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Appel àcommunications, journée d’études "Usages des médias sociaux et des pratiques professionnelles en relations publiques dans la gestion d’un événement", 18 mars 2014

Date limite : 31 janvier 2014
À travers cette journée d’études franco-québécoise qui prendra la forme d’un webinaire diffusé en salle et en ligne par l’entremise d’un lien interactif web, nous souhaitons discuter de la façon dont les professionnels des relations publiques dans le cadre de la gestion d’un événement, cherchent à forger ou former les usages des publics potentiels ou avérés via la médiation. Le webinaire sera entièrement consacré au questionnement issu des pratiques professionnelles en relations publiques, notamment par les animateurs de communauté en ligne, en relation d’une part avec leurs nouvelles pratiques communicationnelles et, d’autre part, avec les usages effectifs et les aptitudes développés par leurs publics.

Le contexte d’usage du Web 2.0 regroupant les réseaux et les médias sociaux de cette deuxième génération du Web va bien au-delà des effets de mode et de loisirs induits pas les avancées technologiques. Même si les actions de communication informelles se multiplient via les réseaux sociaux, les blogues et autres agrégateurs de contenu (Paquienséguy, 2009 ; Proulx, Millette, Heaton 2012 ; Charest, Bédard, 2013) nous sommes dans une période transitoire, de construction d’un « cadre de référence » (Flichy, 2010), pour l’usage professionnel des plateformes collaboratives dont l’objectif premier est de permettre des échanges entre les stratèges et les divers publics notamment dans la gestion d’un événement.

En effet, à la suite des premiers blogues, nés dans les années ‘90 en Amérique du Nord, ces plateformes proposent progressivement à leurs utilisateurs des outils de gestion des contenus (CMS puis UGC) qui facilitent, techniquement avant tout, le partage et la circulation des contenus de natures variées. Facebook (2004), YouTube (2005), Twitter (2006) et les autres changent la donne et structurent peu à peu le cadre de référence des pratiques professionnelles (Boussicaud et Dupin, 2012 ; Brunet et al. 2012 ; Morin 2010), en relations publiques (Charest et Bédard, 2010).

Ainsi, internautes, stratèges et publics peuvent aujourd’hui participer à la création et à la production de contenus par le biais du crowdfunding (levée de fonds participative) par exemple, mais peuvent aussi participer à la gestion de l’information, de la notoriété, voire de la réputation de personnes ou d’organisations. En effet, le Web 2.0 promu par ses précurseurs composés de « gens ordinaires » au sens de De Certeau (1980), valorise fortement cette participation de l’utilisateur créateur de contenu qui apporterait notamment richesse et complémentarité au contenu « corporate » déjà proposé ou prescrit. D’ailleurs, l’appropriation des médias sociaux ou d’échanges directs entre différents publics comme les wikis, les pages Facebook qui se multiplient et les conversations en ligne sur Twitter, donnent lieu à la définition d’une nouvelle activité professionnelle : celle d’animateurs de communauté en ligne[1] bien différente de celle de leader d’opinion déjà étudiée et exploitée à la fois dans les phénomènes de réception (Katz, Lazarfeld, 2008), de propagande (Pesqueux, 2010) ou encore de médiation technique (De Coninck, 2010).

En effet, si les discours d’accompagnement des innovations technologiques (Rebillard, 2009), magnifient la participation de l’usager sans la mettre en doute, différents travaux de terrain sur le Web 2.0 (désigné Web social par Millerand, Proulx, Rueff, 2010) et les pratiques numériques professionnelles (Charest, Doucet 2013) témoignent cependant aujourd’hui de véritables pratiques de médiation et d’orientation visant à influencer le comportement des internautes en les encourageant, par exemple à s’inscrire, à voter, à relier, à soutenir, à financer… La notion d’usage s’est construite en complémentarité de celle de public et d’audience, et sa généalogie s’inscrit dans l’approche critique des industries culturelles, comme Breton et Proulx (2012) l’ont clairement montré, même si elle a toujours été plus ancrée dans les secteurs de l’informatique et des télécommunications au contraire porteurs d’interactivité, d’autonomie sociale et d’individualisation. Elle doit encore plus aujourd’hui être étudiée en relation avec la prescription, l’appropriation et la médiation portée de façon informelle par une idéologie de transparence à l’égard des internautes et des animateurs de communauté dont les premiers représentants étaient pourtant des usagers très actifs, voire proactifs !

Nous aborderons l’incidence de ces pratiques professionnelles dans les médias et réseaux sociaux au regard des axes suivants :

Les cadres théoriques et critiques des usages prescrits et effectifs dans l’appropriation des médias sociaux qui tentent de cerner les pratiques professionnelles ; mais aussi celles des amateurs prescripteurs. La présentation d’études de cas abordant différentes expériences de pratiques professionnelles dans l’organisation d’un événement. Et enfin, le programme de formation idéale qui devrait outiller les professionnels devant la mutation de ces nouvelles pratiques. Programme prévisionnel Co-organisé dans deux lieux au Québec et en France, le webinaire international se tiendra en trois volets, le mardi 18 mars 2014 :

- Diffusion simultanée : de 9h00 à 12h00 au Québec ; de 15h00 à 18h00 en France

La partie commune du webinaire international réunira donc des universitaires et des professionnels dont l’objectif sera de présenter des repères théoriques susceptibles d’ancrer les usages et les pratiques professionnelles dans des fondements porteurs et ainsi améliorer notre compréhension de ces nouvelles façons de communiquer.

- Diffusion exclusive : de 13h00 à 17h00 au Québec

La partie québécoise du Webinaire international réunira des professeurs-chercheurs québécois et européens du secteur des communications numériques et des professionnels en relations publiques. Les ateliers seront composés d’enseignants, de gestionnaires des communications et de communautés, des relationnistes et des étudiants dont l’objectif sera de présenter des études de cas d’usage professionnel des médias sociaux.

- Diffusion exclusive : de 10h00 à 13h00 en France

La partie exclusivement française du webinaire international réunira donc des enseignants chercheurs, des chercheurs et des doctorants spécialistes de la prescription, des usages ou des médiations à l’œuvre dans les pratiques communicationnelles et/ou professionnelles des médias et réseaux sociaux.

Modalités de participation et envoi des communications Les propositions de communication devront être envoyées par voie électronique

avant le 31 janvier 2013 Les propositions devront être adressées à : observatoire@com.ulaval.ca et francoise.paquienseguy@sciencespo-lyon.fr

être résumées en 1 500 caractères et répondre aux exigences d’un article scientifique ou d’une étude de cas.

Certaines présentations seront retenues et feront l’objet de la publication d’un collectif.

Participation gratuite sur inscription obligatoire avant le 1er mars 2014.

Comité paritaire scientifique du Webinaire : Québec

Francine Charest, professeure adjointe, Université Laval Alain Lavigne, professeur titulaire, Université Laval Charles Moumouni, professeur titulaire, Université Laval France

Valérie Croissant, MCF 71ème, Lyon2, Elico EA 4147 Valérie Larroche, MCF 71ème, Lyon3, Elico EA 4147 Françoise Paquienséguy, PR 71ème, Sciences Po-Lyon, Elico EA 4147

[1] Traduction de l’expression Community managers telle que recommandée par l’Office québécois de la langue française et aussi par la Commission générale de terminologie et de néologie en France le 8 septembre 2013.

Citer cet article : http://www.histoiredesmedias.com/Appel-a-communications-journee-d,4946.html

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