20 - Nouvelles du monde
Anne-Claude Ambroise Rendu, Sébastien Hallade
La France, « locomotive qui mène l’Europe à la liberté  » ?
Le Temps des médias n°20, Printemps - été 2013, p. 249-254.
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Alexandre Dumas père, candidat malheureux du parti de l’Ordre aux élections législatives de 1848, se lance dès après la révolution de Février 1848 dans le journalisme politique en fondant son propre mensuel, Le Mois (26 numéros, aux 32 pages sur deux colonnes, datés de mars 1848 à février 1850). D’abord détracteur des socialistes, celui qui a voté en décembre 1848 pour Louis-Napoléon Bonaparte s’inquiète bientôt, comme son ami Victor Hugo, de la politique extérieure de la France et des rumeurs de coups d’Etat du prince-président de la IIe République. Dans ses « premiers-Paris » de septembre et d’octobre 1849, il réprouve la trahison du mouvement des nationalités par la France, notamment après l’expédition française à Rome rétablissant le pape Pie IX sur son trône, sur les débris de l’éphémère République romaine (juillet 1849). Jugeant la monarchie des Deux-Siciles responsable de la mort de son père, emprisonné dans ses geôles (1799-1801) et mort quelques années après son retour en France (1806), déçu par Pie IX et heureux de retrouver son héros républicain des guerres d’indépendance latino-américaines Garibaldi, Dumas soutient l’unité italienne, malgré les défaites des armées piémontaises et le retour à l’ordre dans la péninsule au profit de l’Autriche et du pape, aidés de la France.