www.univ-poitiers.fr/1252927817881/0/fiche___actualite/&RH=1182242553465

GAILLARD Isabelle, La télévision comme objet de consommation en France des années 1950 au milieu des années 1980, sous la direction de Jacques Marseille, Thèse de doctorat d’histoire, Univ. Paris I, 2006.

Notre thèse explore l’histoire de la télévision de 1949 à 1984 sous l’angle du marché. Cette étude ne se limite pas à l’offre et à la demande de récepteurs. Elle fait intervenir de nombreux acteurs. En charge de l’offre des programmes, de l’établissement des standards techniques mais aussi de la réglementation du marché, l’Etat joue un rôle déterminant. Les logiques qu’il imprime au marché sont plus politiques, culturelles et nationales que marchandes. Ce n’est pas le cas des industriels et des distributeurs qui affrontent un marché de plus en plus concurrentiel. Composante fondamentale du marché, les 1 consommateurs sont animés par des motivations économiques mais également sociales et culturelles. Acheter le téléviseur implique avoir les moyens de l’acheter mais aussi à le percevoir comme une référence légitime. C’est l’ensemble de ces dimensions que nous avons embrassées pour comprendre la diffusion rapide d’un objet devenu le symbole de la société de consommation après-guerre.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=9/TTL=2/SHW?FRST=1

GARREAU Laurent, La censure des films en France de 1945 à 1975 à partir des archives du CNC, sous la direction de Jean Antoine Gili, Thèse de doctorat d’histoire du cinéma, Univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2008.

L’histoire de la commission de contrôle des films en France reflète les évolutions de notre société depuis la Seconde Guerre mondiale. Les sources utilisées pour écrire cette histoire (1945-1975) proviennent d’archives inédites que nous avons été le premier à pouvoir explorer. Leur consultation nous a permis de découvrir les multiples facettes de la censure cinématographique et de préciser les points de vue moraux et politiques d’une administration toujours en alerte sur le contenu des films produits dans le pays. Au lendemain. de la Seconde Guerre mondiale, la fascination des citoyens français pour le grand écran inspire aux pouvoirs publics le souci d’exprimer les sentiments collectifs d’espoir et d’anxiété qui touchent à la signification de ce qu’est « être français » dans un monde moderne.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=3/TTL=1/SHW?FRST=2

GASNIER Richard, Les affiches publicitaires d’alcool : images de société (1880-1920), sous la direction de Didier Nourrisson, Thèse de doctorat d’histoire, Université Lyon 2, 2006.

A partir de 1880, l’affiche publicitaire française, fille de la peinture, profitant du mouvement général de désacralisation des arts majeurs, s’impose comme acteur artistique à part entière. L’image, jusque-là illustration complémentaire et subalterne du texte, prend le pas sur ce dernier, apportant respect et crédibilité à la publicité, activité commerciale mal considérée. Simultanément, l’alcool et sa consommation connaissent un essor sans précédent, jouant un important rôle économique, industriel, culturel et social en France. Il est donc logiquement un client important de l’affiche, ce qui a permis de construire une base de données de 520 documents. La période 1880-1920 permet aussi d’embrasser la Belle Epoque, la Première Guerre mondiale et l’immédiat après-guerre, ainsi que l’apogée quantitative et qualitative de la production artistique française. L’étude de l’image de l’alcool à travers ce média révolutionnaire constitue un axe d’approche inédit sur la société française de l’époque. L’affiche met en scène un individu idéal et une société idéale. L’alcool s’incarne, sur le mode burlesque, en de multiples personnages de toutes classes sociales, ou à travers des figures héroïques ou historiques – de Vercingétorix à Raymond Poincaré -, selon une continuité linéaire dont la Troisième République, régime idéal, constitue l’aboutissement naturel ; mais aussi à travers les stéréotypes de l’étranger européen et colonial, définissant la France par rapport au regard posé sur l’autre. Ainsi, le génie français – un pléonasme dans l’affiche – est à la fois intemporel, multiple, civilisateur, dynamique, patriotique, toujours à la pointe du progrès technologique. L’armée est prête à combattre la Triple Alliance, les hommes politiques sont exemplaires, la religion renonce à son activisme et devient folklore, les classes sociales sont réconciliées, les extrémismes sont apaisés et la criminalité se réduit à une bonne farce. Pour se faire vendre, l’alcool se transforme en consensus social niant toutes les réalités désagréables de l’époque.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=5/TTL=1/SHW?FRST=2

GERBAUD Sophie, Le journalisme d’investigation en France de 1945 à nos jours, sous la direction de Jean-Jacques Becker, Thèse de doctorat d’histoire, Université Paris X, 1993

INVESTIGATION SIGNIFIE : RECHERCHER LES FAITS, LES VERIFIER ET LES REVELER AU PUBLIC. EN DEHORS DE CERTAINES "METHODES", L’ESSENTIEL DU TRAVAIL DES JOURNALISTES EST DE RENCONTRER LES INFORMATEURS ET DE LES FAIRE PARLER. LE CARNET D’ADRESSES, CONSTITUE PEU A PEU, PREND ALORS TOUTE SON IMPORTANCE. A EUX ENSUITE D’ENTRETENIR LES RELATIONS, DE PRENDRE DES PRECAUTIONS ET DE CONTOURNER LA MANIPULATION. CE TRAVAIL EST COMPARE A CELUI DES ANGLO-SAXONS, CONSIDERES COMME PRECURSEURS DE L’ENQUETE. CERTAINS EVENEMENTS HISTORIQUES ONT AUSSI PERMIS SON DEVELOPPEMENT EN FRANCE OU L’ONT, AU CONTRAIRE, EMPECHE. PLUSIEURS AFFAIRES SELECTIONNEES DE LA IV ET DE LA V REPUBLIQUES PERMETTENT AUSSI DE MESURER L’APPORT DE LA PRESSE. ENFIN, LE BILAN DE CES REVELATIONS RESTE FAIBLE. L’OPINION PUBLIQUE NE REAGIT QU’AUX THEMES QUI LA CONCERNENT VERITABLEMENT COMME LES AFFAIRES LIEES A L’ARGENT. ELLE NE CONDAMNE QU’EXCEPTIONNELLEMENT LES HOMMES POLITIQUES MIS EN CAUSE, MEME SI AUJOURD’HUI, ELLE N’A PARFOIS PLUS CONFIANCE. LES POUVOIRS JUDICIAIRE ET PARLEMANTAIRE N’ASSURENT PAS NON PLUS DE RELAIS. UNE AFFAIRE S’ACCOMPAGNE DONC RAREMENT DE RETOMBEES POLITIQUES. L’INVESTIGATION SEMBLE AUJOURD’HUI MARQUER LE PAS, ELLE N’A PAS VERITABLEMENT FAIT D’EMULES ET SON AVENIR NE PARAIT PAS ASSURE.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=5/TTL=9/CMD?ACT=SRCHA&IKT=1016&SRT=RLV&TRM=gerbaud+sophie

GERVAIS Thierry, L’Illustration photographique. Naissance du spectacle de l’information, 1843-1914, sous la direction de André Gunthert, Thèse de doctorat d’histoire de l’art, EHESS, 2007.

Entre 1843 et 1914, la photographie devient en France le principal mode d’illustration dans la presse et donne forme à de nouveaux objets. La production photographique se massifie, la reproduction photomécanique permet d’associer les caractères typographiques aux images argentiques et la presse s’empare de ce nouveau tandem pour illustrer ses pages. Du journal L’Illustration créé en 1843 à La Vie au grand air qui se développe à la Belle Epoque, la photographie passe du statut de support iconographique pour le graveur au vecteur principal de l’illustration de l’information. La publication d’images se multiplie dans la presse et, sous la houlette d’un directeur artistique qui agence texte et photographies, le récit de l’actualité en image se déploie sur l’espace de la page, transformant le journal illustré en magazine. Entre ces deux dates, les protocoles de l’illustration photographique sont établis et produisent une information visuelle spectaculaire.

GOULET Vincent, Usages et circulations des informations médiatiques dans les milieux populaires. Enquête sur la construction des "lieux communs médiatiques", sous la direction de Patrick Champagne, Thèse de sociologie, EHESS, 2009.

Considérant les « actualités » comme des biens culturels parmi d’autres, c’est-à-dire en faisant « rentrer la culture au sens restreint et normatif de l’usage ordinaire, dans la culture au sens large de l’ethnologie » (P. Bourdieu, La Distinction, 1979), cette recherche a voulu en saisir la « réception », c’est-à-dire les appropriations, les circulations et les usages concrets, chez les individus situés « au bas de l’échelle sociale », notamment en articulant les conditions objectives d’existence et de reproduction des individus appartenant aux milieux populaires avec leurs représentations et leurs valeurs dans ce qu’elles ont de plus socialement efficient. Il s’agit en ce sens de proposer une économie des biens symboliques qui ne peut séparer, dans son analyse de la « réalisation de la valeur », le producteur, le consommateur, le produit et le lieu et les conditions de l’échange.
Nous avons choisi comme terrain un grand ensemble HLM de la banlieue bordelaise, un quartier populaire classé ZUS relativement tranquille, pour étudier, par l’observation, la circulation des informations médiatiques dans les espaces publics, et, par des entretiens, les usages qui en sont fait dans la sphère privée. Il apparaît que la fréquentation des médias d’information dépend directement des formes de capital mobilisables par les agents et surtout, par leur position et trajectoire sociale, celle de leur conjoint et celle qu’ils espèrent pour leurs enfants, qui sont au centre des processus de réception médiatique. Que cela soit dans les rapports de voisinage, de travail ou à l’intérieur de la sphère familiale, les rapports de classe structurent fortement la réception et les usages des biens médiatiques. Dans un second temps, remontant du récepteur au message et du message au producteur, c’est-à-dire les rédactions, nous avons tenté de comprendre pourquoi certaines informations, comme les faits divers, le sport, les pages people mais aussi certains problèmes sociaux ou politiques étaient plus ajustées que d’autres aux intérêts des membres des classes populaires. Il résulte de l’analyse que les informations médiatiques ne sont pas uniquement des éléments de connaissance permettant aux individus de construire leur opinion ou de justifier leur action. Elles ont au moins trois autres fonctions : l’accumulation et l’entretien du capital relationnel, des fonctions identitaires et de réassurance, des fonctions de transmission et d’éducation par l’affirmation de normes.
Peu à peu s’est confirmée la fonction doxique des médias d’information en ce sens qu’ils produisent des représentations sociales qui semblent « s’imposer par elles-mêmes ». A travers une « écriture du social » facilement partageable, ou encore à travers la construction journalière d’un « sens commun » le plus commun possible à travers un « texte médiatique » toujours renouvellé sur des pattern constants, les médias ont une fonction d’encadrement social. Or, cette forme d’encadrement est moins le produit d’un plan concerté ou d’une politique préalablement réfléchie par la classe dominante que celui du fonctionnement du champ journalistique et médiatique : cet espace social peut être considéré comme un champ particulièrement hétéronome parce que structuré par les rapports sociaux et les luttes matérielles et symboliques qui traversent toute la société. La production d’un « sens commun médiatique » découle ainsi indirectement des rapports de genre et de classes et nous chercheront à comprendre sociologiquement comment les conditions matérielles d’existence et les représentations sociales des récepteurs s’articulent aux offres de discours médiatiques. Les biens informationnels particulièrement destinés aux classes populaires n’étant pas fabriqués - comme le supposerait la « règle » de l’homologie structurelle - par des agents issus de ce milieu, nous nous sommes interrogé, en particulier à partir de l’étude d’une émission de radio interactive de RMC, sur les mécanismes d’ajustement entre les producteurs et les récepteurs à travers le discours médiatique. La co-construction des lieux communs susceptibles de susciter une croyance ou une adhésion minimale chez les récepteurs suppose la production des catégories de perception et d’appréciation, notamment politiques, qui accompagnent les messages proposés aux publics populaires et qui proposent une lecture relative accessible de leurs expériences vécues.
Ainsi, l’analyse du processus médiatique intégrant nécessairement celle des conditions objectives de réception, cette thèse devrait également apporter des éléments de connaissance sur les classes populaires et permettre d’alimenter le débat sur les transformations contemporaines de celles-ci.

GRÉGOIRE Stéphanie, Louis Malle, un observateur minutieux de la société contemporaine, sous la direction de Jean-Pierre Bertin-Maghit, Thèse de doctorat d’études cinématographiques, Univ. Michel de Montaigne Bordeaux 3, 2006.

Derrière ce que l’on pourrait appeler la « norme » de l’œuvre de Louis Malle, à savoir ses longs métrages de fiction européens, se dégage la « marge », à savoir le « détour documentaire » et le « détour américain », à travers lesquels le cinéaste fournit une observation minutieuse de la société contemporaine, guidée par un regard personnel et suffisamment distant, et doublée d’une incessante interrogation des modes (souvent figés) de représentation. Ainsi, cette recherche se concentre dans un premier temps sur la pratique documentaire vers laquelle le cinéaste n’aura de cesse de revenir tout au long de sa carrière, puis dans un second temps sur les films de fiction réalisés par lui aux Etats-Unis.Ce travail s’appuie sur des sources plurielles (audiovisuelles, orales et écrites) et notamment sur la consultation des archives professionnelles et personnelles de Louis Malle, et tend à restituer à l’œuvre du cinéaste une complexité jusque là pas ou peu visible (du fait de la faible diffusion de ses documentaires et de ses films « américains ») et faiblement mise en avant (du fait de la rareté des travaux qui lui sont consacrés).
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=10/TTL=1/SHW?FRST=8

GUILLAIN Jean-Yves, Analyse des représentations des activités physiques et sportives dans les affiches publicitaires de l’entre-deux-guerres en France (1918-1939), sous la direction de Pierre Chazaud, Thèse de doctorat, Univ. Claude-Bernard de Lyon-1, 2006.

Entre 1918 et 1939, alors que les affichistes-graphistes connaissent leur âge d’or, la « réclame » traditionnelle devient « publicité » moderne, et les mythes et les symboles du sport y sont naturellement mis en scène. Le contenu des affiches à thème sportif se trouve alors au croisement de trois logiques : une logique idéologique nationaliste, reflet de cette période, une logique artistique dont certains des grands courants d’avant-garde expriment le mouvement, et une logique publicitaire qui répond à des fins commerciales, événementielles ou touristiques. Les thématique dominantes sont la virilité, l’évasion, la victoire, la maîtrise technique, la confrontation, la puissance. On vante la régénération et la fortification des corps de la jeunesse, dans l’ordre et la discipline, au profit de la nation française. Les artistes sont de trois types : peintres, dessinateurs de presse, affichistes purs. Ceux qui sont personnellement amateur de sport le représentent d’une façon plus dynamique. Les publicitaires communiquent sur un événement en valorisant la puissance et le combat, la prise de risque ; ils vendent un produit en insistant sur sa dimension dynamique et tonique ; ils promeuvent une destination touristique en soulignant le rêve, le dynamisme, le plaisir de découvrir de nouvelles pratiques sportives masculines et féminines.

HA Kyung-Soo, La S.F.I.O. de l’entre-deux-guerres dans le département de Haute-Garonne à travers le Midi socialiste, sous la direction de Jean Rives, Thèse de doctorat d’histoire, Université Toulouse 2, 1994.

POUR LA PERIODE DE L’ENTRE-DEUX-GUERRES, LA FEDERATION DE LA S.F.I.O. DE LA HAUTEGARONNE SE SINGULARISE A BIEN DES EGARDS DES AUTRES FEDERATIOINS EN FRANCE. AU COURS DE LA PREMIERE GUERRE MONDIALE OU LE PATRIOTISME DE L’INION SACREE ENGOUFFRE LES ESPRITS PARTISANS, ELLE EST CONNUE POUR LA SENSIBILITE VIS-A-VIS DU COURANT PACIFISTE MINORITAIRE. SON ORGANE DE PRESSE, LE MIDI SOCIALISTE, EST CLASSE PARMI LES RARES JOURNAUX QUI REFLETENT FIDELEMENT LES ARGUMENTS DES MINORITAIRES. EN REVANCHE, LORS DE LA SCISSION DU CONGRES DETOURS EN 1920, LA MAJORITE DES SOCIALISTES TOULOUSINS REFUSENT L’ADHESION A LA IIIE INTERNATIONALE DE MOSCOU, ET RESTENT DANS LE CAMP DE LA VIEILLE MAISON. LA RECONSTRUCTION DE LA S.F.I.O. SE FAIT SANS TROP DE DIFFICULTE DANS CE DEPARTEMENT. LE PARTI COMMUNISTE NE REUSSIRA PAS A PENETRER EN FORCE SUR L’ECHIQUIER POLITIQUE. LA VIE POLITIQUE SE RESUME A L’AFFRONTEMENT ENTRE SOCIALISTES ET RADICAUX AUQUEL LE GRAND ESPOIR DE LA GAUCHE FRANCAISE DOIT CEDER LA PLACE. DE CE FAIT, NI LE CARTEL DES GAUCHES, NI LE FRONT POPULAIRE N’A DE SIGNIFICATION DANS CETTE TERRE CLASSIQUE DE DESUNION DES FORCES DE GAUCHE. PAR AILLEURS, LA VIE DE LA FEDERATION SOCIALISTE DE LA HAUTE-GARONNE EST L’HISTOIRE D’UNE IMPLANTATION QUI S’AFFIRME DE PLUS EN PLUS POUR DEVENIR DURABLE ET SOLIDE. DANS CE DEPARTEMENT QU’ON A EU SOUVENT COUTUME DE QUALIFIER DE BASTION RADICAL, LA MONTEE SOCIALISTE EST PERCEPTIBLE DES LA NAISSANCE DE LA S.F.I.O. EN 1905. LES SOCIALISTES S’IMPLANTENT D’ABORD EN S’EMPARANT DE LA MAIRIE DE TOULOUSE EN 1906. DESORMAIS, LEUR PROGRESSION ELECTORALE EST EMBLEMATIQUE. LORS DES ELECTIONS LEGISLATIVES DE 1936, ILS PARACHEVENT LEUR CONQUETE DE LA HAUTE-GARONNE EN REMPORTANT CINQ SIEGES DE DEPUTE.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=29/TTL=1/SHW?FRST=2

HEURE Gilles, Gustave Hervé, un propagandiste sous la IIIè République, 1871-1944, sous la direction de Pierre Albert, Thèse de doctorat en Sciences de l’information, Université Panthéon-Assas Paris II, 1995.

GUSTAVE HERVE (1871-1944) EST UN DES PROPAGANDISTES LES PLUS SINGULIERS DE CETTE PERIODE DE L’HISTOIRE DE LA FRANCE. AGREGE D’HISTOIRE, IL FUT UN DES CHEFS DE L’ANTIMILITARISME DES LE DEBUT DE SIECLE, ET FUT AUSSI UN DES LEADERS DE L’EXTREME-GAUCHE DU PSU (SFIO). PROFESSEUR REVOQUE, AVOCAT RADIE DU BARREAU POUR SES OPINIONS POLITIQUES, IL FONDE EN 1906 L’HEBDOMADAIRE LA GUERRE SOCIALE QUI DEVAIT ETRE UN DES JOURNAUX LES PLUS AVANCES POLITIQUEMENT DE CETTE PERIODE D’AVANT-GUERRE. PLUSIEURS FOIS CONDAMNE A DES PEINES DE PRISON, HERVE DEVAIT AMORCER UN VIRAGE POLITIQUE A LA VEILLE DE LA PREMIERE GUERRE. PENDANT CELLE-CI, IL DEVINT PATRIOTE, CHANGEANT LA GUERRE SOCIALE EN LA VICTOIRE ET DEFENDIT, DANS L’ENTRE-DEUX-GUERRES. L’IDEE D’UN SOCIALISME NATIONAL SITUE AUX ANTIPODES DE CE QU’IL PRECONISAIT QUELQUES ANNEES AUPARAVANT. FAVORABLE A UN REGIME FORT ET MILITANT DES DROITES EXTREMES, THURIFERAIRE DU MARECHAL PETAIN. GUSTAVE HERVE PERDIT PEU A PEU TOUTE INFLUENCE POUR PRENDRE SES DISTANCES VIS-A-VIS DU REGIME DE VICHY PENDANT L’OCCUPATION.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=11/TTL=1/SHW?FRST=8

HUBÉ Nicolas, "Qu’est-ce que l’actualité "politique" ? Pour une analyse de la hiérarchisation de l’information. Regards croisés sur les "Unes" de la presse quotidienne française et allemande, sous la direction de Jean-Baptiste Legrave, Nils Diederich, Thèse en co-tutelle IEP Strasbourg III, Univ. de Berlin, 2005.

La "Une" représente l’actualité. Elle est, premièrement, le produit d’un espace social de pratiques, politiquement et économiquement construite. En tant que productrice de représentations politiques, elle est, deuxièmement, le produit d’une énonciation d’un discours. En tant que construit, la "Une" est enfin, produite par des pratiques professionnelles, ou les contraintes externes sont internalisées par l’organisation, et interiorisées par les acteurs produisant ce discours sur l’actualité. Celui-ci est, alors, autant un moyen de se positionner sur le marché concurrentiel que sur le marché politique. Ces trois points d’entrée amène trois méthodes principales d’investigations : la comparaison comme moyen de donner du sens au contexte de production ; l’analyse du discours, comme moyen d’appréhender historiquement les représentations de l’actualité ; et, enfin, l’observation ethnographique cumulée aux entretiens comme moyen d’appréhender les rationalités professionnelles. Le regard comparé sur les presses nationales en France et en Allemagne permet d’observer la structuration différenciée des deux espaces professionnels et par là, de voir comment un "référentiel de marché" fait son entrée en France à partir des années 80, transformant le sens de la "Une". N’affectant pas les journaux de notre corpus en Allemagne, l’observation de ce référentiel est l’occasion de revenir sur les "crises" différentiellement perçue de la presse écrite dans les deux pays.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=12/TTL=1/SHW?FRST=5

Jacques Lemière, Le cinéma comme interpellation du pays (Parcours de cinéastes, événement politique et idée nationale). Le cas du Portugal après Avril 1974, sous la direction de Michel Rautenberg, Thèse de doctorat de Sociologie, Univ. Lille 1, 2007.

A partir de l’analyse du cinéma portugais tel qu’il se présente après la révolution d’« Avril 1974 » au Portugal (cinéma étant entendu non seulement comme une collection déterminée d’œuvres cinématographiques, mais surtout comme une situation constituée de parcours de cinéastes), la thèse interroge le lien spécifique qui articule l’art cinématographique avec ce qui affecte le « lieu national » sous l’effet de l’événement politique, dès lors que cet événement provoque de nouvelles manières d’habiter le pays et de projeter sur lui de nouvelles expériences, dans une situation subjective qui engage une re-définition de la présence de ce pays au monde en même temps qu’une altération du récit de cette présence. Dans une démarche qui allie les méthodes de l’enquête sociologique et ethnographique appliquée au présent (s’entretenir, rencontrer, observer) et de la sociologie historique du passé proche (analyse d’archives et de documents de presse), démarche qui inclut aussi un visionnement des œuvres tant de la séquence retenue pour l’analyse (1974-2004) que de la période antérieure (pour des besoins de contextualisation), on s’est attaché à ne pas séparer, dans l’analyse sociologique, la prise en compte de l’histoire et du présent des formes artistiques de celle des pratiques sociales dans lesquelles les films sont produits et réalisés (conditions de production, conditions techniques, modes de diffusion, réception des films, effets politiques et médiatiques, textes et discours produits autour des films), dans un champ de forces, souvent contraires, qui est déterminé par l’intersection de l’Etat, du marché (le cinéma portugais fût-il un cinéma quasiment sans marché), de la critique (nationale et étrangère) et des publics (nationaux et étrangers). Dans la séquence retenue, sous l’effet de l’événement d’Avril, l’art cinématographique intervient singulièrement, au Portugal, en relais d’une longue et riche tradition littéraire d’interpellation du pays (sans préjudice de la capacité, pour la littérature contemporaine, à prolonger, dans son espace propre, cet héritage). Les cinéastes se placent en position d’intervenir pour eux-mêmes, avec les moyens propres à leur art, sur une idée du pays. Ils mettent au service de cette interpellation du pays la capacité particulière du cinéma à l’enregistrement des corps et des lieux, même quand les procédures artistiques travaillent le principe d’abstraction et quand les réalisateurs absentent ou éloignent (volontairement) le réalisme. Est ainsi soulignée la dimension du cinéma - qui, on le sait, est un art du temps - comme « art du lieu » (national).
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=12/TTL=1/SHW?FRST=4

JULLIARD Virginie, Émergence et trajectoires de la parité dans l’espace public médiatique (1993-2007). Histoire et Sémiotique au profit d’une étude sur le genre en politique à l’occasion du débat sur la parité, sous la direction de Frédéric Lambert, Thèse de doctorat en Sciences de l’information, Univ. Paris II, 2008.

Cette thèse vise à comprendre de quelle manière la « parité » s’inscrit dans l’espace public français, d’abord comme revendication féministe puis comme action publique, et questionne le genre en politique. L’analyse, menée principalement sur un corpus de presse écrite (1993-2007), prête une attention particulière à la production et à la circulation des textes médiatiques dans leur matérialité discursive. Pour appréhender cet objet de recherche dans sa complexité, il est proposé d’adopter une démarche interdisciplinaire qui permet de faire varier les approches et dialoguer les disciplines et leurs problématiques. Les méthodes et les concepts mobilisés sont essentiellement ceux des Sciences de l’information et de la communication et de la Sémiotique. Mais l’objet et le postulat selon lequel le sens est un construit socio-historique encouragent à tirer profit des acquis et des points de vue de l’Histoire, de la Sociologie, des Sciences politiques, de l’Anthropologie et de la Philosophie. L’analyse permet d’observer le surgissement et la problématisation de la sous-représentation des femmes en politique dans la presse quotidienne nationale à partir de 1993. La configuration de ce problème donne lieu à un débat public, revivifié en 1998 par la décision de Lionel Jospin d’inscrire la parité dans la Constitution. Les arguments et les enjeux du débat influent sur les représentations médiatiques des femmes politiques, celles-ci étant étudiées dans la presse hebdomadaire d’information et un mensuel féminin. Configuration narrative et discursive, enjeux du débat et construction du genre en politique résultent d’une négociation plus ou moins stratégique entre féministes, décideurs et femmes politiques, journalistes et opinion publique, négociation qui témoigne de la complexe élaboration du sens des contenus médiatiques.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=1/TTL=1/SHW?FRST=2

KAUFFMANN Grégoire, Edouard Drumont (1844-1917), sous la direction de Jean-Pierre Azéma, Thèse de doctorat d’histoire, IEP Paris, 2007.

La présente étude se propose de retracer la carrière d’Edouard Drumont (1844-1886), de restituer les enjeux qui éclairent son action, de relier son itinéraire aux comportements collectifs de son temps et de comprendre, à travers lui, les causes profondes d’un phénomène historique – l’antisémitisme français – qui dépasse sa seule personne. Les relations contradictoires du polémiste avec la modernité, la spécificité de son catholicisme, ses liens avec les différentes composantes du socialisme français et son rôle dans l’émergence du nationalisme ont en particulier retenu notre intérêt. De la publication de La France juive (1886) au déclenchement de la crise dreyfusienne (1898), Drumont radicalise ses attaques contre les conservateurs et multiplie les contacts dans des milieux que tout oppose au catholicisme social, la famille de pensée dont il était jusqu’alors le plus proche. Il tente de rallier à ses thèses quelques leaders socialistes comme Benoît Malon ou Jules Guesde. Après le lancement de son journal La Libre Parole en 1892, il nouera des alliances ponctuelles avec Gustave Rouanet, Alexandre Millerand ou René Viviani. Ce jeu de séduction mutuelle prend fin en 1898. Au sortir de la crise dreyfusienne, l’antisémitisme fait figure de parent pauvre du nationalisme, lui-même condamné, pour survivre, aux alliances avec la droite conservatrice. Notre attention s’est plus particulièrement concentrée sur les années 1886-1902, de la publication de La France juive à la défaite électorale de Drumont en Algérie. Cette période couvre en effet les principaux temps forts de sa carrière et voit culminer sa popularité. De nombreuses sources manuscrites inédites ont été exploitées.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=18/TTL=1/SHW?FRST=4

KREDENS Elodie, La réception publique et "privée" de la télé-réalité : de la sphère médiatique aux "jeunes publics", sous la direction de Jean-Pierre Esquenazi, Thèse de doctorat en Sciences de l’information, Univ. Jean Moulin Lyon, 2008.

La présente thèse porte sur la réception de la télé-réalité dans plusieurs communautés d’interprétation et vise à saisir la manière dont les individus donnent du sens à un genre télévisuel particulièrement stigmatisé au regard de la légitimité culturelle. Cette recherche tend ainsi à comprendre comment les interprètes s’approprient cet objet, avec quels cadres ils élaborent des significations à son sujet et de quelles façons ils se positionnent à son égard. Dans cette optique deux espaces de réception ont été retenus : celui dans lequel gravite un public cultivé, disposant du droit de parole dans l’espace public et celui qui abrite un public ordinaire, généralement sans visibilité médiatique. Il s’agit donc d’explorer les interprétations « publiques » et « privées » élaborées sur la télé-réalité, en somme d’analyser les interprétations formulées au grand jour et circulant dans l’espace public médiatique et les interprétations des téléspectateurs muets existant dans l’ombre et qu’il faut aller récolter. La première partie de la thèse propose une généalogie de la naissance de la télé-réalité puis de son incorporation dans l’offre télévisuelle française et de sa dynamique de déploiement. Dans un second temps, la réception de la télé-réalité auprès du public cultivé est étudiée à partir d’un corpus d’articles de presse datant de l’arrivée polémique de Loft Story en 2001. Enfin, la réception du genre télévisuel auprès du public non médiatique est étudiée à partir de deux enquêtes de terrain conduites auprès d’adolescents et de jeunes adultes vivant dans la région lyonnaise.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=1/TTL=1/CMD?ACT=SRCHA&IKT=1016&SRT=RLV&TRM=Elodie+KREDENS+

LARGIER Céline, Le travail de la reprise discursive dans un genre émergent : les forums de débat de la presse allemande et française en ligne, sous la direction de Irmtraud Behr, Thèse en Sciences de l’information, Université Paris 3, 2005.

L’objectif de cette analyse comparative des forums de débat de la presse en ligne en allemand et en français est de cerner, à travers l’appréhension du travail de la reprise discursive, l’intertextualité propre à ce qui s’apparente à un genre discursif translangagier et transculturel. L’analyse fait appel aux outils de l’analyse conversationnelle et de l’analyse du discours pour rendre compte du fonctionnement du dispositif de communication “forum de discussion” et mettre en évidence l’existence d’un cadre invitant les locuteurs à produire un discours d’opinion et, corrélativement, un discours de nature argumentative. L’attention porte de manière centrale sur les formes de reprise discursive et les fonctions qu’elle est amenée à remplir : l’analyse de cette pratique discursive permet de rendre compte de régularités imputables, pour une part, au fonctionnement du dispositif de communication et, pour une autre part, aux caractéristiques du genre, dont elle contribue à fonder l’existence.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=11/TTL=2/SHW?FRST=1

LASKA Andreas, Presse et propagande allemandes en France occupée : des ’Moniteurs officiels’ (1870-1871) à la ’Gazette des Ardennes’ (1914-1918) et à la ’Pariser Zeitung’ (1940-44), sous la direction de Pierre Albert, Ursula E. Koch, Thèse d’histoire en co-tutelle, Université Paris II, 2002.

Durant chacun des trois derniers conflits armés entre la France et l’Allemagne, une partie du territoire français fut occupée par des troupes d’outre-Rhin. Et à chaque fois, l’occupant allemand exerça une politique de presse répressive et active dans cette zone occupée. Pour diffuser sa propagande, il fonda notamment des journaux en langue française qu’il qualifiait, lui, de journaux d’information. Ce furent les Moniteurs officiels en 1870-1871, la Gazette des Ardennes en 1914-1918 et le quotidien bilingue Pariser Zeitung en 1941-1944.Cette thèse de doctorat donne un aperçu des activités allemandes en matière de presse et de propagande durant chacune des trois époques en question. A travers une analyse de certaines prises de position des journaux publiés par l’occupant, elle dégage les principaux sujets abordés et procédés utilisés par les propagandistes d’outre-Rhin.En conclusion, une comparaison est entamée afin de déterminer les continuités et les ruptures dans la propagande allemande en France occupée entre 1870 et 1944.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=21/TTL=1/SHW?FRST=2

LAYERLE Sébastien, Le cinéma à l’épreuve de l’événement. Mémoires croisés de quelques pratiques militantes en Mai 68, sous la direction de Jean-Pierre Bertin-Maghit, Thèse de doctorat d’études cinématographiques, Univ. Paris III, 2005.

La recherche interroge les pratiques cinématographiques militantes de Mai 1968 : productions des États généraux du cinéma, de groupes militants, d’organisations syndicales, d’indépendants amateurs et professionnels. 1) Saisir les relations que l’opérateur entretient avec l’événement historique et l’espace socio-culturel, en savoir plus sur les acteurs en présence, sur la nature de leurs démarches, sur le contenu de leurs discours, sur leurs rapports avec les institutions officielles, soit rapprocher le " document-film " des circonstances concrètes de son élaboration. 2) Étudier la fonction sociale des films et leur cadre de diffusion. Ce travail convoque des sources plurielles (audiovisuelles, écrites et orales) et propose une réflexion sur les archives et leurs modes d’usage.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=15/TTL=1/SHW?FRST=3

LE BAIL Karine, Musique, pouvoir, responsabilité. La politique musicale de la Radiodiffusion française, 1939-1953, sous la direction de Jean-Pierre Azéma, Thèse de doctorat d’histoire, IEP Paris, 2005.

Cette thèse ambitionne de traiter la question des rapports entre musique et pouvoir et partant, de la responsabilité des musiciens en période de crise nationale. Choisissant d’inscrire cette interrogation liminaire dans le cadre d’une pratique professionnelle, nous avons étudié la période musicale de la radiodiffusion française entre 1939 et 1953. Le coeur de cette recherche sonde les nouvelles fonctionnalités politiques assignées à la musique en guerre, durant la "drôle de guerre" tout d’abord, avec l’invention d’une musique patriote, puis dans les rapports occupants-occupés, alors que la Radiodiffusion nationale est devenue en 1940 le relais indispensable d’un régime cantonné dans le sud de la France après la victoire allemande, soumise par surcroît à la concurrence du poste allemand Radio-Paris. Aux logiques de sujétion d’une radio ouverte aux quatre vents de la Révolution nationale, de la collaboration européenne, des extrèmismes de la Milice et d’un antisémitisme déchaîné, se sont combinées, paradoxalement, quelques niches de liberté relative. Ainsi, la Radiodiffusion nationale a maintenu un espace protégé pour la musique française et abrité une enclave de créativité originale, le Studio d’essai de Pierre Schaeffer, devenu en 1943 un lieu de sociabilité résistante tout à fait singulier où se sont rencontrés musiciens, écrivains et techniciens de radio. Enfin, la thèse englobe le temps du jugement musicien, à la Libération, et cela jusqu’à la loi d’amnistie du 6 août 1953 qui clôt le chapitre des épurations. Se posèrent alors les questions épineuses de la responsabilité de l’artiste, d’un art "tour d’ivoire" ou au contraire d’un devoir d’engagement.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=3/TTL=3/SHW?FRST=1

LE PAJOLEC Sébastien, Tous les garçons et les filles de leur âge. Jeunesse et cinéma en France (1953-1975), sous la direction de Myriam Tsikounas, Thèse de doctorat d’histoire, Université Paris-I, 2005.

Cette recherche analyse les relations que le cinéma français a entretenues avec la question de la jeunesse du milieu des années 1950 au milieu des années 1970. La France découvre, ou redécouvre, sa jeunesse. L’industrie cinématographique participe à cet engouement médiatique. Les films sur les adolescents envahissent les écrans. Dans le même temps, le milieu cinématographique fait face lui aussi à une demande de rajeunissement. À travers plusieurs générations, celles de la Guerre d’Algérie, de Salut les Copains et de Mai-68, les cinéastes ont filmé l’évolution des comportements juvéniles : le conflit des générations, l’émergence d’une culture adolescente. Les films présentent des discours sur les adolescents et les réactions qu’ils ont suscitées dans la société. L’étude de ces réalisations met en lumière le désir d’émancipation de la jeunesse et sa constitution en une catégorie autonome. Cette recherche témoigne aussi de la modernisation de la France des " Trente Glorieuses ".
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=13/TTL=1/SHW?FRST=2

LEE Chung-Lim, Jean-Auguste Delaunay de Villemessant (1810-1879). Un homme de presse et son temps, sous la direction de Jean-Pierre Chaline, Thèse de doctorat d’histoire, Université Paris IV, 1996.

JEAN-AUGUSTE-HIPPOLYTE DELAUNAY DE VILLEMESSANT (18101879), UN HOMME DE PRESSE, A CREE UNE TRENTAINE DE JOURNAUX, QUI ONT MARQUE OU NON, L’HISTOIRE DE LA PRESSE FRANCAISE, PARMI EUX, LE FIGARO (DONT LE PERSONNAGE REPREND CELUI DE LA PIECE DE BEAUMARCHAIS), QUI ORIENTA DURANT CENT CINQUANTE ANNEES L’OPINION FRANCAISE. LES OPINIONS DEVOILES PAR SES JOURNAUX, QU’ELLES SOIENT POLITIQUES, SOCIALES OU LITTERAIRES, NOUS ONT GUIDEES POUR DEMONTRER LES INFLUENCES SUBIES PAR LA SOCIETE ET LA CULTURE BOURGEOISE DU XIXE SIECLE. D’AUTRE PART, IL S’ENGAGEA A AMELIORER LA QUALITE DE LA VIE QUOTIDIENNE GRACE A SES ORGANISATIONS MONDAINES, DE LOISIRS ET PHILANTHROPIQUES.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=12/TTL=1/SHW?FRST=1

LEFEBVRE Pascal, L’agence Havas et l’audiovisuel, 1923-1987, sous la direction de Patrick Fridenson, Thèse de doctorat d’histoire, EHESS, 1995

L’AGENCE HAVAS, DEPUIS 1923, A TOUJOURS ETE UN ACTEUR DE PREMIER PLAN DANS LE DEVELOPPEMENT DE LA RADIO, PUIS DE LA TELEVISION PRIVEE EN FRANCE. LA THESE ANALYSE LE ROLE DE L’AGENCE HAVAS ET DE SES DIVERSE FILIALES DANS L’AUDIOVISIEL DEPUIS LA CREATION DE RADIOLA EN 1923, JUSUQ’A CELLE DE CANAL PLUS EN 1984. ELLE SE TERMINE LORS DE LA PRIVATION D’HAVAS EN 1987. ELLE DECRIT LES RESEAUX D’ALLIANCES INDUSTRIELLES ET BANCAIRES QUI CONCOUENT A CES DEVELOPPEMENTS, LES RELATIONS ENTRETENUES AVEC L’ETAT FRANCAIS, AINSI QUE LES STRATEGIES D’INTERNATIONALISATION D’HAVAS. ABORDANT LA QUESTION DES DYNAMIQUES INTERNES D’HAVAS, ELLE MODELISE L’AGENCE SOUS LA FORME D’UN SYSTEME DYNAMIQUE INSTABLE, COMPLEXE POSSEDANT DES PROPRIETES AUTO-ORGANISATRICES LUI PERMETTANT DE FAIRE FACE A DES AGRESSIONS EXTERNES PAR DES DESORGANISATIONS SUIVIES DE REORGANISATIONS A UN NIVEAU DE COMPLEXITE PLUS ELEVEE.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=9/TTL=21/SHW?FRST=24

LENOBLE Benoît, Le journal au temps du réclamisme. Presse, publicité et culture de masse en France (1863-1930), sous la direction de Dominique Kalifa, Thèse d’histoire, Univ. Paris I, 2007.

Depuis la fondation du Petit Journal jusqu’au relancement de Paris-Soir, la presse populaire exploite la réclame, c’est-à-dire l’art de faire du bruit, pour conquérir le plus grand nombre. Les quotidiens parisiens et régionaux à bon marché développent leur diffusion commerciale et se mettent en scène à travers plusieurs opérations publicitaires. Les lancements de romans-feuilletons constituent des déballages de textes et d’images. Les jeux-concours aux prix faramineux se transforment en énormes manifestations de divertissement. Montés de toutes pièces, des coups journalistiques font l’événement du jour et du journal. Destinés à faire connaître les périodiques, ces dispositifs et manœuvres légitiment à terme le quotidien en tant. que moyen de communication de masse dans une société modelée par la modernité contemporaine. Ils reconfigurent les représentations collectives, accélèrent l’émergence de la culture médiatique et affectent le fonctionnement de la communication politique.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=3/TTL=1/SHW?FRST=2

LEPEUPLE LEANDRI Anne-Chantal, Radio Free Europe, Radio Liberty : la dimension radiophonique de la stratégie américaine de la guerre froide , sous la direction de Pierre Milza, Thèse de doctorat d’histoire, IEP Paris, 1996.

LES ETATS-UNIS ONT MENE, PENDANT TOUTE LA GUERRE FROIDE, UNE STRATEGIE DE PERTURBATION VIS-A-VIS DU BLOC SOVIETIQUE DONT LES INSTRUMENTS ONT ETE DEUX STATIONS DE RADIO, RADIO FREE EUROPE ET RADIO LIBERTY. RESPECTIVEMENT CREEES EN 1950 ET 1953 AVEC L’ASSENTIMENT DE L’ADMINISTRATION, CES RADIOS ONT FONCTIONNE DE FACON OCCULTE SOUS L’EGIDE DE LA CIA JUSQU’EN 1973. LA FICTION DE LEUR GESTION PRIVEE PERMETTAIT AU GOUVERNEMENT UNE POLITIQUE DE DESTABILISATION QUI, SANS POUSSER A LA SUBVERSION, VISAIT A SOUTENIR L’ESPRIT DE RESISTANCE ET A FAVORISER LES DIFFERENTES FORMES D’OPPOSITION. INITIALEMENT FAVORABLES A L’IDEE DE "LIBERATION" CES STATIONS SE SONT RAPIDEMENT ORIENTEES VERS LE CONCEPT DE "LIBERALISATION". EN 1973, A LA SUITE DE REVELATIONS SUR LE FINANCEMENT ET LA GESTION DES RADIOS PAR LA CIA, L’ADMINISTRATION AMERICAINE RECONNUT ET OFFICIALISA CETTE FORME DE PROPAGANDE EN LA JUSTIFIANT PAR LE DROIT A UNE INFORMATION LIBRE. L’ACTIVITE DES RADIOS S’EST POURSUIVIE AU-DELA DES EVENEMENTS DE 1989 1991, AVEC L’ACCORD DES NOUVEAUX DIRIGEANTS DES PAYS DE L’EST. IL SEMBLE DONC QUE RFE ET RL AIENT EU, PAR LEUR ACTION SUR LA DUREE, UN ROLE DE CATALYSEUR DANS L’EFFONDREMENT DU SYSTEME SOVIETIQUE.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=4/TTL=1/SHW?FRST=2

LEVENEUR Laurence, Les règles du jeu à la télévision : histoire et analyse d’un genre protéiforme (1950-2004), sous la direction de François Jost, Thèse en Sciences de l’information, Sorbonne Nouvelle Paris III, 2007.

Le jeu télévisé est le lieu d’observation privilégié d’une certaine forme de télévision : celle du spectacle et du divertissement, elle-même reflet d’une société de plus en plus centrée sur les loisirs et les plaisirs ludiques. Mais encore faut-il s’entendre sur ce que recouvre l’étiquette générique. Les jeux télévisés français ont connu en cinquante ans plus d’une transformation. Les stratifications successives qui composent le genre doivent êtres clarifiées, analysées, pour saisir l’ampleur d’un phénomène qui étend aujourd’hui ses tentacules jusque dans la télé-réalité. À quoi joue-t-on à la télévision depuis les années 1950 ? Quelle est la nature des évolutions de ce genre désormais constitutif des grilles de programmes des chaînes hertziennes généralistes ? Que traduisent-elles des changements qui ont traversé la télévision du divertissement et du quotidien ? Et dans quelle mesure ces transformations sont-elle le miroir, même déformant, de certains des changements survenus dans notre société ? Partant des réflexions menées autour de la notion de jeu, il s’agit dans ce travail de revenir sur l’un des genres qui fonde le monde ludique défini par François Jost. Cette recherche propose une analyse pragmatique et sémiologique qui s’appuie sur les archives audiovisuelles mises à disposition par l’Inathèque de France. Elle prend également en compte l’influence de certains facteurs historiques, politiques, économiques et techniques sur l’évolution et l’importance de ce genre dans l’organisation des grilles de programme des chaînes étudiées.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=6/TTL=2/SHW?FRST=4

LEVEQUE Sandrine, La construction journalistique d’une catégorie du débat public. Spécialisation journalistique et mise en forme du social, sous la direction de Michel Offerlé, Thèse de sciences politiques, Univ. Paris I - Panthéon Sorbonne, 1996.

LE SOCIAL EST UN TERME PLURI-SEMIQUE INVESTI PAR LES DIFFERENTS PROFESSIONNELS DE LA GESTION DU SENS. PARMI EUX, LES JOURNALISTES ONT DES LE DEBUT DU XXE SIECLE CHERCHE A IMPOSER LEUR DEFINITION DU SOCIAL. ILS SE SONT, PAR LE BIAIS D’UNE ASSOCIATION CREEE EN 1905 (LE SYNDICAT DES JOURNALISTES DU MOUVEMENT SOCIAL), MOBILISES AUTOUR DE CETTE CATEGORIE MISE EN FORME DEPUIS LA SECONDE MOITIE DU XIXE SIECLE PAR D’AUTRES AGENTS DE L’ESPACE PUBLIC (HOMMES POLITIQUES, SYNDICALISTES, PHILANTHROPES, ETC). CETTE MOBILISATION S’INSERE DANS UN CADRE PLUS LARGE : CELUI DU PROCESSUS DE PROFESSIONNALISATION JOURNALISTIQUE. LES LOGIQUES QUI CONDUISENT A IMPOSER DANS LA PREMIERE PARTIE DU XXE SIECLE LA CATEGORIE DE JOURNALISTE PROFESSIONNEL PERMETTENT A CEUX QUI INVESTISSENT DANS LE MEME TEMPS L’ESPACE JOURNALISTIQUE, D’AFFIRMER AUTOUR DE LA CATEGORIE SOCIAL LEUR SPECIFICITE PROFESSIONNELLE. CETTE HISTOIRE PARTICULIERE DE L’INVENTION CONJOINTE D’UNE CATEGORIE DU DEBAT PUBLIC ET D’UNE SPECIALITE PROFESSIONNELLE PERMET DE SAISIR LES LOGIQUES PLUS ACTUELLES DE "REDEFINITION" DU GROUPE PROFESSIONNEL ET DE L’INTERET QU’IL DEFEND. EN CONJUGUANT L’ANALYSE DE LA CONSTRUCTION DE DEUX CATEGORIES DU REEL : CELLE DE SOCIAL -EN TANT QUE CATEGORIE DU DEBAT PUBLIC - ET CELLE DE JOURNALISTE PROFESSIONNEL "SPECIALISTE" DES QUESTIONS RELEVANT DU DOMAINE SOCIAL, ON PEUT COMPRENDRE COMMENT SE CONSTITUE, A L’INTERIEUR DU GROUPE PROFESSIONNEL DES JOURNALISTES, UN GROUPE DE SPECIALISTES, ET COMMENT LES PROPRIETES DE SES MEMBRES INFLUENT SUR LA CONSTRUCTION MEDIATIQUE DES CATEGORIES DU REEL.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=13/TTL=1/SHW?FRST=7

LEYMARIE Michel, Jérôme et Jean Tharaud, écrivains et journalistes, des années de formation à la notoriété, 1874-1924. Une marche au conformisme , sous la direction de Serge Berstein, Thèse de doctorat d’histoire, Institut des Sciences politiques de Paris, 1994.

Jérôme et Jean Tharaud, nés respectivement en 1874 et 1877, ont écrit ensemble pendant plus de cinquante ans. Trois périodes caractérisent l’itinéraire des deux frères jusqu’en 1924, date à laquelle leur notoriété est établie : les "années- Péguy", les "années- Barrès", les "années Lyautey". Les "années Péguy" sont celles de l’apprentissage, des études à l’Ecole normale ou à l’Ecole des sciences politiques ainsi que des premières œuvres - Jérôme signe avec Péguy la pétition en faveur de Dreyfus, chez Jean sont fondés les "Cahiers de la quinzaine" les romanciers et journalistes, lauréats du prix Goncourt en 1906 avec Dingley l’illustre luivain, deviennent des collaborateurs de Barrès et des admirateurs de Déroulède ; ils connaissent une première célébrité grâce à la Maîtresse servante (1911) et à la Fête arabe (1912). Mobilisés, ils sont au front jusqu’en 1917, puis sont appelés par Lyautey au Maroc. Ils se font les chantres de la colonisation française dans Rabat (1919) et Marrakech (1921) dans l’Ombre de la croix (1918), un Royaume de dieu (1920), Quant Israël est roi (1921), L’an prochain à Jérusalem (1924), ils se révèlent antisémites. Aujourd’hui oubliés alors qu’ils furent des auteurs à succès, publiés par la Revue des deux mondes et les Editions plon, ils apparaissent comme des miroirs de la société culturelle et politique de leur époque, reflétant les aspirations et les inquiétudes nationalistes.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=10/TTL=11/SHW?FRST=12

LIEDTS Gaëlle, Du pouvoir de l’image : la photographie de propagande et de contre-propagande national-socialiste en Allemagne et en France (1933-1945), sous la direction de Jean-Paul Bled, Hubertus Kohle, Thèse de doctorat en co-tutelle (histoire et philosophie), Université Paris-Sorbonne, Ludwig-Maximilians Universität (Munich), 2006.

Alors que c’est surtout le cinéma qui a retenu l’attention pour la période des années trente et quarante, la photographie reste l’une des armes les plus efficaces de la propagande de l’époque. Encore trop peu étudiée, elle a notamment été très utilisée par le gouvernement national-socialiste entre 1933 et 1945, que ce soit en Allemagne ou en France lors de la période d’occupation. Mais l’Allemagne nazie n’est pas la seule à avoir utilisé la photographie, surtout véhiculée par la presse illustrée et les brochures de propagande, à ses fins. Le gouvernement français a, lui aussi, utilisé la photographie pour sa propagande en s’inspirant fortement des techniques mises en œuvre en Allemagne. Si les thèmes abordés par la photographie de propagande relèvent de particularismes locaux spécifiques à chaque pays, le « culte du chef » est l’un des points communs les plus importants. La photographie a donc servi les propagandes totalitaires de l’Allemagne nazie et de la France vichyssoise, mais elle a aussi été l’arme de combat des anti-fascistes. Ces derniers opposent à la propagande nazie d’autres utilisations de ce médium tels que le photomontage politique.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=6/TTL=2/SHW?FRST=2

LIPANI VAISSADE Marie-Christine, Impact des quotidiens gratuits Métro et 20 minutes sur la lecture de la presse quotidienne par les 17-25 ans vers la constitution d’un public distinct et typique ?, sous la direction de Jacques Gonnet, Thèse en Sciences de l’information, 2005.

Dès leur arrivée en France, en 2002, Métro et 20 Minutes, les deux premiers quotidiens gratuits se sont positionnés sur le marché des " non lecteurs " de presse quotidienne et notamment sur celui des jeunes. Nous nous sommes intéressée à cette composante jeunes du lectorat des gratuits et notre questionnement principal est le suivant : en quoi les jeunes lecteurs constituent-ils un public distinct et typique ? Nous avons rencontré plus de mille jeunes, de 17 à 25 ans, en formation post bac. Notre étude s’appuie sur deux outils méthodologiques : un questionnaire et un entretien semi-directif. Notre première partie cible, entre autres, le fonctionnement de la presse gratuite Les deux autres parties portent sur l’analyse de notre corpus. Notre objectif est de comprendre quelles sont les raisons, en dehors de la simple gratuité, insuffisante à nos yeux, conduisant les jeunes à lire les quotidiens gratuits, et à se sentir destinataires de ces journaux, proposant une autre offre de lecture.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=5/TTL=3/SHW?FRST=2

LIZÉ Wenceslas, L’amour du jazz. Sociologie du goût musical, sous la direction de Gérard Mauger, Thèse de doctorat de Sociologie, Univ. Paris 8, 2008.

Cette thèse a pour objet l’amour du jazz en France : elle s’interroge sur l’anatomie du goût pour ce genre musical, sa formation historique et ses modalités contemporaines d’existence. En étudiant successivement la sociogenèse du goût au sein du champ jazzistique, la morphologie sociale du public du jazz, puis la relation entre l’espace de production et l’espace de consommation à travers la médiation des lieux de diffusion et, enfin, l’intériorisation du goût au sein d’un groupe de jazzophiles et au fil d’itinéraires d’amateurs, elle rend compte des logiques sociales de production du goût dans ses trois états : institutionnalisé, objectivé et incorporé. Ainsi, elle appréhende simultanément les dimensions du goût généralement séparées par la spécialisation des objets d’étude et des méthodes d’investigation : histoire sociale du goût, sociologie des univers de production artistique, approche statistique des publics et ethnographie de la réception.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=18/TTL=2/CMD?ACT=SRCHA&IKT=1016&SRT=RLV&TRM=LIZ%C3%89+Wenceslas

LOVIGHI Christian, Henri de Kérillis, 1889-1958, sous la direction de René Rémond, Thèse de doctorat, Institut d’études politiques de Paris, 1993.

JOURNALISTE ET DEPUTE NATIONALISTE, HENRI DE KERILLIS FUT L’ANIMATEUR DU CENTRE DE PROPAGANDE DES REPUBLICAINS NATIONAUX. IL S’ILLUSTRA DANS LA LUTTE CONTRE LE REDRESSEMENT ALLEMAND ET SON REFUS DES ACCORDS DE MUNICH. PRECURSEUR DE LA RESISTANCE A L’ALLEMAGNE, IL REGROUPA AUTOUR DE SON JOURNAL L’EPOQUE LES PARTISANS DE LA FERMETE FACE A HITLER. IL MILITA EGALEMENT POUR L’UNION SACREE ET LA GUERRE A OUTRANCE A PARTIR DE SEPTEMBRE 1939. LE 17 JUIN 1940 IL REJOIGNIT L’ANGLETERRE. IL PREFERA S’INSTALLER AUX ETATS UNIS ET NE REPRIT UNE ACTIVITE DE JOURNALISTE QU’EN JANVIER 1942 POUR SOUTENIR LE GENERAL DE GAULLE. IL FUT AMENE PAR LA SUITE A S’OPPOSER A DE GAULLE A QUI IL REPROCHAIT SON NATIONALISME ET SON AMBITION POLITIQUE. A LA LIBERATION, IL NE REVINT PAS EN FRANCE. IL RESTA AUX ETATS UNIS, Y ECRIVIT UN LIVRE VENGEUR CONTRE DE GAULLE INTITULE "DE GAULLE DICTATEUR". IL MOURUT LE 25 AVRIL 1958.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=8/TTL=1/SHW?FRST=2

MABIRE Jean-Christophe, La représentation iconographique des colonies françaises à travers les périodiques français illustrés, 1881-1939, sous la direction de Raoul Girardet, Thèse de doctorat d’histoire, IEP Paris, 1997.

L’IDEE PREMIERE DE CETTE ETUDE EST D’ETABLIR LE PLUS OBJECTIVEMENT POSSIBLE LE CONSTAT DE LA VISION DES COLONIES PRESENTEES PAR LES ECRIVAINS, EDITEURS, GEOGRAPHES, ET SURTOUT, LES ILLUSTRATEURS ET PHOTOGRAPHES DE LA PERIODE ALLANT DE 1881 A 1939. AU XIXEME SIECLE, LES AUTEURS ET LES EDITEURS MESURENT L’IMPORTANCE DU DOCUMENT ICONOGRAPHIQUE QUI EST ALORS CONSIDERE COMME UNE SOURCE D’INFORMATION VERITABLE, AYANT POUR FONCTION DE PRESENTER AUX LECTEURS CE QUE LE TEXTE NE PEUT CLAIREMENT LUI EXPLIQUER. LE CHOIX DES SOURCES S’EST PORTE SUR LES REVUES ILLUSTREES, DITES "POPULAIRES" A LARGES DIFFUSIONS, ET PARMI CES PUBLICATIONS, QUATRE D’ENTRE ELLES ONT ETE RETENUES, TROIS COUVRANT LA PERIODE DE 1881 A 1914 : L’ILLUSTRATION, LE TOUR DU MONDE ET LE JOURNAL DES VOYAGES, ET DEUX AUTRES L’ENTRE DEUX GUERRES, L’ILLUSTRATION ET SCIENCES ET VOYAGES. LE CHOIX DES DOCUMENTS DEFINI, UNE METHODE D’INVESTIGATION A ETE MIS EN PLACE. CLASSER ET SUBDIVISER LES DOCUMENTS ICONOGRAPHIQUES, DANS UN ENSEMBLE DE 19 CATEGORIES REPRESENTATIVES DES THEMES ET DES REGIONS ABORDES PAR LES AUTEURS, EST APPARU COMME LA MEILLEURE SOLUTION. L’ETUDE MONTRE AINSI LA REPRESENTATION GENERALE DE L’EMPIRE COLONIAL FRANCAIS, ET NE CHERCHE PAS A CONSTITUER UN ENSEMBLE DE MONOGRAPHIES DETAILLEES, ASSEMBLEES LES UNES APRES LES AUTRES, D’OU UNE GLOBALISATION QUI OFFRE POUR LA PREMIERE FOIS UNE VISION D’ENSEMBLE DU SUJET.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=12/TTL=2/SHW?FRST=4

MAECK Julie, Voir et entendre la destruction des Juifs d’Europe. Histoire parallèle des représentations documentaires à la télévision allemande et française (1960-2000), sous la direction de Pieter Lagrou, Thèse de doctorat d’histoire, Université libre de Bruxelles, 2007.

Voir et entendre la destruction des Juifs d’Europe analyse l’aporie sur laquelle butent les documentaires à la télévision française et allemande, de 1960 à 2000. De Nuit et Brouillard du Français Alain Resnais aux séries de l’Allemand Guido Knopp, en passant par le Mein Kampf de Erwin Leiser, par Les Dossiers de l’écran consacrés à la diffusion d’Holocaust à la télévision française, par Shoah de Claude Lanzmann et d’autres films majeurs, tous s’affrontent à l’impossibilité de représenter, via l’image d’archives et le témoignage, de donner à « voir » et à « entendre » l’extermination de plus de cinq millions de personnes. L’examen minutieux de l’usage du témoignage et de l’image d’archives permet de dégager les stratégies mises en place, au fil du temps, par les réalisateurs pour contourner cette aporie. Les métamorphoses du statut et de la fonction des traces sonores et visuelles au sein du récit documentaire jettent également un éclairage sur la définition fluctuante de l’événement historique, sur les déplacements de regards et de sens portés sur le matériel iconographique et les souvenirs des acteurs de l’époque qui bousculent immanquablement la perception de l’histoire des Juifs sous le nazisme.
Parallèlement à cette analyse interne, proposant un savoir non plus livresque du film, mais, au contraire un savoir qui intègre ses qualités propres, que sont l’audio et le visuel, la focale s’élargit au contexte mémoriel de la réalisation et de la diffusion du film afin d’évaluer le degré de singularité du discours élaboré par son auteur. Le documentaire est-il créateur de débats et d’événements, de sources de représentations et de croyances ? Donne-t-il, au contraire, au débat l’occasion de s’exprimer, limitant alors son rôle à un effet de miroir – fidèle ou non – des mémoires collectives ? Au regard de la connexité des sources (orales, visuelles et scripturales) entre l’historien et le réalisateur de documentaires, se superpose une interrogation relative à la nature du discours énoncé par le film : est-il d’ordre historique ou métahistorique ? Est-il du domaine de la connaissance ou, au contraire, s’inscrit-il dans la perspective d’un discours sur l’histoire utilisant les données historiques pour servir des enjeux du temps présent qui imposent ce dont il faut se souvenir ?
Cette approche, replaçant les représentations documentaires dans leur propre contexte mémoriel et historiographique s’enrichit d’une perspective comparatiste entre les représentations documentaires allemandes et françaises qui a l’avantage de sortir des débats et enjeux nationaux relatifs au film documentaire. Voir et entendre la destruction des Juifs d’Europe présente ainsi une histoire culturelle et critique de la mémoire télévisuelle de l’événement juif de la Seconde guerre mondiale
http://theses.ulb.ac.be/ETD-db/collection/available/ULBetd-04302007-162047/

MAIN Elizabeth, Quand les concierges balaient l’écran (1895-2000)". Figures de concierge dans le cinéma français : essai d’analyse de la représentation dans un corpus de films de fiction de long métrage., sous la direction de Myriam Tsikounas, Thèse de doctorat d’histoire, Univ. Paris, 2007.

À partir des éléments formels qui permettent de comprendre comment le/la concierge est constitué (e) en personnage à l’écran, l’analyse procède à une archéologie de la représentation puis à une "anatomie du mythe" dans une perspective d’’’intermédialité’’. La thèse vise à montrer de quelle manière, grâce à ses interprètes, le cinéma français construit l’identité culturelle - française et parisienne - du personnage et quelle est la part des étrangers dans cette construction. En rupture avec la représentation du XIXe siècle auquel, paradoxalement, il emprunte les formes spinaliennes, le cinéma français participe à l’’humanisation de la figure au XXe siècle, selon des codes esthétiques, à la fois propres au medium mais qui, très largement, empruntent à d’autres media. Enfin, la démarche adoptée donne à voir la façon dont un travail sur le "détail" - autrement dit sur un objet culturel de petite dimension - peut devenir un atout méthodique, facilitant le déploiement du "spectre" de la représentation.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=15/TTL=1/SHW?FRST=6

MARIETTE Audrey, Le "cinéma social" aux frontières de l’engagement. Sociologie d’une catégorie entre art et politique, sous la direction de Jean-Louis Fabiani, Thèse de doctorat de sociologie, EHESS, 2008.

Cette thèse a pour objet la catégorie de cinéma social telle qu’elle a été définie dans la deuxième moitié des années 1990 et dans les années 2000 par des critiques cinématographiques, des chercheurs en sciences sociales et des militants proches des mouvements antilibéraux. Ces différents acteurs de la médiation et de la réception ont regroupé sous ce label des films français mettant en scène des personnages membres des classes populaires. Enjeu de débats autour des figures de l’exclu et de l’ouvrier au travail, la catégorie fonctionne à la fois comme ressource et contrainte dans les mondes de l’art. Parce que définir, critiquer, participer au cinéma social ne va pas de soi, parce que cette entreprise pose des questions de positionnement entre art et politique, l’analyse intègre discours et pratiques en jeu dans la réalisation des films sociaux. L’enquête de terrain a pris en considération la trajectoire des films étiquetés, de leur production à leur réception. Elle combine observations et entretiens auprès d’acteurs qui participent aux processus de fabrication et de qualification des œuvres : producteurs, réalisateurs, comédiens, techniciens, exploitants, critiques, chercheurs, militants et publics. On montre comment les formes de l’engagement autour des films sociaux prennent corps dans des dispositifs matériels (publications, manifestations cinématographiques) qui en assurent la diffusion, la circulation et la performativité entre différents espaces sociaux. Se donne ainsi à voir un espace de renouvellement de l’engagement des artistes et intellectuels de gauche dans un contexte de remise en cause de la légitimité de la politique et du militantisme partisan.

MARTIN Laurent, Le Canard enchaîné ou les fortunes de la vertu. Histoire du plus célèbre des hebdomadaires satiriques, 1915-1981, sous la direction de Pascal Ory, Thèse d’histoire, Univ. Paris I - Panthéon Sorbonne, 2000.

LE CANARD ENCHAINE, CREE EN 1915 PAR LE REDACTEUR MAURICE MARECHAL ET LE DESSINATEUR HENRI-PAUL GASSIER, EST DEVENU UNE INSTITUTION DE LA PRESSE FRANCAISE. SA RENOMMEE ACTUELLE DOIT BEAUCOUP AUX REVELATIONS SENSATIONNELLES QU’IL PUBLIE CHAQUE SEMAINE SUR TOUS LES SUJETS, EN PARTICULIER POLITIQUES. MAIS CETTE PUISSANCE EST RECENTE. AVANT LES ANNEES 1960, LE CANARD ENCHAINE N’ETAIT QU’UN JOURNAL DEDIMENSIONS MODESTES. COMMENT EST-ON PASSE DE L’UN A L’AUTRE, SOUS L’INFLUENCE DE QUELS FACTEURS INTERNES ET EXTERNES, TELLE EST LA PROBLEMATIQUE GENERALE DE CETTE THESE D’HISTOIRE, LA PREMIERE CONSACREE AU CANARD ENCHAINE. NOUS N’AVONS VOULU PRIVILEGIER AUCUNE DIMENSION PARTICULIERE : L’OBJET A ETE ABORDE SOUS TOUS LES ANGLES POSSIBLES, POLITIQUE ET IDEOLOGIQUE, SOCIOLOGIQUE, ECONOMIQUE, TECHNIQUE ; NOUS AVONS ETUDIE LES JOURNALISTES, LE LECTORAT, LES DONNEES FINANCIERES, LE CONTENU DU JOURNAL A PARTIR D’ARCHIVES PUBLIQUES ET PRIVEES, NOTAMMENT CELLES QUE DETIENT LE CANARD ENCHAINE LUI-MEME. UNE ENQUETE ORALE EST VENUE COMPLETER LES SOURCES ECRITES POUR LA PERIODE LA PLUS RECENTE. A L’AIDE DE CE MATERIAU ENCORE INEXPLOITE, NOUS AVONS CONSTRUIT UNE ETUDE EN DEUX PARTIES, LA PREMIERE CHRONOLOGIQUE, QUI SUIT LES GRANDES ETAPES DE LA VIE DU JOURNAL ET DE SON ENVIRONNEMENT POLITIQUE ET SOCIAL, LA SECONDE THEMATIQUE, QUI TRAITE TROIS GRANDES PERMANENCES IDENTITAIRES DU CANARD ENCHAINE, SA MARGINALITE PAR RAPPORT AU RESTE DE LA PRESSE, LA PLACE QU’IL ACCORDE A L’HUMOUR, ENFIN LA CONTESTATION DE TOUS LES POUVOIRS ETABLIS A LAQUELLE IL S’EST LIVRE DEPUIS SES ORIGINES. LE DERNIER CHAPITRE DE LA THESE TENTE DE CERNER LA PERSONNALITE COLLECTIVE DU CANARD ENCHAINE, JOURNAL DE GAUCHE NON PARTISAN, ANARCHISTE ET REPUBLICAIN, MANIANT LA POLEMIQUE ET LA DERISION, UN JOURNAL UNIQUE EN SON GENRE EN FRANCE ET A L’ETRANGER.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=13/TTL=2/SHW?FRST=6

MASSIANI Marie, La Croix et le régime de Vichy, juin 1940-novembre 1942 , sous la direction de Jean-Marie Mayeur, Thèse de doctorat d’histoire, Univ. Paris IV, 1998.

CETTE ETUDE SE PROPOSE DE DECRIRE L’EVOLUTION DU REGARD PORTE SUR UNE EPOQUE TRAGIQUE, COURTE, MAIS DENSE EN EVENEMENTS , PAR UN QUOTIDIEN D’UN CATHOLICISME " CLASSIQUE" (DOCILE A LA HIERARCHIE ECCLESIALE, PLUTOT CONSERVATEUR POLITIQUEMENT), ET DONC REPRESENTATIF D’UNE BONNE PARTIE DES CATHOLIQUES FRANCAIS. LE THEME IMPLIQUE L’EVOCATION CONSTANTE, EN ARRIERE-PLAN, DE L’HISTOIRE DES ANNEES 40-42, EN TANT QU’OBJET DE L’ATTENTION ET DES COMMENTAIRES DE LA CROIX. HOMMES, IDEES, FAITS, SONT PERCUS ET DEVINES A TRAVERS LES ECRITS - ET LES SILENCES - DU JOURNAL. ON DOIT SOULIGNER LE ROLE CAPITAL JOUE DANS SON ELABORATION PAR LES SERVICES DE CENSURE, LA CROIX, DE CE FAIT, PRESENTANT UN DOUBLE ASPECT : A LA FOIS SUPPORT DES TEXTES IMPOSES PAR LE POUVOIR, ET, A CE TITRE, INSTRUMENT DE PROPAGANDE ; ET AUSSI PORTE-PAROLE TRES SURVEILLE- ET TRES CENSURE- D’UNE REDACTION QUI TENTE D’EXPRIMER SES PROPRES OPINIONS. QU’A PU DIRE LA CROIX, QU’A-T-ELLE ETE FORCEE DE DIRE - ET DE TAIRE- SUR LES VOLTE-FACE ET LES DRAMES NES DE LA DEFAITE : SUR L’ETAT FRANCAIS, SON CHEF ET SON PROGRAMME ? SUR LE RETOURNEMENT DES POSITIONS DIPLOMATIQUES, SUR LA COLLABORATION AVEC L’ALLEMAGNE ? SUR LA PERSECUTION ANTISEMITE ? SUR LES COMPLAISANCES ET LES SILENCES DE LA HIERARCHIE CATHOLIQUE ? ET SON MAINTIEN SOUS UN ETROIT CONTROLE A-T-IL CONTRIBUE A ECLAIRER OU A EGARER SON PUBLIC ? A-T-IL ETE FINALEMENT BENEFIQUE OU COMPROMETTANT POUR LA CAUSE DE L’EGLISE ET DES CATHOLIQUES DE FRANCE ?
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=5/TTL=1/SHW?FRST=2

M’SILI Marine, Histoire des faits divers, 1870-1992. Une approche de la laïcisation de la Providence, sous la direction de Gérard Chastagnaret, Thèse de doctorat en Lettres, Univ. Aix-Marseille I, 1996.

LES FAITS DIVERS ONT DONNE LIEU A DE NOMBREUX DISCOURS QUI LES CONFINENT A UN ROLE SPECIFIQUE : MONTRER LA VIOLENCE ET LE SANG POUR SATISFAIRE LES GOUTS DU PUBLIC POPULAIRE. L’ANALYSE D’UN CORPUS DE 5300 FAITS DIVERS PARUS DANS DEUX QUOTIDIENS REGIONAUX, LE PETIT MARSEILLAIS (1870-1944) PUIS LE PROVENCAL (1944 A NOS JOURS) REMET EN QUESTION CETTE IMAGE. AU TERME D’UNE INVESTIGATION DETAILLEE DE LA FORME ET DU FOND DE CES INFORMATIONS PARUES DANS LA PRESSE, IL APPARAIT QUE LES ACCIDENTS, MEURTRES, SUICIDES, VOLS, CATASTROPHES NATURELLES, AFFAIRES DE MOEURS, ETC. N’ONT PAS POUR FONCTION FINALE D’INFORMER SUR DES EVENEMENTS MAIS SONT AUTANT DE PRETEXTES A UN DISCOURS SUR LE HASARD. LA CHRONIQUE DES FAITS DIVERS AFFIRME AINSI QU’UN PRINCIPE SUPERIEUR GOUVERNE LES DESTINEES INDIVIDUELLES. EN DERNIERE INSTANCE, LA PROVIDENCE APPARAIT RESPONSABLE DES EVENEMENTS HORS NORMES QUI SONT RAPPORTES. OR, LA PERIODE ETUDIEE (1870-1992) EST CELLE D’UNE PROFONDE LAICISATION DE LA SOCIETE. L’ETUDE DE L’EVOLUTION DES FAITS DIVERS MONTRE QUE PEU A PEU L’IDEE DE PROVIDENCE SE MODIFIE. AU COURS D’UNE PREMIERE PERIODE (1870-1914), L’UNIVERS DES FAITS DIVERS EST MARQUEE PAR LES EMPREINTES DE LA PROVIDENCE DIVINE. IL S’INSCRIT EN CELA DANS LA TRADITION DE SES ANCETRES, LES OCCASIONNELS ET CANARDS DES XVIE-XIXE SIECLES. PROGRESSIVEMENT, DES REFERENCES A LA SOCIETE APPARAISSENT DANS TOUTES LES CATEGORIES DE FAITS DIVERS. POUR FINIR, DANS LES ANNEES 1990, UN NOUVEAU MODELE DE RECIT APPARAIT DANS LA PRESSE : LE FAIT DE SOCIETE. CE DERNIER SE NOURRIT DES MEMES EVENEMENTS QUE LE FAIT DIVERS MAIS IL RENVOIE LA RESPONSABILITE FINALE DE CES ECARTS A LA NORME A UN DYSFONCTIONNEMENT DE LA SOCIETE.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=14/TTL=7/SHW?FRST=7

MEADEL Cécile, La radio des années 1930, sous la direction de Jean-Noël Jeanneney, Thèse d’histoire, IEP Paris, 1992.

Comment un passe-temps partagé par une poignée d’amateurs pendant les années vingt devient-il un loisir de masse qui touche un Français sur deux à la veille de la seconde guerre mondiale ? La thèse se propose de répondre à cette question en analysant toutes les dimensions de l’histoire de la TSF : les statuts juridiques, les interactions avec les institutions et les hommes politiques, les transformations des auditoires, la construction de grilles des programmes et la mise au point de genres radiophoniques (étudiés dans une double analyse, généalogique et statistique).
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=19/TTL=1/SHW?FRST=10

MEDA Bemile Stanislas, Le film africain face à la compétition : Analyse des prix Étalon de Yennenga de 1972 à 2005, sous la direction de Annie Lenoble-Bart, Thèse de doctorat en Sciences de l’information, Université Michel de Montaigne-Bordeaux III, 2006.

Créé en 1969, le FESPACO s’est doté d’une compétition en 1972. Sa plus haute distinction est l’Etalon de Yennenga qui récompense le film de long métrage « qui rend le mieux compte des réalités de l’Afrique. Ce film doit être remarquable par la rigueur de sa construction, de ses qualités techniques ainsi que la maîtrise de sa distribution et de sa mise en scène… » En 2005, soit cinquante ans après la réalisation du premier film africain, un bilan s’impose : quelle l’image de l’Afrique l’Étalon de Yennenga a-t-il véhiculé ? Comment est-elle perçue ailleurs ? Quelle compétition à l’ère de la mondialisation et de la globalisation ? Notre thèse s’articule autour de trois axes : le premier, consacré aux politiques culturelles et cinématographiques en Afrique, traite de concepts et approches théoriques et méthodologiques. Le deuxième porte sur l’analyse des Étalons de Yennenga. Le troisième interprète les résultats à la lumière des réalités actuelles et des nouvelles perspectives qui s’ouvrent face à un monde globalisé.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=11/TTL=2/CMD?ACT=SRCHA&IKT=1016&SRT=RLV&TRM=Bemile+Stanislas+Meda

MESSIN Audrey, La culture ordinaire de l’écran. L’usage social d’Internet par les jeunes adultes, sous la direction de Josiane Jouët, Thèse de doctorat en Sciences de l’Information, Univ. Paris II, 2007.

Cette recherche consiste à cerner les formes d’appropriation d’Internet et son usage social par les jeunes adultes âgés entre 18 et 32 ans (génération de précurseurs qui ont grandi avec la multiplication des écrans) dès lors qu’Internet n’est plus un signe de distinction sociale mais une technologie domestique ordinaire. L’enquête de terrain (311 questionnaires, 50 entretiens qualitatifs) permet de remettre en cause plusieurs imaginaires sociaux : Internet ne se substitue pas à la sociabilité de face à face, l’anonymat à l’écran est à relativiser à l’aune du “pseudonymat”, l’usage d’Internet reste généralement balisé aux univers sociaux connus, les jeunes adultes n’adhèrent pas à des communautés virtuelles qui les isolent, le modèle du lien et le modèle de l’efficacité ne s’opposent pas mais se complètent etc. Les usages observés révèlent une familiarisation aux écrans impliquant leur banalisation au quotidien qui se traduit de manière diversifiée selon quatre catégories d’usagers (suiveurs, pragmatiques, boulimiques, spécialistes) et recouvre des critères de distinction (genre, PCS...) en termes de différenciation des pratiques et des savoir-faire empiriques d’usage. L’étude confirme que le groupe social des jeunes adultes n’est pas homogène : tous les enquêtés ne sont pas “égaux” face aux écrans. Les compétences d’usage sont différemment distribuées selon les profils d’usagers mais le concept de culture ordinaire de l’écran, fruit de la fréquentation quotidienne des écrans, demeure opératoire : familiarisation avec les écrans, maîtrise du dispositif technique, action pratique, usages sociaux liés aux contenus.

Lire un article d’Audrey Messin "De l’usage d’Internet à la "culture de l’écran" (PDF) :
http://gdrtics.u-paris10.fr/pdf/doctorants/papiers_2005/Aurdey_Messin.pdf


http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=4/TTL=2/SHW?FRST=1

MILCZACH Sylvie, Les regards de la presse écrite française sur le conflit jordano-palestinien de 1970-1971. Une analyse du Monde, Le Figaro, La Croix, L’Humanité, Le Progrès, Témoignage chrétien, Paris-Match, L’Express, Le Monde diplomatique, sous la direction de Etienne Fouilloux, Thèse d’histoire, Univ. Lumière - Lyon II, 2000.

L’analyse de la presse écrite française en 1970-1971 laisse apparaître une vision souvent réductrice du conflit jordano-palestinien : le roi Husayn représentant d’une monarchie allié à l’Occident, est perçu selon de grandes thématiques qui demeurent. Le système politique lui-même semble reposer sur le souverain hachémite, alors que les ministre jouèrent un rôle important. Enfin, l’armée permet l’observation de la composante bédouine de la société et de figures archétypales majeures, qu’il s’agisse des valeurs arabo-musulmanes ou des références à la mythique légion arabe. L’étude des Palestiniens pose quant à elle la question de l’identité présentée sur un monde comparatif avec d’autre peuples, avant que ne soit abordée la structure des organisations militantes. Par ailleurs, c’est à travers les répercussions de méthodes de guérilla urbain et des détournements d’avions que la lutte palestinienne fut définie par les journalistes. Quant aux civils, majoritaires des deuix côtés, ils ne furent que rarement pris en considération, bien que les combats firent d’eux les principales victimes d’un conflit qualifié de guerre civile ou fratricide. "septembre noir" permet ainsi de montrer la persistance de grilles de lecture, applicables aujourd’hui encore dès lors que l’on observe un conflit dont les spécialités relèvent d’une opposition entre "progressistes" et "réactionnaires" propre aux années 70.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=14/TTL=1/SHW?FRST=2

MINDER Patrick, La Suisse coloniale ? Les représentations de l’Afrique et des Africains en Suisse au temps des colonies (1880-1939), sous la direction de Philippe Henry, Thèse d’histoire, Univ. de Neuchâtel, 2009.

Pour en savoir plus : "La construction du colonisé dans une métropole sans Empire : le cas de la Suisse (1880-1939)", in Nicolas Bancel (et alii), Zoos humains, de la Vénus hottentote aux reality shows. Paris, Syros et La Découverte, 2002, pp. 227-234. :
http://www.tacite.ch/doc/Histoire%20%28site%29/Recherches%20academiques/Articles%20parus/Paris_LaDecouverte_2002.pdf

MOUNI Abdelfatah, La guerre du Rif et la presse quotidienne nationale française, 1924-1926, sous la direction de André-Jean Tudesq, Thèse de doctorat d’histoire, Univ. de Bordeaux III, 1997.

EN AVRIL 1925, ON ASSISTA A L’IMPLICATION OFFICIELLE DE LA FRANCE DANS LA GUERRE DU RIF, SUITE A L’AGRESSION DONT FURENT VICTIMES LES TRIBUS LIMITROPHES SOUS PROTECTION FRANCAISE, PAR DES RIFAINS, COMMANDES PAR UN CERTAIN CHEF CHARISMATIQUE : ABDEL-KRIM. DANS LA METROPOLE, TOUTE LA PRESSE NATIONALE EVOQUE L’ATTAQUE EN DONNANT REGULIEREMENT DES NOUVELLES DE TOUT CE QUI SE PASSAIT AU DELA DU DETROIT DE GIBRALTAR. LE RIF EST DEVENU UNE MANCHETTE POUR LA PLUS GRANDE PARTIE DE LA PRESSE FRANCAISE. LA PEUR ET L’INQUIETUDE ONT INCITE UNE CERTAINE PARTIE A DEMANDER AU GOUVERNEMENT DE TOUT METTRE EN PLACE AFIN DE RETABLIR LA SITUATION AU NORD DE L’OUERGHA ET PUNIR LES COUPABLES. UNE AUTRE PARTIE DE LA PRESSE, PREFERE PARLER EN REVANCHE D’EVACUATION ET D’INDEPENDANCE DU RIF.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=9/TTL=1/SHW?FRST=2

MUNCH Valérie, Nouveaux aspects de la caricature à Paris entre 1830 et 1835, sous la direction de Laura Malvano, Thèse d’histoire de l’art, Univ. Paris VIII - Saint-Denis, 1999.

LES ANNEES 1830-1835 CORRESPONDENT, EN FRANCE, AU DEBUT DE L’APOGEE DE LA CARICATURE, TANT SUR LE PLAN DE LA QUALITE DES OEUVRES QUE SUR L’IMPORTANCE DE LEUR DIFFUSION. TOUT, OU PRESQUE, A ETE DIT SUR LA CARICATURE OU LE CHARIVARI DE PHILIPON, MAIS QUI SE SOUVIENT DE LA CHARGE ? POUR UN DAUMIER, UN GRANDVILLE, UN TRAVIES, COMBIEN DE CARICATURISTES TOMBES DANS L’OUBLI ? LES FONDS DE LA BIBLIOTHEQUE NATIONALE DE FRANCE, D’UNE RICHESSE INESPEREE, ONT CONSTITUE LA SOURCE QUASI-EXCLUSIVE DES RECHERCHES SUR LESQUELLES S’APPUIE CETTE ETUDE. TOUTEFOIS 1 ABONDANCE DE CES DONNEES A OBLIGE A FAIRE DES CHOIX ET A LIMITER LE CADRE DE L’ETUDE A LA PRODUCTION CARICATURALE DISTRIBUEE A PARIS. DANS LA PREMIERE PARTIE, NOUS FERONS DECOUVRIR TREIZE JOURNAUX AYANT EDITE, ENSEMBLE, PLUSIEURS CENTAINES DE DESSINS TANTOT SATIRIQUES, TANTOT HUMORISTIQUES ET ON POURRA APPRECIER LEUR DIVERSITE D’UN JOURNAL A L’AUTRE. LA SECONDE PARTIE METTRA EN LUMIERE TOUTE UNE PRODUCTION CARICATURALE JUSQUE LA COMPLETEMENT OCCULTEE, COMME LA CARICATURE PORNOGRAPHIQUE, D’UNE REELLE QUALITE ARTISTIQUE, ET QUELQUES SUPPORTS INATTENDUS AVANT DE REVENIR SUR L’OEUVRE D’UN SCULPTEUR PEU CONNU, DANTAN JEUNE DONT LES CARICATURES ONT ATTEINT UN LARGE PUBLIC. A TRAVERS L’EXPLORATION DE TOUT UN MATERIEL LITTERAIRE ET ICONOGRAPHIQUE JAMAIS UTILISE AUPARAVANT, C’EST UNE NOUVELLE DIMENSION DE LA CARICATURE DES ANNEES 1830-1835 QUI S’OFFRE AINSI AU LECTEUR ET LUI PERMET DE MIEUX PENETRER LES MENTALITES DES PARISIENS DES PREMIERES ANNEES DU REGNE DE LOUIS-PHILIPPE.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=22/TTL=16/CMD?ACT=SRCHA&IKT=1016&SRT=RLV&TRM=MUNCH+Val%C3%A9rie

NAUD François, Des envoyés spéciaux aux grands reporters, 1920-1930. La reconnaissance d’une profession, sous la direction de Pierre Nora, Thèse de doctorat d’histoire, EHESS, 1996.

LES ANNEES 1920-1930 SE SITUENT A LA LISIERE DE DEUX EPOQUES POUR LES JOURNALISTES FRANCAIS. PROGRESSIVEMENT LA PROFESSION CHANGE DE CARACTERE, SE DIVERSIFIE ET SE STRUCTURE. JUSQU’A LA GRANDE GUERRE, CEUX QUI LA PRATIQUENT SONT TOUJOURS PERCUS COMME DES SOUS-HOMMES DE LETTRES, MEPRISES ET SOUS-PAYES. CONDUITS A SORTIR DES SALLES DE REDACTION POUR ASSURER LA CORRESPONDANCE DE GUERRE, LES PLUS INTREPIDES ENTREPRENNENT DE FAIRE DECOUVRIR LE MONDE A LEURS CONTEMPORAINS. DANS LE MEME TEMPS, LE RECOURS DE PLUS EN PLUS FREQUENT A L’INTERVIEW ANNONCE LA PLACE PREPONDERANTE QU’ILS SOUHAITENT OCCUPER ENTRE GRAND PUBLIC ET PERSONNALITES DE LA VIE POLITIQUE, CULTURELLE OU SOCIALE. CONSEQUENCE DU TRAUMATISME CAUSE PAR LA SANGLANTE TUERIE, L’EVOLUTION DES MENTALITES CONDUIT LES ENTREPRENEURS DE PRESSE A MULTIPLIER LES INFORMATIONS COLLECTEES A L’ETRANGER ET LES JOURNALISTES QUI COTOIENT DES CONFRERES ISSUS DE TRADITIONS DIFFERENTES, PRENNENT CONSCIENCE DE LA SITUATION DANS LAQUELLE SE TROUVE UNE PROFESSION IGNOREE PAR LA LOI SUR LA LIBERTE DE LA PRESSE PROMULGUEE LE 29 JUILLET 1881. LES EFFORTS DU SYNDICAT NATIONAL DES JOURNALISTES FINIRONT PAR FAIRE ADMETTRE LA SPECIFICITE D’UNE PROFESSION QUI SERA RECONNUE COMME TELLE PAR LA LOI DU 29 MARS 1935. MAIS LA PERIODE NE SE LIMITE PAS A CETTE IDENTIFICATION MAJEURE. BENEFICIANT DES PROGRES DES MOYENS DE TRANSPORT COMME DES NOUVELLES TECHNIQUES DE COMMUNICATION, LES ENVOYES SPECIAUX RAMENENT DE LEURS DEPLACEMENTS, DANS LES DEPARTEMENTS ET AU-DELA DES FRONTIERES, DES ENQUETES QUI, PEU A PEU, VIENNENT SUPPLANTER LE ROMAN-FEUILLETON EN TANT QU’ARGUMENT DE PROMOTION DES QUOTIDIENS DE GRANDE INFORMATION. LES PLUS REUSSIES D’ENTRE ELLES CONNAISSENT ALORS UNE NOUVELLE DIFFUSION CAR LES EDITEURS N’HESITENT PAS A LES ACCUEILLIR DANS DES COLLECTIONS CREEES A CET USAGE. AINSI SE POPULARISE LA NOTION DE GRAND REPORTAGE SERVIT PAR DES PERSONNAGES COMME ALBERT LONDRES, EDOUARD HELSEY, HENRI BERAUD, ANDREE VIOLLIS ET QUELQUES-AUTRES.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=15/TTL=7/SHW?FRST=10

NGBOGO Valentin, Le droit de retransmission télévisée des évènements sportifs, sous la direction de Xavier Boucobza, Thèse de Doctorat de Droit privé, Univ. Versailles-St Quentin en Yvelines, 2007.

Comment naissent les droits sur les événements sportifs, sur leur retransmission télévisée et qui les détient ? Les réponses à ces questions principales ont montré la complexité du sujet. Dans les années 80 le nombre des chaînes de télévision a triplé. Les diffuseurs du secteur privé qui diffusent sur des chaînes payantes ont découvert dans le sport avec ses audiences élevées, le moyen d’attirer des nouveaux abonnés et des publicitaires. L’acquisition du droit de retransmission télévisée des événements sportifs devient alors le marché où les chaînes privées, les chaînes publiques et les agences privées se livrent une concurrence acharnée par tous les moyens et les surenchères vont faire flamber le prix. Au niveau national comme au niveau de la communauté européenne, les règles de la concurrence s’imposent à tous les protagonistes. Les autorités de concurrence, les juges français et communautaire vont veiller à ce qu’il en soit ainsi.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=7/TTL=1/CMD?ACT=SRCHA&IKT=1016&SRT=RLV&TRM=NGBOGO+Valentin

NIEMEYER Katharina , De l’information à l’histoire. Le discours du journal télévisé entre la chute du mur de Berlin et le 11 septembre, Thèse en Sciences de l’information, Univ. de Genève, 2009.

Proposer une réflexion qui touche obligatoirement à l’interdisciplinarité, à savoir celle entre les sciences de l’information, de la communication et des médias et les sciences de l’histoire, pose un grand nombre d’obstacles, surtout d’un point de vue conceptuel. Mais contrairement a ce que l’on pourrait penser au départ – cette impossibilité épistémologique de vouloir confronter un média d’actualité éphémère à la mémoire, l’histoire et l’historiographie (déjà trois phénomènes vivement discutés concernant leurs différences et liens inéluctables) - le journal télévisé se positionne entre mémoire, histoire et historiographie car il se réfère et construit des faits historiques d’une part, effectue un travail de mémoire d’autre part et impose en plus un système historiographique qui ne ressemble guère à l’historiographie telle qu’elle se présente pour les historiens.

OUAIDAT Jad, Le journal télévisé : de l’acte d’informer à la production de la représentation de l’autre. Le cas de la guerre en Irak 2003, sous la direction de Thierry Lancien, Thèse en Sciences de l’information, Université Michel de Montaigne - Bordeaux 3, 2008.

Dans cette thèse nous étudions la médiatisation de la société irakienne pendant la guerre en 2003 à la télévision française ainsi que ses conséquences sur la représentation de la culture arabo-musulmane. La question principale que nous posons peut donc être résumée ainsi : comment la télévision, en l’occurrence TF1 et FR2, construit-elle télévisuellement l’image d’une autre culture dans un contexte de guerre ? La construction de l’univers de référence à savoir la société irakienne se fait par le moyen d’un traitement figé de l’information ancrée dans les stéréotypes et les imaginaires collectifs. L’analyse des constructions télévisuelles de l’événement révèle par exemple que la présence du journaliste sur le terrain est fortement valorisée au détriment du savoir transmis. La mise à l’écran de la guerre part ainsi à la quête du spectacle médiatique. Cette thèse apporte d’autre part une réflexion sur l’événement médiatique et ses modalités de représentation. La représentation télévisuelle amène à traiter de la société irakienne dans un cadre symbolique. C’est à travers des symboles que la représentation dépasse l’actualité et le vécu. Nous avons constaté qu’à travers la médiatisation de l’événement, la société irakienne faisait l’objet d’une transformation d’un espace concret : le terrain dans lequel se déroule l’événement, en un espace abstrait et symbolique. C’est ainsi que le croisement entre le discours informatif et les signes de l’univers symbolique provoque la crise de la représentation de l’autre. Nous constatons donc que dans cette période de conflit armé, le journal télévisé s’avère être davantage producteur de représentation sociale que rapporteur de faits.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=5/TTL=1/CMD?ACT=SRCHA&IKT=1016&SRT=RLV&TRM=OUAIDAT+Jad

PAPALINI Vanina Andrea, La formation de la subjectivité dans la culture contemporaine : Le cas des livres de bien-être, sous la direction de Armand Mattelart, Leonor Arfuch, Thèse en Sciences de l’information en co-tutelle, Univ. Paris 8 / Universitad de Buenos Aires, 2008.

Ce travail de recherche a pour objectif de définir les livres de bien-être et de développement personnel (self-help) comme un nouveau genre de la culture de masse et comme un nouveau modèle de subjectivation sociale. Utilisant les concepts de "technologies du moi" de Foucault, ces livres sont décrits comme un procédé à la fois discursif et corporel qui met en lumière les problèmes de la subjectivité contemporaine, leurs symptômes ainsi que la modalité socialement proposée pour les surmonter. Ces discours ont pour but d’améliorer l’adaptation de l’individu aux conditions de vie déjà instituées. De manière à travailler le phénomène qui nous préoccupe de façon socio-historique, tout en comparant deux contextes différents, nous entamons une analyse comparative entre deux cas aux caractéristiques contraires : l’Argentine, et la France. Nous nous appuyons sur une méthodologie herméneutique complexe qui se nourrit des contributions de Ricœur, Gadamer et Bakhtine.

Thèse en ligne :
http://www.bu.univ-paris8.fr/web/collections/theses/PapaliniThese.PDF


http://www.bu.univ-paris8.fr/web/collections/theses/PapaliniThese.PDF

PAPPOLA Fabrice, Le « bourrage de crâne » dans la Grande Guerre. Approche socioculturelle des rapports des soldats à l’information, sous la direction de Rémy Cazals, Thèse d’histoire, Univ. Toulouse II, 2007.

Outre leurs aspects humains et politiques, les mobilisations nationales au cours de la Première Guerre mondiale génèrent un « discours dominant » véhiculé par l’ensemble des supports médiatiques, destiné à entretenir la confiance en la victoire des populations civiles et militaires. Dans un contexte de pénurie des sources d’information se développe, durant les premiers mois du conflit, un traitement médiatique de la guerre divergeant de ses réalités concrètes. Les soldats manifestent d’une façon sans cesse plus marquée leur rejet de ce qui leur apparaît subjectivement comme un ensemble de mensonges destiné à dissimuler les horreurs de la guerre. Une expression, née à la fin du XIXe siècle, est bientôt utilisée pour qualifier ces pratiques : le « bourrage de crâne. » Les soldats ressentent toutefois avec acuité le besoin de comprendre la guerre dans laquelle ils se trouvent impliqués et de lui donner sens. En quête permanente de renseignements, ils entretiennent une relation ambivalente, mêlant répulsion et attirance, vis-à-vis des sources d’information légitimes et des multiples rumeurs qui traversent les espaces sociaux du front. Cette étude a pour but, par l’analyse croisée et l’examen statistique d’un corpus de sources d’ordre privé, de caractériser la structuration et les évolutions des rapports des soldats à l’information sous toutes ses formes dans le temps de guerre, afin de déterminer le sens et les enjeux sociaux et culturels sous-jacents à l’usage de l’expression « bourrage de crâne » et de ses synonymes au cours du conflit lui-même, et d’ainsi contribuer à affiner la compréhension de l’environnement mental qui présida à l’expérience de guerre des soldats.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=5/TTL=1/SHW?FRST=1

POURTIER Héloïse, L’homologie entre représentations esthétiques et politiques. Le cas de la critique cinématographique dans Libération, Le Monde et Le Figaro : année 2003, sous la direction de Lucien Sfez, Thèse en Sciences de l’information, Univ. Paris I, 2008.

L’analyse de l’impact politique des médias s’est traditionnellement concentrée sur les pages d’information. En prenant pour objet la critique cinématographique diffusée dans la presse quotidienne, il s’agit de montrer que les médias culturels recèlent une influence potentielle et présentent une gamme d’effets inexistants dans les autres supports. Le message critique, de par sa capacité à associer représentations esthétiques ET représentations sociales, propose un mélange "à part", qui va donner au récepteur des clefs pour construire socialement et psychologiquement la réalité qui l’entoure. Le pari de ce travail est d’analyser la particularité de ce mélange et d’en interroger les conséquences en terme d’influence. D’où vient l’homologie entre représentations esthétiques et politiques ? Comment fonctionne-t-elle ? Pourquoi les discours critiques véhiculent ce type d’images ? Les lecteurs se reconnaissent-ils dans ces représentations ? De quelle manière les influencent-elles ?
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=3/TTL=1/CMD?ACT=SRCHA&IKT=1016&SRT=RLV&TRM=POURTIER+H%C3%A9lo%C3%AFse

PRODHOMME Magali, La place de l’éthique dans la construction discursive de l’espace professionnel des journalistes, sous la direction de Jean-François Tétu, Thèse en Sciences de l’Information, Université Lyon 2, 2004.

La question de l’éthique des journalistes s’est trouvée depuis une dizaine d’années, mise au centre de la réflexion sur le rôle de l’information et l’identité des journalistes, à la suite d’une série d’événements qui ont pour un temps altéré sérieusement la crédibilité des médias. Nous posons au principe de notre recherche que la question de l’éthique est au coeur même des débats qui, depuis sa naissance, ont cherché à légitimer la profession de journaliste. La démarche retenue met au centre de la recherche l’analyse des représentations i.e., au travers des discours produits par tous les acteurs sociaux impliqués directement, les significations et les valeurs recherchées et brandies pour légitimer le pouvoir de dire, non pas le vrai ou le faux, mais le bien ou le mal-faire de ce métier. Il s’agit de mettre au jour, pour la profession, les significations qu’elle se donne à elle-même dans les discours qu’elle produit et notamment ceux des corps intermédiaires de la profession.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=1/TTL=1/SHW?FRST=3

PUGET Clément, L’E(s)preuve(s) de Verdun. L’écriture de l’histoire dans le cinéma français depuis 1916, sous la direction de Jean-Pierre Bertin-Maghit, Thèse de doctorat, Université Michel de Montaigne Bordeaux 3, 2006

« L’É(s)preuve(s) de Verdun… ». Verdun, une « épreuve » ? Qui en douterait ! Dans le cadre de cette thèse de doctorat « Arts », nous nous sommes penchés sur les usages cinématographiques de l’Histoire. Écriture filmique, le cinéma de la bataille de Verdun est né pendant l’affrontement de 1916 – coïncidant avec les premières autorisations de tournage de l’Armée française sur le front. Les épreuves « originelles » de l’événement « Verdun » sont donc des films militaires – des « archives » dit-on aujourd’hui. Passée l’année 1916, le cinéma de fiction commercial a pris le relais du Service Cinématographique de l’Armée, ouvrant un nouveau chapitre dans l’appréhension et l’écriture de l’événement filmé. Avec Verdun tel que le poilu l’a vécu (1927), Le Film du poilu (1928) ou Verdun visions d’histoire (1928)…, la bataille s’est exposée dans des récits filmés, mêlant « archives » et documents de fiction dans une rencontre problématique entre « histoire privée et grande Histoire ». Puis les années 1930 ont donné l’occasion au cinéma de « témoigner » de la bataille – Verdun souvenirs d’histoire, J’accuse, La Grande illusion… –, mais également de l’impact de l’événement dans l’entre-deux-guerres. Si, dans la seconde moitié du XXe siècle, Verdun semble avoir déserté le champ mémoriel et l’écran de cinéma, son impossible reviviscence n’a pas comblé toutes les « tranchées » de la mémoire, laissant quelques « îlots de passé conservés » (Ricœur) à la surface de nos consciences. Pour combien de temps encore ? En nous appuyant sur les thèses de Georges Duby, Paul Ricœur ou Michel de Certeau, nous avons exploré les arcanes de l’événement Verdun, à la lumière des productions filmiques qui l’ont convoqué en tant que source, preuve et trace d’un imaginaire en écriture.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=11/TTL=1/SHW?FRST=2

RÉGNIER Gérard, Jazz et société en France sous l’Occupation, 1940-1944, sous la direction de Pascal Ory, Thèse de doctorat d’histoire, Univ. Paris I, 2005.

Dès les débuts de l’Occupation, le jazz, pourtant considéré par les nazis comme une musique " négro-judéo-anglo-saxonne " remplit les salles de concert. On peut l’entendre sur Radio-Paris et les disques atteignent des chiffres de vente impressionnants. La francisation des titres est la règle. La danse est interdite, mais clubs privés, cours de danse et surprises-parties se multiplient. Compositeurs et musiciens juifs sont interdits, en concert comme à la radio, mais le tsigane Django Reinhardt est l’idole du public, occupants compris ! Les zazous, plus anticonformistes que contestataires et ignorant le vrai jazz, sont rejetés par les amateurs. À la Libération, des musiciens sont concernés par l’épuration : employés à Radio-Paris, tournées en Allemagne, ... L’idée ancrée dans l’imaginaire social que le jazz était interdit sous l’Occupation est une idée fausse, mais elle perdure et contribue à entretenir la conviction que jouer ou même écouter du jazz constituait une forme de résistance.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=3/TTL=2/SHW?FRST=3

RIO Florence Rio, Approche sémio-discursive d’un phénomène de transposition médiatique : le discours de vulgarisation philosophique dans la presse éducative, sous la direction de Guy Lochard, Thèse en sciences de l’information, Univ. Paris 3 - CREDAM, 2007.

Ce travail de recherche a pour objet la presse éducative. Carrefour disciplinaire entre les sciences de l’information et de la communication pour l’aspect médiatique de l’objet et les sciences de l’éducation pour le contenu notionnel et les visées du dispositif, le média éducatif pour la jeunesse interroge et revisite la notion de médiatisation. En complément de l’approche socio-historique de cet objet, le cas particulier du discours philosophique vulgarisé analysé dans cette étude offre un exemple de transposition médiatique, c’est-à-dire un double processus de « transformation » puis d’« adaptation » d’un objet non médiatique à son lieu d’accueil médiatique. Dans cette perspective, la médiatisation apparaît comme la mise en circulation, après adaptation, de discours existants dans un ailleurs non médiatique. La médiatisation n’est de fait plus pensée dans une visée informative, mais dans son lien avec les discours sociaux. On envisage dès lors les genres discursifs de presse comme déterminés en amont par une représentation sociale préexistante et en aval par une matérialité technique et concrète. Cette étude montre ainsi que la publicisation de ces discours sources non médiatiques grâce à des moyens médiatiques spécialisés participe à l’investissement social des médias. Le média n’a plus pour ambition d’informer, il prescrit, il relaye, il s’investit socialement.

ROMERO LOPEZ Karina, La vulgarisation scientifique auprès du jeune public à la télévision française et mexicaine, sous la direction de François Jost, Thèse en Sciences de l’information, Univ. Paris III, 2005.

Réaliser une analyse sur la vulgarisation scientifique à la télévision nos a mené à réfléchir, d’abord, sur le concept de " science " et sur son évolution dans le temps ; ensuite, sur les caractéristiques et les contraintes du processus de " vulgarisation scientifique " à la télévision. Car, même s’ils s’ont très liés, il faut les comprendre comme deux domaines séparés : d’une part la production et d’autre part, la divulgation du savoir. L’ambition de notre recherche a été, donc, de fournir un diagnostic du processus de vulgarisation scientifique pour le jeune public, et de comprendre l’orientation et l’évolution de ce type de documents diffusés à la télévision publique française et mexicaine, dans une période prospective de vingt ans. Pour cela a été nécessaire, de saisir et d’expliquer les concepts de science et de vulgarisation scientifique, analyser la manière dont les sujets sont mis en scène à la télévision, comprendre les enjeux du genre et des tons utilisées pour transmettre le savoir, ainsi que la place et la participation des acteurs principaux de la vulgarisation scientifique : la médiateur, le scientifique et le public.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=1/TTL=1/SHW?FRST=2

SALEM Naril, L’islam en France à travers la presse française de 1983 à 1993. Aspects politiques et religieux, sous la direction de Jean Martin, Thèse de doctorat d’histoire, Univ. Lille III, 1994.

LE PROBLEME DE L’IMMIGRATION MAGHREBINE D’ORIGINE MUSULMANE DEVIENT SI PREOCCUPANT PENDANT LA DECENNIE 80 DANS L’OPINION FRANCAISE QU’IL IMPORTE DE BIEN LE POSER. IL SE POSE EN TERME RELIGIEUX. IL EST EXAGERE DE PRETENDRE QU’IL N’Y A PAS EN FRANCE DE REACTION HOSTILE A L’IMPLANTATION DE L’ISLAM EN FRANCE, CAR CE DERNIER EST, SANS AUCUN DOUTE, UN GRAND EVENEM ENT DANS L’HISTOIRE DE LA FRANCE, SI GRAND QU’ON VOIT MAL COMMENT LE COMPRENDRE, ET QUEL MECANISME LE MAITRISER. DANS CE CLIMAT, L’ISLAM EST TRAITE, ANALYSE ET ANIME PAR LA PRESSE NATIONALE QUI QUALIFIE L’ACTIVITE RELIGIEUSE MUSULMANE EN FR ANCE COMME UNE REALITE ACTIVISTE.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=3/TTL=6/CMD?ACT=SRCHA&IKT=1016&SRT=RLV&TRM=SALEM+Naril

SATO Ayumi, Mémoire et Cinéma – La "machine-de-mémoire – cinéma", sous la direction de Pierre Bayard, Thèse en Langues et littératures françaises, Univ. Paris 8, 2008.

Dans cette thèse, nous posons la question « qu’est-ce que le cinéma ? », puis nous essayons d’y répondre de la façon suivante : nous inspirant du concept de mémoire selon Henri BERGSON, nous émettons l’hypothèse que le cinéma est la machine qui permet au cinéaste d’illustrer sa propre mémoire sous la forme d’un film et nous nommons le cinéma « machine-de-mémoire ». La mémoire selon BERGSON n’est pas seulement la « puissance de mémoriser » les choses, mais elle est aussi une force subjective agissant en chacun de nous au moment de la perception : à l’instant où nous voyons une image, notre mémoire capte le temps, l’espace et les mouvements de cette image. Ainsi l’être humain est-il capable de saisir et de conserver les images : BERGSON explique que la mémoire est « l’élan vital de l’être humain ».
Dans notre étude, nous tenterons d’évaluer la créativité de l’art cinématographique à travers le concept bergsonien de « mémoire ». L’activité cinématographique inclut la réalisation d’un film, sa projection dans une salle appropriée, activité qui exerce une influence spécifique sur l’esprit du spectateur. Nous montrons comment, dès sa naissance en 1898, le cinématographe développe une réelle capacité de mémoire avec les films des Frères LUMIERE ; comment, dès ses débuts, cette machine a mémorisé les trois éléments principaux de l’image : le temps, l’espace et le mouvement ; comment, depuis lors, elle accroît cette capacité de mémoire grâce à ses techniques, celle du montage, celle du découpage et celle du son.
L’image cinématographique peut capter les mouvements d’image, grâce à quoi le film peut saisir le temps. Le temps filmique présente deux caractéristiques : la durée chronologique de la projection, en apparence régulière, et l’autre « durée » – celle-ci est bergsonienne, hétérogène et subjective – que perçoit le sujet. Nous considérons qu’il y a donc un temps objectif et un temps subjectif. En effet, le temps du film est réel. L’art du metteur en scène consiste à le métamorphoser en un temps différent qui est le temps filmique. Cette transformation s’opère selon des procédures variables selon les créateurs. L’espace filmique, naturellement continu, devient discontinu par l’opération de la mémoire. En d’autres termes, la technique du montage réalise la mémoire bergsonienne en ce sens qu’elle peut « monter » l’espace, agencer les espaces comme des plans-séquences. Le montage détermine l’espace de chaque image comme le ferait la mémoire.
Dans un premier temps, nous montrons que si le cinéma est aussi une machine qui réalise la mémoire, la « machine-de-mémoire – cinéma » traduit tout d’abord, sous la forme d’un film, la mémoire du cinéaste, que nous nommons la « mémoire-film ».
Nous distinguerons ensuite dans cette « mémoire-film » trois catégories. La première catégorie se caractérise par la capacité de « se souvenir » et de « mémoriser » les images passées. La « mémoire-film » peut représenter la « mémoire » d’un personnage. Le film « mémorise » les images passées et les fait revoir, notamment par la technique du flash-back. Nous abordons ainsi Lola Montès de Max OPHULS et Vivre d’Akira KUROSAWA. Nous montrons en outre que cette « mémoire-film » construit la compréhension du spectateur, montrant plusieurs niveaux du passé « pour » la mémoire du spectateur.
La deuxième catégorie de « mémoire-film » crée surtout le temps linéaire « avec » le spectateur. Elle réalise la fonction de la mémoire bergsonienne qui rend le temps subjectif au sujet de la perception. Elle crée surtout son propre rythme au fil du temps. Nous la traitons en nous référant à L’Ange exterminateur et à Tristana de Luis BUNUEL, et à Psychose d’Alfred HITCHCOCK : pendant la durée de la projection, cette « mémoire-film » montre l’écoulement du temps, puis elle tient en éveil la mémoire du spectateur. Celui-ci n’arrête pas son activité mémorielle et intellectuelle. De plus, sa mémoire y insère une dimension d’ « affection » en ressentant son propre temps filmique.
Enfin, nous traitons de la troisième catégorie de « mémoire-film » avec le Cézanne de Jean-Marie STRAUB et Danièle HUILLET, et avec Histoire(s) du cinéma de Jean-Luc GODARD. La « mémoire-film » peut exprimer la dimension de la mémoire bergsonienne : l’« esprit ». Elle devient entièrement « la mémoire du cinéaste » : il n’y a pas spécifiquement de personnage, mais le cadre montre la vision du cinéaste, l’organisation des plans-séquences est ordonnée par la pensée du réalisateur. Les cinéastes utilisent tous les espaces filmiques : l’écran, le volume de la salle de cinéma et aussi l’« esprit » du spectateur. L’écran exprime la vision du cinéaste, la voix-off procède de l’ouïe du réalisateur. La « mémoire-film » peut avoir un « corps subjectivant » qui peut exercer ces actions mémorielles comme le ferait notre mémoire.
En effet, la « mémoire-film » est toujours indissociable de la mémoire du spectateur. Le film naît de la mémoire du réalisateur et se développe grâce au spectateur. Le cinéma confère à l’être humain une force nouvelle. Ainsi la machine réalise-t-elle l’autre mémoire, celle de chaque spectateur. Nous analysons cette mémoire « spectatorielle » selon trois étapes : d’abord le statut du « spectateur », et celui de sa mémoire, « avant » la durée de la projection ; puis « pendant » ; et enfin « après » la projection. « Avant » la projection, le spectateur existe anonymement, mais, « pendant » la projection, il perçoit l’image filmique qui éveille sa propre force mémorielle, et il s’efforce de contenir l’insaisissable image filmique dans sa mémoire. Lors du spectacle, le temps filmique devient le temps du spectateur, de sorte que le film est la mémoire de chaque spectateur « pendant » la projection.
BERGSON a traité de cette mémoire du spectateur qui est humaine et vivante. Il est évident que cette mémoire a aussi la force qui peut reconstituer les mêmes trois éléments cinématographiques que sont le temps, l’espace et le mouvement. Elle les conserve « après » la projection. Le spectateur peut vivre avec une mémoire de films, elle-même changeante. L’activité de sa mémoire peut modifier ou transformer, comme les articles de critique, le mode d’exposition des films, voire la création d’un film.
Ainsi la « machine-de-mémoire – cinéma », par la rencontre qu’elle provoque du temps filmique, du temps du cinéaste et du temps du spectateur, produit-elle une mémoire qui est elle-même la « mémoire-film » transformée en « mémoire spectatorielle ». Ces deux mémoires apparaissent bien comme étant des génératrices du « réel ».

SÉCAIL Claire, Le fait divers criminel à la télévision française (1950-2006). Etude de la fabrique et de la mise en scène du récit, sous la direction de Christian Delporte, Thèse de doctorat d’histoire, Univ. de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, 2007.

La thèse porte sur l'étude de deux objets de la culture de masse, le fait-divers criminel et la télévision, analysés sous l'angle d'une double problématique : le champ des pratiques journalistiques et celui des représentations. Autour de l'événement criminel s'active en effet toute une profession qui, du petit reporter au chroniqueur judiciaire, s'organise, se professionnalise et connaît des mutations au rythme des changements politiques, sociaux, culturels et médiatiques. Mais parce que l'écran renvoie l'image d'une société en mouvement et que le fait-divers reflète plus particulièrement les anxiétés collectives, les peurs réelles ou fantasmées qui interrogent et participent à la perpétuelle redéfinition des normes régulatrices des sociétés, la thèse analyse également les principales figures de la menace qui se dégagent de ces récits. Dans le sillage d'une historiographie désormais féconde sur le fait-divers, l'étude entend montrer plus distinctement, à la lumière de la longue durée, la particularité du petit écran dans la mise en scène de l'événement criminel, en plaçant l'image de télévision au cœur de la réflexion. La recherche s'organise en trois parties chronologiques, correspondant chacune aux trois différentes périodes observées et mises en lumière.

La première période, qui couvre les origines de l'information télévisée en 1949 jusqu'en Mai 68, est caractérisée par une marginalisation, voire un rejet de l'événement criminel. Il s'agit, à l'heure où la nation française vient de faire la douloureuse expérience de la guerre, de l'Occupation et de la division, d'œuvrer à l'entreprise de moralisation de la société. La télévision, instrument au service du pouvoir politique, devient le vecteur privilégié de cet impératif de reconstruction de l'unité nationale. Dans ce contexte, le fait-divers criminel, parce qu'on craint qu'il ne valorise des contre-modèles dangereux et vienne influencer le public et en particulier la jeunesse, fait l'objet d'un rejet collectif, de la part des responsables politiques comme des journalistes. Toutefois, à cette date parviennent néanmoins à émerger, malgré les difficultés techniques et budgétaires inhérentes de l'information télévisée, les rubriques du récit criminel traditionnelles : l'information générale et la chronique judiciaire, cette dernière étant représentée pour la première au petit écran dès 1958 par le théâtral Frédéric Pottecher. La figure criminelle est donc peu visible à la télévision, mais lorsqu'elle apparaît, elle s'entoure généralement d'un discours humaniste qui cherche moins à condamner qu'à comprendre les causes de l'acte criminel, afin d'y remédier.

La deuxième période, qui s'ouvre au début des années 1970 et se prolonge jusqu'au milieu de la décennie suivante, est celle du développement du récit criminel à la télévision. Le contexte de concurrence, qui caractérise désormais le paysage télévisuel en particulier et médiatique en général, n'est pas sans effet sur cette plus grande exposition des faits-divers dans les journaux télévisés et les magazines d'information. L'émotion, sans surprise, reste un capteur d'autant plus puissant qu'elle est supportée par l'image. Toutefois, cette inflexion correspond également à un réel intérêt journalistique pour les sujets de sociétés et les grandes questions qui alimentent le débat national (peine de mort, sécurité, avortement…). La télévision, qui parvient – dans certaines limites - à s'affranchir au cours de la période de la tutelle politique, cherche désormais, à travers l'évocation de quelques affaires criminelles, à aborder et débattre de sujets dérangeants, objets de polémiques ou de division. Simultanément, on assiste à un renouvellement des hommes et des pratiques journalistiques : face au criminel, la nouvelle génération de chroniqueurs se montre ainsi plus prudemment impartiale, moins automatiquement encline à expliquer le geste criminel et plus aisément apte à le condamner.

La troisième période, qui s'amorce au cours des années 1980 et se prolonge jusqu'à la fin chronologique de notre étude, est caractérisée non plus par l'essor mais par une véritable inflation et un éclatement du récit criminel. La création de chaînes privées, la privatisation de chaîne publique, la concurrence de la radio et de la presse illustrée n'ont, au fond, fait que renforcer des évolutions déjà sensibles au cours de la période précédente. Si les journaux télévisés et les magazines d'informations restent l'espace privilégié du récit criminel, on voit ce dernier apparaître dans des genres plus aptes à exploiter le potentiel dramatique de l'événement : fiction, divertissement, reality show, talk-show, etc. revisitent les mystères présents ou passés, façonnant ainsi une mémoire télévisuelle de l'événement criminel. Le crime devient un spectacle d'autant plus télévisuel qu'il se nourrit désormais d'une figure jusqu'alors ignorée des récits : la victime, dont la parole se libère et trouve avec la télévision un puissant relais. Mais la spectacularisation favorise également les dérapages et le fait-divers devient alors quelquefois l'amorce d'une – rapide - réflexion déontologique sur les pratiques journalistiques. Celles-ci ont effectivement beaucoup évolué avec l'affirmation d'un journalisme audiovisuel et l'influence de la communication qui place le fait-diversier et le chroniqueur judiciaire dans une relation plus étroite avec les institutions concernées (police, gendarmerie, justice). Reste qu'au-delà des évolutions sensibles, le récit criminel télévisuel présente quelques permanences au fil des époques, au premier rang desquels la saisissante pauvreté du récit criminel télévisuel. Trop réalistes, constamment en retard sur l'événement, les images mêmes ne rapportent effectivement qu'une vision décalée et désincarnée de ces affaires qui, paradoxalement, génèrent régulièrement de véritables passions nationales. Comme la presse écrite du xixe siècle, l'essor du fait-divers à la télévision est finalement indissociable du contexte économique et de la mise en concurrence des industries culturelles : la rubrique reste un choix éditorial stratégique révélateur des volontés des journalistes et programmateurs de capter et séduire les publics.

STROHM Claire, La France et le cinéma américain, 1945-1960, sous la direction de Jacques Portes, Thèse de doctorat d"histoire, Université Paris VIII, 2005.

Entre 1945 et 1960, face à l’afflux massif de films américains, l’Etat français, sous la pression du Parti Communiste et de la CGT, met en place, via le CNC, une politique de défense du cinéma français. Tandis que les producteurs hollywoodiens s’organisent au sein de la MPAA, développant des stratégies commerciales à la fois innovantes et performantes, les films français, soutenus par une politique volontariste de réciprocité, émergent lentement sur le marché américain, offrant du cinéma une conception nouvelle, bientôt incarnée par la nouvelle Vague. Avec le développement des ciné-clubs, puis de la télévision, la consommation des films évolue, influencée en outre par le rôle grandissant de la presse et de la publicité. Les perspectives du cinéma américain, comme du cinéma français, s’en trouvent bouleversées.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=5/TTL=2/CMD?ACT=SRCHA&IKT=1016&SRT=RLV&TRM=STROHM+Claire

TACHON Caroline, Débats et controverses littéraires dans les revues en France à la Libération (9 août 1944-27 octobre 1946), sous la direction de Pierre-Edmond Robert, Thèse de Littérature et Civilisation françaises, Univ. Paris III, 2004.

La recherche porte sur les débats et les controverses littéraires dans les revues parues en France à la période de la Libération. Élaborée à partir de collections encore jamais dépouillées et d’archives originales, cette étude montre comment, à partir des revues, les intellectuels se sont confrontés dans le contexte difficile de l’épuration, aux débats qui ont surgi sur les questions d’ « engagement littéraire » et de « responsabilité intellectuelle ». Petites structures ne publiant que des textes brefs et des articles, occupant une position singulière dans le champ littéraire de par leur histoire et leurs spécificités éditoriales, les revues n’en sont pas moins les tribunes privilégiées du débat d’idées et des échanges critiques. L’étude restitue également, au sein des traditions polémiques, les caractéristiques du débat et s’efforce de dégager un modèle rhétorique rendant compte de son fonctionnement agonistique propre. L’étude du débat permet ainsi de saisir l’importance de cette forme de discours dans les revues à partir de laquelle s’échafaudent les stratégies idéologiques des clans intellectuels qui cherchent à imposer leurs opinions tout en discréditant celles de leurs adversaires.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=3/TTL=1/SHW?FRST=4

TAVEAUX-GRANDPIERRE Karine, La diffusion de la presse parisienne quotidienne à grand tirage sous la troisième République (1870-1914) : Le Petit Journal, Le Petit Parisien, Le Matin, Le Journal, sous la direction de Michael Palmer, Thèse de doctorat en Sciences de l’information, Univ. Paris III, 1999.

SOUS LA IIIE REPUBLIQUE LA DIFFUSION DE LA PRESSE EVOLUE ; L’ABONNEMENT QUI ETAIT LA REGLE SOUS LE SECOND EMPIRE REGRESSE AU PROFIT DE LA VENTE AU NUMERO. CETTE TRANSFORMATION RESULTE DE LA COMBINAISON DE MULTIPLES FACTEURS. L’ASSOUPLISSEMENT DE LA LEGISLATION SUR LA PRESSE - NOTAMMENT LA LOI DU 29 JUILLET 1881 - ENCOURAGE L’ACCROISSEMENT DU NOMBRE DE TITRES ET DES TIRAGES. SUR LE PLAN SOCIAL LESLOIS GUIZOT ET FERRY ONT ACCRU LE PART DE LA POPULATION FRANCAISE ALPHABETISEE ET CERTAINS ORGANISMES CANALISENT LES LECTURES DES NOUVEAUX INSTRUITS. LES INNOVATIONS TECHNIQUES AUTORISENT DES TIRAGES PLUS IMPORTANTS, DE MEILLEURE QUALITE ET INTEGRANT L’ILLUSTRATION. LES MOYENS DE COMMUNICATION ACCELERENT LE DEBIT DES INFORMATIONS TELEGRAPHE ET TELEPHONE - , LE CHEMIN DE FER PERMET UNE PENETRATIONPLUS IMPORTANTE DE LA PRESSE DANS LES CAMPAGNES A PARTIR DES VILLES. LES MODES DE DIFFUSION DES PERIODIQUES UTILISENT CES NOUVELLES POSSIBILITES ET LES QUOTIDIENS PARISIENS << POPULAIRES >> A GRAND TIRAGE - LE PETIT JOURNAL, LE PETIT PARISIEN, LE MATIN ET LE JOURNAL - DEVELOPPENT DES RESEAUX DE DEPOSITAIRES ET PARFOIS DES MESSAGERIES. PEU AVANT LA MAISON HACHETTE CREE DES BIBLIOTHEQUES DE GARE SUR L’ENSEMBLE DU CHEMIN DE FER FRANCAIS, PUIS A PARTIR DE 1897 ELLE INTEGRE UN SERVICE DE MESSAGERIES. LES ANCIENNES INSTITUTIONS DE DIFFUSION DE LA PRESSE AUX METHODES ARTISANALES SONT SUPPLANTEES ; L’ORGANISATION ET LES NOUVELLES DONNEES ECONOMIQUES D’ENTREPRISES DE DIFFUSION INDUSTRIALISENT LA DISTRIBUTION DES PERIODIQUES, ENTRAINANT LA RATIONALISATION DE LA PRESSE ET LA TRANSFORMATION DU JOURNAL EN BIEN DE CONSOMMATION COURANT.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=8/TTL=3/CMD?ACT=SRCHA&IKT=1016&SRT=RLV&TRM=TAVEAUX-GRANDPIERRE+Karine

TAVERNIER Aurélie, Paroles d’experts : Rhétoriques journalistiques de recours aux paroles extérieures Le Monde, Libération, Le Figaro. Journaliste et sociologue, la construction d’un référentiel, sous la direction de Bernard Delforce, Thèse en Sciences de l’information, Université de Lille 3, 2004.

Ce travail propose d’interroger les conditions de félicité des paroles qui sont rapportées, dans des configurations médiatiques provisoirement stabilisées, pour le référentiel qu’elles peuvent fournir aux traitements de l’actualité. En suivant plus précisément les itinéraires médiatiques, académiques et politiques de figures de sociologues textualisées dans trois formations discursives, il s’agit d’élucider les procédures et les dispositifs de co-construction du référentiel garanti par le titre à parler au nom duquel le discours se pose, en vertu des critères électifs en vigueur dans des institutions discursives et sociales. Dans une perspective rhétorique, dire d’où l’on parle, c’est alors poser les conditions de validité des discours, en les référant à un principe supérieur commun qui constitue à la fois un enjeu de légitimation, une mise en jeu de sa légitimité, et une entrée dans le jeu de la médiatisation, définie comme la construction d’une représentation légitime du réel
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=1/TTL=3/CMD?ACT=SRCHA&IKT=1016&SRT=RLV&TRM=Aur%C3%A9lie+Tavernier

TEMIMI Sonia, Les paradoxes du « libéralisme autoritaire » en contexte colonial : Rûz al-Yûsuf et le journalisme politique en Egypte de 1925 à 1937, sous la direction de Robert Ilbert, Thèse d’histoire, Univ. de Provence, 2008.

La présente thèse porte sur l’histoire du journal satirique égyptien "Rûz al-Jûsuf" pendant la période dite "libérale" de l’Egypte et plus précisément entre 1925, date de la création de l’hebdomadaire, et 1937, date de la chute du gouvernement du Wafd, auquel le journal s’opposait. Elle se base sur une documentation composée essentiellement de 511 numéros du journal, dont les articles, les poèmes et les caricatures ont été traités informatiquement, et de mémoires de journalistes, complétés par différentes sources archivistiques. La trajectoire du journal permet d’interroger les modalités selon lesquelles se construit, en ce temps de l’Egypte dite "libérale", un engagement politique particulier dont va naître, paradoxe de cette expérience, la profession moderne qu’est le journalisme. "Rûz al-Yûsuf est en effet un acteur majeur de la vie intellectuelle de la période parce qu’il liait alors, de façon quasi-permanente, intérêt pour la vie culturelle (artistique et littéraire) et journalisme politique engagé. Hebdomadaire fondé par l’actrice Fâtima al-Yûsuf, il est au départ un journal littéraire et artistique. Venu à des prises de position partisanes en faveur du Wafd, le journal participe à l’émergence et à l’approfondissement de fractures partisanes puisqu’il est partie prenante du style polémique qui devient le moyen privilégié d’investir la scène publique. Par le biais de son engagement partisan, l’hebdomadaire participe également à la restructuration et à la formation du métier de journaliste, à la professionnalisation de ses acteurs et à l’autonomisation du monde de la presse au sein du champ culturel. C’est grâce à cette professionnalisation que le journal pourra traverser l’épreuve que représentent les années 1934-1935, qui voient non seulement une refonte de l’équipe de rédaction mais également la fin de son engagement partisan. tout en retraçant la trajectoire de ce journal d’opinion,une attention particulière est accordée aux producteurs et aux modalités de production. Il s’agit de saisir des individus par leur action dans un espace public pour montrer comment ils contribuent - ou pas - à la formation d’un espace public autonome et comment, en ce temps de l’Egypte dite "libérale", un titre de presse s’autonomise et dans quelle mesure est-ce qu’il y réussit. "Rûz al-Yûsuf représente un lieu privilégié d’observation parce qu’il s’agit d’un vrai groupe de presse, qui lie milieu artistique et engagement politique, bien représentatif en cela de ce "Liberal Age" qui est peut-être moins le temps du "libéralisme" que celui des intellectuels.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=2/TTL=1/CMD?ACT=SRCHA&IKT=1016&SRT=RLV&TRM=TEMIMI+Sonia

THOMAS Carole, Le bruit de la loi. Comment les lois deviennent médiatiques, sous la direction de Patrice Duran, Thèse de sociologie, ENS, 2008.

A partir de l’analyse de la mise à l’agenda et des processus de communication de deux lois très médiatisées, cette thèse s’attache à montrer en quoi les gouvernants mobilisent les lois comme instruments de communication. Etudier la loi comme un instrument de gestion des problèmes publics en même temps que de communication politique est une façon d’articuler sociologie politique de l’action publique, sociologie des professions et sociologie des médias. Apparaît alors le double visage de la loi, instrument propre de gouvernement et instrument de publicité, qui la met au coeur des tensions inhérentes au fonctionnement des démocraties constitutionnelles pluralistes. Si le politique choisit de faire une loi, c’est d’abord parce que celle ci est le signe qu’il se saisit d’un problème public jusque là insoluble. C’est ensuite et surtout parce que la loi offre de multiples prises à la médiatisation. Elle rend donc l’action publique visible. Cependant les médias, n’étant pas seulement des canaux de transmission mais bien des acteurs à part entière dans le processus de communication de la loi, peuvent contraindre la formulation de celle ci, voire contrecarrer les processus de communication pensés comme stratégiques par les gouvernants, en s’opposant à la loi. La démonstration empirique repose sur l’analyse de corpus presse et l’analyse des discours d’acteurs impliqués dans les processus de communication de deux lois : la loi interdisant le port de signes religieux à l’école du 15 mars 2004 et la loi d’orientation et de programmation pour la Justice (LOPJ) réformant la justice des mineurs et instituant la justice de proximité promulguée le 9 septembre 2002.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=7/TTL=1/CMD?ACT=SRCHA&IKT=1016&SRT=RLV&TRM=THOMAS+Carole+bruit

TROUCHE Dominique, Communication visuelle et espaces de mémoire. Mises en scène de l’histoire : images, territoires, représentations , sous la direction de Patrick Baudry, Thèse de doctorat en sciences de l’Information, Univ. Michel de Montaigne – Bordeaux 3, 2007.

Le projet de cette thèse est d’analyser l’utilisation des techniques d’information et de communication dans des sites des Guerres mondiales (Verdun, la Somme, la Normandie, le Vercors, l’Alsace, Oradour-sur-Glane). Leur insertion récurrente, à partir des années 1990, a participé à la transformation des paysages mémoriels. Les sites sont progressivement mis en communication par de nouvelles structurations des territoires, des stratégies d’image, une redéfinition de l’exposition et une architecture utilisée comme media. Ces différents niveaux de modification influent sur la perception de ces espaces qui jouent sur les ressentis des visiteurs et la reconstitution des événements historiques. Les techniques d’information et de communication installent une médiation entre le visiteur et ses perceptions. Cette recherche a également permis de souligner le jeu complexe du passé/présent. Ces techniques sont des marqueurs du présent et elles ont dû s’agencer avec le passé.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=7/TTL=2/SHW?FRST=5

TRUCHET Sophie, L’influence de la télévision américaine sur la télévision en Europe : étude comparée des télévisions allemandes et françaises des années 1960 aux années 1990, sous la direction de Maurice Vaïsse, Thèse de doctorat d’histoire, Univ. de Reims, 1998.

L’ESSOR DE LA TELEVISION EST CONCOMITANT SINON INTRINSEQUEMENT LIE A CELUI DE LA SOCIETE DE CONSOMMATION. L’UN SE NOURRIT DE L’AUTRE ET LES DEUX FACILITENT INDENIABLEMENT L’ADOPTION DES PRODUITS ET DES PRATIQUES - SINON DES MODES DE PENSEE ET IDEAUX - CHERS A L’ONCLE SAM DONT LES MOTIVATIONS PREMIERES SONT FONDAMENTALEMENT ECONOMIQUES ET L’EUROPE APPREHENDEE COMME UN GIGANTESQUE MARCHE POTENTIEL.AU TRAVERS DE L’HISTOIRE ET DES MUTATIONS RECENTES DES PAYSAGES AUDIOVISUELS ALLEMAND ET FRANCAIS, L’EVOLUTION DES SERIES POLICIERES TELEVISEES ET CELLE DE LA PROGRAMMATION PERMETTENT DE DRESSER LE CONSTAT D’UN SERVICE PUBLIC EN PROIE A LA CONCURRENCE CROISSANTE - ET QUELQUE PEU DESORDONNEE - DES CHAINES PRIVEES. OR, AU GRAND DAM DES INTELLECTUELS, LA PROFUSION D’IMAGES DEVERSEE DANS LE SILLAGE DES DIFFUSEURS PRIVES APPARAIT D’AUTANT PLUS SUSPECTE QU’ELLE PUISE DANS LES ABONDANTS STOCKS AMERICAINS. TOUTE LA QUESTION RESIDE SANS AUCUN DOUTE DANS LE FAIT DE DISTINGUER EN QUOI LES METHODES D’INTERROGATOIRE DE DERRICK OU DE BOURREL POURRAIENT S’INSPIRER DE CELLES DE KOJAK, CE QUE LES POURSUITES DE MOULIN EMPRUNTENT A CELLES DE STARSKY & HUTCH. AU TERME DE CETTE ANALYSE, IL IMPORTE DE RELATIVISER L’INFLUENCE D’UN VOISINAGE ANGLO-SAXON REDOUTE MAIS SURESTIME. RESTE A SAVOIR CE QU’IL SE PASSE DE L’AUTRE COTE DE L’ETRANGE LUCARNE. LA SEULE MESURE DE L’AUDITOIRE D’UNE EMISSION NE PERMET PAS DE VERIFIER L’HYPOTHESE D’UN IMPACT REEL DU MEDIUM SUR LE TELESPECTATEUR. BIEN AU-DELA DU CONTRASTE <>, LES VERITABLES SYMPTOMES DU PROCESSUS D’AMERICANISATION DES PUBLICS EUROPEENS RESIDENT, SUR LE LONG TERME, DAVANTAGE DANS L’HOMOGENEISATION DES GOUTS ET DANS LA BAISSE DE LA QUALITE D’ECOUTE.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=7/TTL=1/SHW?FRST=2

VENIARD Marie, La nomination d’un événement dans la presse quotidienne nationale. Une étude sémantique et discursive : la guerre en Afghanistan et le conflit des intermittents dans le Monde et Le Figaro, sous la direction de Sophie Moirand, Thèse en sciences du langage, Univ. Paris III, 2007.

Ce travail a pour objet d’étudier la nomination d’un événement, à partir d’un corpus de presse constitué autour de deux moments discursifs : la guerre en Afghanistan (automne 2001) et le conflit des intermittents (2003-2004), dans le Monde et Le Figaro. On étudie la construction, dans le discours, de la référence à un objet non synthétique de nature sociale. L’analyse est à la fois sémantique et discursive, puisqu’on étudie un champ associatif de douze mots dans les deux dimensions du discours, le niveau syntagmatique et le niveau dialogique. L’étude des relations de reprise (anaphore, coréférence) permet de constater que l’événement est construit comme une synthèse d’aspects, intégrant des faits (les frappes, les grèves) à une entité globale (la guerre, le conflit), dans une dynamique plurilogale qui apparaît à travers le discours rapporté : l’événement est construit à plusieurs voix, par différentes sphères d’acteurs. La nomination participe également à la configuration du sens social de l’événement, à travers le point de vue (marqué par les syntagmes prépositionnels : guerre avec/guerre contre) ; par le dialogisme de certaines dénominations marquées par la mémoire d’événements antérieurs (guerre, lutte) ; par la circulation entre les discours tenus sur l’événement et sa description. A l’issue de la recherche, la nomination de l’événement apparaît moins comme la désignation d’un référent que comme la sémiotisation de la réalité à travers l’expérience sociale des locuteurs.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=9/TTL=1/SHW?FRST=2

VEYRAT-MASSON Isabelle, L’histoire à la télévision française, 1953-1978, sous la direction de Jean-Noël Jeanneney, Thèse de sciences politique, IEP-Paris, 1997.

CETTE THESE ETUDIE LES EMISSIONS HISTORIQUES DIFFUSEES PAR LA TELEVISION FRANCAISE ENTRE 1953 ET 1978. LES HYPOTHESES DE DEPART CONCERNAIENT A LA FOIS LES FONCTIONS POLITIQUES DES EMISSIONS NON-POLITIQUES A LA TELEVISION, LE TYPE DE DISCOURS HISTORIQUE PROPOSE PAR CE MEDIA, LA PLACE DES EMISSIONS HISTORIQUES DANS LA SOCIETE : LEURS FONCTIONS PEDAGOGIQUES, LEUR CAPACITE A STRUCTURER LES IDENTITES, LEUR ROLE COMME VEHICULE DE LA MEMOIRE COLLECTIVE. UNE PREMIERE ETAPE A CONSISTE EN UNE ANALYSE QUANTITATIVE DU CONTENU DES EMISSIONS HISTORIQUES, TOUS GENRES CONFONDUS, SUR L’ENSEMBLE DE LA PERIODE. ENSUITE, LES PROGRAMMES ONT ETE ETUDIES DE MANIERE PLUS PRECISE SELON UN DECOUPAGE CHRONOLOGIQUE EN QUATRE PARTIES (1953-1965 ; 1966-1974 ; 1975 1978). A CHACUNE DE CES PERIODES ONT ETE ASSOCIEES UNE CERTAINE CATEGORIE DE PROFESSIONNELS (REALISATEURS, JOURNALISTES, HISTORIENS) ET UNE EMISSION-PHARE. LA DERNIERE PARTIE S’INTERROGE SUR LES EFFETS DES EMISSIONS HISTORIQUES SUR LA SOCIETE. EN REALITE, EN CHERCHANT LES TRACES DE CES PROGRAMMES, ON CONSTATE QU’IL CONVIENT MOINS DE PARLER EN TERMES D’EFFETS QU’EN TERMES D’UTILISATIONS DE CES EMISSIONS PAR LES DIRIGEANTS AUSSI BIEN QUE PAR LES DIRIGES (LES TELESPECTATEURS). AINSI, ON PEUT DIRE QUE LA TELEVISION A CONSTITUE A LA FOIS UN MOTEUR DANS CERTAINES LUTTES, UN MIROIR DE LA SOCIETE QUI L’ENTOURAIT, ET UNE MEMOIRE. LA CONCLUSION S’INTERROGE SUR LA QUASI-DISPARITION DE L’HISTOIRE NON CONTEMPORAINE A LA TELEVISION FRANCAISE DEPUIS LE DEBUT DES ANNEES 1980. QUE SIGNIFIE CE CHANGEMENT ? PEUT-ON CRAINDRE UNE DISPARITION DU SENTIMENT HISTORIQUE COMME CAUSE OU CONSEQUENCE DE CETTE EVOLUTION ?
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=6/TTL=2/SHW?FRST=8

VILLENEUVE Gaël, Faire parler le public : une ethnographie comparée des débats politiques à la télévision, sous la direction de Philippe Marlière, Yves Sintomer, Thèse de Sociologie politique, Université Paris VIII, 2008.

J’éprouve dans ma thèse l’hypothèse selon laquelle les "discussions publiques médiatisées" mettent en scène des émotions que les personnes invitées à débattre suscitent et jouent, instaurant ainsi un lien de familiarité entre le spectateur et le fait politique débattu. Je choisis pour objet d’étude les émissions "Le Grand Jury", "Mots Croisés", les pages "Débats" du "Monde" et l’émission britannique "Question Time". Je débute par une réflexion théorique sur mes principales démarches de "terrain" : l’ethnographie des coulisses des débats et l’analyse du sens des discours et des interactions sur le plateau. S’ensuit un bref rappel historique, nourri de sources secondaires, liant l’histoire des débats français et anglais. Cette mise en perspective m’amène à décrire l’organisation actuelle de ces débats, tels que je les ai suivis au cours de mon ethnographie. Une première section décrit "l’organisation des rencontres", comment les salariés des débats accueillent les invités, l’autre décrit le "déroulement des interactions" : comment les participants externes évoluent dans ces débats. Je termine par une interprétation des discours tenus dans les trois terrains français. L’attention est portée sur la manière dont sont grandis les intervenants au cours des émeutes de 2005, et sur le sens des échanges qui y ont lieu. L’ensemble de ces réflexions m’amène à conclure que les débats politiques dans les médias construisent un espace d’échange hybride, entre fidélité aux enjeux politiques et exigence de plaire.

Thèse en ligne :
http://www.bu.univ-paris8.fr/web/collections/theses/VilleneuveThese.pdf


http://www.bu.univ-paris8.fr/web/collections/theses/VilleneuveThese.pdf

YAZBEK Elie, Montage et idéologie dans le cinéma américain contemporain, sous la direction de Jean-Loup Bourget , Thèse de doctorat en études cinématographiques, Univ. Paris III, 2008.

Dans cette étude des rapports entre le montage et l’idéologie dans le cinéma américain contemporain, (années 1990 - milieu des années 2000) l’objectif est de valoriser les liens entre ces deux entités et d’étudier les mécanismes qui les régissent. Le cinéma américain, compris comme un organisme vivant, a connu une grande mutation dans les années 1990, grâce aux nouvelles technologies. Presque tout devenant réalisable, le montage dans le cinéma américain se développe et s’impose, encore plus qu’avant, comme la forme qui permet au récit d’évoluer et au sens de se constituer. L’idéologie, quant à elle, conçue comme un système de représentation d’idées, un système global d’interprétation du monde, est comprise comme un principe fondamental inhérent au cinéma américain, presque au même titre que le montage. Cette étude s’intéresse aux différentes interactions entre les éléments filmiques mis en oeuvre à partir d’un « parti pris » idéologique sous-jacent et implicite dans la diégèse, en tentant de disséquer une construction filmique dans laquelle les implications idéologiques ne sont pas annoncées comme point de départ. L’étude du montage est complétée par celle des multiples figures l’entourant, soit le cadre, les effets spéciaux, la musique de film, l’espace et le temps et par celle de l’impact de ce montage sur les spectateurs. Enfin, cette étude se penchera sur le phénomène généré en 2004 par The Passion of the Christ et d’autres films, consacrant le retour, dans le cinéma américain, à un discours plus engagé dans lequel l’idéologie devient plus explicite, sans remettre en cause les acquis de la décennie précédente.
http://corail.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=15/TTL=1/CMD?ACT=SRCHA&IKT=1016&SRT=RLV&TRM=Elie+YAZBEK+