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Alexandre Borrell : Les banlieues au “20 heures†, de la promotion des grands ensembles aux Minguettes (1954-1981). Actualité, images et nation dans le journal télévisé

Thèse de doctorat en histoire contemporaine (Université d’Orléans). Soutenance le vendredi 2 octobre 2015 à14h àl’Université d’Orléans, UFR LLSH, 10 rue de Tours, Orléans La Source.

Membres du jury :
Annie Fourcaut, professeure d’histoire contemporaine, Université Panthéon-Sorbonne Paris 1
Isabelle Garcin-Marrou, professeure de sciences de l’information et de la communication, Sciences Po Lyon (rapporteure)
Jean Garrigues, professeur d’histoire contemporaine, Université d’Orléans (directeur de thèse)
Jean-Claude Lescure, professeur d’histoire contemporaine, Université de Cergy-Pontoise
Isabelle Veyrat-Masson, directrice de recherche au CNRS, UMR IRISSO (rapporteure)
Jacques Walter, professeur de sciences de l’information et de la communication, Université de Lorraine

Les quartiers périphériques d’habitat collectif, régulièrement appelés « banlieues » en France depuis les années 1980, apparaissent dans les médias avec la construction des grands ensembles dans les années 1950. Nous étudions ici leur médiatisation et celle de leurs habitants, dans le journal télévisé, de 1954 aux événements survenus en banlieue lyonnaise en 1981. L’étude du contenu visuel et discursif d’un corpus de 523 reportages et du contexte politique et médiatique permet de décrire et d’expliquer le renversement représentationnel de 1970. De la promotion unanime des politiques publiques de construction, on passe alors à un rejet majoritaire et multiforme de ces quartiers, notamment sous l’influence du désaveu des grands ensembles par les pouvoirs publics et parce que les centres d’intérêt du JT évoluent. Entre banalisation et particularisation, l’image globale de ces quartiers et de leurs habitants reste cohérente, quoique non préméditée. Son examen met en évidence l’expression d’imaginaires sociaux et d’un inconscient national dans l’information télévisée. La comparaison avec d’autres sujets et d’autres supports de médiatisation permet de distinguer ce qui relève de l’objet représenté des pratiques propres au JT. Conjuguée à l’analyse de quelques éditions complètes, elle nous conduit à proposer une histoire renouvelée du 20 heures. Ainsi, l’étude de contenu du JT éclaire son principal objet – l’actualité –, ses méthodes propres – l’utilisation des images, qui deviennent omniprésentes alors que leur valeur informative décroît – et ses cadres d’interprétation, qui mêlent légitimisme à l’égard du pouvoir et conformisme.

Citer cet article : http://www.histoiredesmedias.com/Les-banlieues-au-20-heures-de-la.html

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