26 - Afrique(s), entre histoire et mémoire(s)
Stéphane Haffemayer
Etre révolte et révolution : enjeux de médiatisation autour des Rustauds (1525), Rochelois (1542) et Pitaux (1548)
Le Temps des médias n° 26, Printemps 2016, p. 231-251.
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Avec la révolution de la communication qui accompagna celle de l’imprimerie1, l’imprimé s’empara des faits de révolte pour les insérer dans le déroulement de l’histoire, et la logique de la médiation s’accompagna d’une économie de l’information en rapport avec le développement de la sphère éditoriale. Cette médiatisation des révoltes se produisit au sein d’un espace public perçu et imaginé, qui faisait partie intégrante de l’imaginaire politique. A travers leur mise en récit et leur diffusion éditoriale, le déroulement des révoltes suggère des comportements d’adhésion ou d’opposition qui révèlent in fine une pédagogie du consensus ; réagissant à la brisure des communautés, l’écriture de l’événement définit le désordre et se clôt sur le retour à la paix publique.