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Atelier doctoral 2003

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Claire Blandin : Grandes plumes, chroniqueurs et courriéristes du Figaro littéraire de 1946 à 1971

Pour le Figaro Littéraire, l’exercice de la critique littéraire est fondamental puisqu’il permet au journal de trouver une légitimation. Du grand écrivain au courriériste ("celui qui court" selon Bernard Pivot) en passant par le chroniqueur : tous ont contribué à construire l’identité d’un hebdomadaire politique et littéraire.
La Une, d’abord, est le privilège des grandes plumes : le leader, qui leur est entièrement réservé est dès l’origine du journal, le moyen idéal, pour le Figaro Littéraire, de soigner son image de marque. L’étude de ces leaders permettent de distinguer trois grandes périodes, chacune étant marquée par la prédominance de certaines signatures :

  • -de 1946 à 1950 : c’est le règne de Gide, Guehenno, Claudel et Mauriac (qui trouve là l’occasion de s’opposer à Sartre)
  • -De 1950 à 1961 : si Mauriac reste très présent (27% des leaders de la période), d’autres prennent la relève, tel l’historien Gaxotte
  • -De 1961 à 1967 : les nouvelles figures ont remplacé les auteurs d’origine (Brisson, Rousset, Lapouge). Même Michel Droit, nouveau rédacteur en chef du Figaro Littéraire ne résiste pas, dans le registre de la morale, à apposer sa signature au bas de plusieurs leaders.
Le journal évoluant vers le "News magazine", la figure de la "grande plume" s’est peu à peu effacée devant celle du journaliste.
Du côté des courriéristes, leur rôle est très important pour nourrir les pages. Si leur recul reste relatif (par rapport à l’évolution des autres catégories) leur nombre n’a cessé d’augmenter, passant de 3 à 12 permanents entre 1950 et 1967. Dans le même temps, les chroniqueurs ont vu s’institutionnaliser leurs rubriques : lisible pour le lecteur, ils bénéficiaient ainsi d’un espace de liberté réservé.
Citer cet article : http://www.histoiredesmedias.com/Grandes-plumes-chroniqueurs-et.html