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Journée d’étude : "Journalisme, recommandation et prescription culturelles", Lyon, 31 mai 2012

JOURNEE D’ETUDESorganisé par le GRIPIC (Celsa, Université Paris-Sorbonne) et ELICO (Université de Lyon),avec le soutien du REJ (Réseau d’études sur le journalisme) Journalisme, recommandation et prescription culturellesLe 31 mai 2012 à Lyon, à l’ENSSIB Dans le prolongement du colloque organisé à Paris les 24 et 25 mai 2012 cette journée de rencontres internationales sera l’occasion de s’interroger sur le rôle des journalistes, intermédiaires et prescripteurs traditionnels de la culture qui contribuent à construire, diffuser voire imposer les normes du jugement culturel dans la société. Pour découvrir l’univers foisonnant et complexe de la culture, le public s’en remet souvent aux avis et conseils formulés par l’entourage, avec lequel les individus partagent une communauté de vues et de valeurs. À cela il faut ajouter les jugements d’intermédiaires experts parmi lesquels les journalistes jouent un rôle essentiel. Les expériences culturelles des individus ont donc à voir avec les goûts partagés avec les uns ainsi qu’avec la confiance accordée à l’expertise des autres.C’est dans ce cadre et que l’on interrogera les acteurs et les formes de prescriptions culturelles à l’heure de l’Internet. Ce questionnement est particulièrement crucial aujourd’hui, alors que les recommandations de l’entourage ou d’individus anonymes accèdent à une nouvelle visibilité avec l’essor des sites et plateformes du web « participatif ». Ainsi, le succès de certains blogs dits influents, de plateformes comme Facebook ou Twitter et peut-être bientôt de Google+ invite à repenser les mécanismes par lesquels s’élaborent l’expertise et la confiance. Assiste-t-on à un déplacement du pouvoir des médiateurs traditionnels vers les amateurs, les praticiens peu reconnus, les « amis » ou autres « fans » présents sur le web ? Devons-nous admettre qu’une frange du public tend à produire par et pour lui-même une forme d’expertise, s’appuyant peut-être sur de nouveaux critères ? Ou bien, à l’instar de Françoise Benhamou, faut-il considérer que dans le domaine culturel, le sentiment que le public tranche est trompeur dans la mesure où celui-ci est dépendant des critiques et de l’impact médiatique des Å“uvres ? Donner son avis, voter, liker… ces opérations permettent-elles de construire un jugement culturel et des références partageables ou sont-elles de nouveaux artefacts marketing qui instrumentalisent le « jugement ordinaire » des individus sur le web ? Et enfin, les possibilités offertes par l’internet modifient-elles les pratiques des journalistes eux-mêmes, qui disposent de nouveaux espaces d’énonciation moins restreints et moins contraints (temps, fréquence, taille) que ceux des médias traditionnels ? 1. Les acteurs du champ littéraire : continuités, déplacements et interactionsSi les travaux de Rémy Rieffel ont bien montré l’interpénétration entre le milieu des médias et celui des intellectuels ainsi que la manière dont les journalistes ont, depuis vingt ans, court-circuité les intellectuels dans la création/diffusion des messages culturels ; qu’en est-il aujourd’hui ? De quelle manière les sites d’actualité culturelle, les forums, les blogs et les plateformes des réseaux sociaux numériques font-ils évoluer le champ de l’information culturelle ? Comment se répartissent les rôles, comment se tissent les liens entre les différents acteurs qui établissent et imposent les canons du jugement culturel dans la société ? Comment se construit l’expertise, comment s’établit sa reconnaissance ? Quels sont les critères de légitimité pour produire jugements et prescriptions ? 2. Les formes de recommandations et de prescriptions littérairesYves Jeanneret parle de « trivialité des êtres culturels » pour souligner la mobilité, la plasticité des productions et discours culturels. Mais de quelle manière les espaces numériques interviennent- ils sur les modalités d’expression, de partage, d’échange et de circulation des appréciations comme des productions culturelles. Entre praticiens, institutions, experts, amateurs, consommateurs ou usagers, comment se négocie la visibilité, la reconnaissance ou l’influence ? De quelles manières les dispositifs numériques informent-ils la production de jugements sur la culture ? Si commenter, voter, noter, partager constituent des actions permises et sollicitées par les sites web, dans quelle mesure cela peut-il interférer avec le travail critique des journalistes et autres « gate-keepers » de la culture ?

Citer cet article : http://www.histoiredesmedias.com/Journee-d-etude-Journalisme.html