À quel moment et pourquoi la guerre ne fut-elle plus seulement représentée comme lieu de l’héroïsme par excellence ? Quand les écrivains et les artistes firent tomber les grands chefs militaires de leur piédestal, à commencer par Napoléon Bonaparte qui incarnait les énormes batailles : il avait tué la guerre en l’exagérant, écrit Chateaubriand dans Les mémoires d’Outre-Tombe, ébauchées en 1809, juste avant Los desastres de la guerrade Goya, série de gravures qui ouvrent le grand musée des horreurs promis à la postérité. De nombreux artistes se réclameront jusqu’à nos jours de sa noirceur, à l’ombre des Lumières. Quelque chose bascule alors dont témoignent beaucoup d’œuvres qui, sans mettre fin aux guerres, en montrent désormais de plus en plus systématiquement toutes les facettes. Ce séminaire reviendra à ces moments et lieux de guerres et de paix qui ont fait et défait l’univers visuel, grand fabricant de mémoire et de mentalités.

Laurence Bertrand Dorléac

Calendrier 2013-2014

25 septembre 2013 Nathan Réra : "Rwanda, images du désastre. Du temps de l’information au temps de la mémoire"
16 octobre 2013 Françoise Coblence : " Freud et la guerre" 20 novembre 2013

18 décembre 2013

15 janvier 2014

19 mars 2014

16 avril 2014

Scéances :

mercredi, de 17h à 19h

Sciences Po salle du Traité, 1er étage 56 rue Jacob - 75006 Paris