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Appel àarticles Le Temps des médias, "Masculinités médiatiques" (n° 36, printemps 2021)

Il pourrait y avoir un paradoxe à vouloir étudier la représentation des hommes dans les médias tant ceux-ci semblent omniprésents, aussi bien dans les instances dirigeantes, parmi les personnes représentées (Enquête du Global media monitoring Project, “Who makes the news”, 2015) que dans le lectorat de la presse dite généraliste (Debras, 1999). Si les médias fonctionnent comme un lieu de construction et de circulation des représentations collectives (Lippman, 1922, Therenty, 2009) et des stéréotypes (Amossy et Herschberg-Pierrot, 2016), ils constituent également une « technologie de genre », construisant le genre autant qu’ils le représentent (De Lauretis, 1987) La surreprésentation masculine, malgré l’universalisme revendiqué par les médias généralistes et les industries culturelles en général, semble fonctionner comme une illustration de la masculinité hégémonique (Connell, 1995). L’objectif de ce dossier sera donc de chercher à comprendre le rôle des médias, de l’époque moderne à nos jours, comme reflet et constructeur de cette masculinité hégémonique (Mosse, 1997) aussi bien que comme vecteur de sa contestation. Plutôt que le terme de virilité, déjà utilisé par l’historiographie (Corbin, Vigarello, Courtine, 2011), nous préférons ici celui de « masculinités », employé dans la plupart des travaux de sciences sociales à la suite des travaux pionniers de R.W. Connell. Ce terme permet d’insister sur la multiplicité des normes et des modèles de masculinités ainsi que sur leurs interactions (Connell, 1993), plutôt que de faire référence à une norme unique dans l’espace et le temps.

Récemment, plusieurs évènements et controverses – comme les discussions sur le mariage pour tous, les effets de l’affaire Weinstein ou encore les révélations concernant la “Ligue du LOL” – sont entrés en résonance avec le contexte plus large de l’émergence d’une troisième vague de féminisme et de la remise en cause des stéréotypes de genre. On peut alors s’intéresser aussi bien à la manière dont ces débats ciblent les médias, en tant que véhicules de la masculinité hégémonique, qu’à la façon dont ils mobilisent les supports médiatiques dans toute leur diversité : affiches, caricatures, presse écrite, radio et télévision, réseaux sociaux et publications numériques… Un regard plus large permet cependant de souligner que, de la Révolution française à nos jours, des modèles de masculinités dissidentes ont pu aussi s’exprimer dans la sphère médiatique. Finalement, la représentation médiatique du masculin révèle plus un nuancier qu’un modèle univoque. L’une des ambitions de ce dossier est de retrouver la trace de cette complexité. Ce dossier se propose d’explorer l’ambivalence des médias dans la construction des masculinités. Au-delà d’un certain universalisme affiché dans la production d’informations, il s’agira de voir comment le discours médiatique contribue tout à la fois à l’enracinement des modèles de genre (prescriptions, mises en scène d’un idéal masculin) mais aussi à l’émergence de propositions alternatives (refus du virilisme, réflexion sur la supposée « crise » des masculinités). Nous nous pencherons également sur la réception de ces différents discours.

Ces questions seront abordées à partir des trois axes de réflexion suivants.

Axe 1. Modèles et contre-modèles masculin. Les conditions médiatiques de construction d’une masculinité hégémonique.

Ce premier axe porte sur la fabrique médiatique des « modèles » du masculin. Les médias contribuent à la production de modèles genrés au sein de la société et s’imposent comme des vecteurs importants de la diffusion de ces modèles, qu’il s’agisse des médias généralistes, de la fiction, de la publicité (Goffman, 1977 ; Soulages, 2016) ou encore de la pornographie (Kimmel, 1991). Les discours médiatiques portent sur tous les domaines de la vie publique et de la vie privée, de la politique au travail en passant par le sport, la consommation, la sexualité. On pourra par exemple évoquer les renouvellements de la figure du père que les médias mettent désormais en scène dans des registres variés : père “au foyer”, couple homoparental, père “dépassé” (…).

Les réseaux sociaux numériques permettent également l’expression de nouvelles voix, celles d’hommes qui se déclarent ouvertement pro-féministes, relaient les initiatives des collectifs, voire occupent l’espace médiatique (Jablonka, 2019 ; Jacquemart, 2015). Quelle place occupent les médias dans la prise en charge de ces autres modèles ? Il serait ainsi intéressant d’étudier les médiatisations respectives des initiatives masculines pro-féministes des productions féminines. Les contributions pourront également s’interroger sur les rapports entre les modèles masculins et la représentation des classes sociales dans les médias. On sait, par exemple, que les mouvements ouvriéristes ont abondamment utilisé l’imaginaire de l’ouvrier musclé face au bourgeois bedonnant dans leur affichage ou leur presse (Mosse, 1997 ; Corbin, Vigarello, Courtine, 2011). Dans le même ordre d’idée, on pourra questionner la manière dont la médiatisation des imaginaires coloniaux ou postcoloniaux produit ou bouleverse les modèles de masculinité. De quelle manière la représentation des relations entre colonisateurs et colonisés mobilise-t-elle des enjeux de virilité ? Comment les médias contribuent-ils à la production de stéréotypes associés aux catégories raciales ou, au contraire, participent-ils à leur contestation ? On s’inscrira ici dans la perspective des travaux de Todd Sheppard sur la racialisation des masculinités dans le contexte de la décolonisation en Algérie (Sheppard, 2017).

La pornographie, prise tout à la fois comme support de sexualisation des relations de domination masculine et comme un espace de mobilisation féministe contre les violences physiques, a fait l’objet d’un renouveau des études sociologues depuis les années 2000 et 2010, à l’aune des porn studies américaines (Voros, 2015). Elle apparaît comme un champ d’études particulièrement pertinent dans l’étude de la fabrique médiatique des masculinités, notamment lorsqu’on les met en regard avec des questions de stratification sociale et pratiques culturelles. La pornographie, qu’on la considère dans son versant cinématographique, numérique ou comme presse à destination de publics hétérosexuels, présente en effet l’intérêt heuristique d’être considérée comme un produit et une pratique culturelle socialement située, et en général peu légitime dans l’espace social. Les auteurs sont invités, à partir de l’étude de ses modes de production (professionnels ou amateurs), de diffusion (par exemple autour du fonctionnement des salles de cinéma spécialisées) ou bien de réception par ses publics, à historiciser ces enjeux, tout en éclairant le rôle de la pornographie dans la définition des attributs du masculin et/ou du féminin et à l’effet des images dans la production des scripts sexuels. Enfin, à l’heure d’une médiatisation mondialisée, on pourra aussi se demander comment des modèles de masculinité peuvent circuler entre les différentes aires géographiques, comment se forgent des modèles de virilité à l’échelle mondiale et comment ils sont véhiculés.

Axe 2. Natures et « crises de la masculinité » dans les médias

Dans ce second axe, nous nous pencherons sur les modes d’expression, dans l’espace médiatique, de ce qui est perçu comme une “masculinité en crise” (Dupuis-Déri, 2008), ainsi qu’aux réactions engendrées par la crainte du déclin. Depuis plusieurs siècles, on voit ainsi croître un discours catastrophiste dénonçant la remise en cause de la virilité, qui serait liée à la place croissante prise par les femmes dans les sociétés. Les sujets d’inquiétude sont variés : la crainte que les femmes s’approprient les « signes » du genre quand la mode évolue (fin XVIe siècle), la critique de celles qui voudraient écrire et créer (Planté, 2015), puis de celles qui occupent de nouvelles places dans le travail (Scott, 1990), enfin les préoccupations liées aux effets de la contraception sur l’émancipation des femmes (Pavard, 2012). Ces différents « moments » ont contribué à développer un discours de la « crise de la masculinité » dont on identifie les récurrences et lieux communs (Molinier, 2004), en particulier la mise en accusation des femmes.

Les écrits des essayistes comme Éric Zemmour (Le premier sexe), des organisations comme les Homen et plus généralement les courants masculinistes entendent redonner toutes les places à une virilité qui leur semble menacée. On ne compte plus les blogs, forums, publications défendant ce point de vue comme celui de La cause des hommes, un « manifeste hoministe » de 2006. Nous nous intéresserons donc à la manière dont cette « crise des masculinités » est traitée dans les médias et dont les discours masculinistes sont relayés ou non par les différents supports médiatiques. La parodie dont ce type de discours fait l’objet pourra aussi être étudiée. En effet, la moquerie du masculinisme, dans les Guignols de l’info par exemple, cache parfois un discours tout aussi pétri de stéréotypes de genre (Coulomb-Gully, 2012).

Ce sentiment de crise de la « virilité » peut, par ailleurs, être relié aux peurs concernant le déclin de l’Etat-nation. Beaucoup des auteurs précités, en commençant par Éric Zemmour, sont de fervents défenseurs d’un modèle national qu’ils considèrent comme menacé. Il sera donc intéressant de développer une réflexion autour de la manière dont les médias établissent des rapports entre identité genrée et construction nationale.

Axe 3. Des hommes comme nous, des hommes comme eux. Masculinités hybrides et alternatives dans les médias.

Ce troisième axe a pour but, dans une perspective intersectionnelle, d’interroger les remises en cause et contestations de la masculinité hégémonique “blanche”, cis- et hétérosexuelle à travers les médias. Après avoir longtemps été des moyens de stigmatisation – on peut penser aux campagnes de presse contre les « parias » de la masculinité : juifs, gitans, homosexuels (Mosse, 1997) – les médias deviennent un moyen d’expression pour les mouvements réclamant une reconnaissance de leur altérité. Plus récemment, les sociologues américains T. Bridges et C. J. Pascoe proposent de penser non pas la fin des types du système de masculinités dessiné par Connell, mais plutôt leur hybridation, en particulier dans l’espace public. Ainsi, l’une des caractéristiques du “male alpha” consisterait dans sa capacité à s’approprier certains types d’attributs propres aux masculinités marginales et subordonnées, mais aussi à la féminité, comme l’attention à l’apparence physique, visible par exemple par le biais du développement de publicités relatives au soin du corps à destination d’un public masculin (Bridges, Pascoe, 2014). Les contributeurs seront également invités à mobiliser ces nouveaux cadres d’analyse pour comprendre les reconfigurations des modèles de masculinité et leur articulation avec les médias, eux-mêmes pris dans de nouvelles luttes pour l’accès à de nouveaux publics et de nouvelles sources de revenus. Le numéro apportera aussi une attention aux discours sur internet et en particulier les réseaux sociaux. Sont-ils des lieux de contestation des stéréotypes de genre ou au contraire reflètent-ils les représentations déjà véhiculées par les médias plus « traditionnels ». Dans quelle mesure les médias servent-ils de chambre de résonance à ces contestations de l’ordre genré et à l’hybridation des masculinités hégémoniques, et de quels médias s’agit-il ?

Le renouveau de l’histoire des sensibilités invite également à interroger le poids des médias sur les processus de construction et d’assignation genrées, du point de vue des émotions. Alors que dans le monde occidental, la raison relèverait d’un attribut du masculin, tout comme l’intériorisation de normes de répression des émotions, à l’exception d’émotions « chaudes » (haine, colère) y compris dans l’espace public (Bocquet, Lett, 2018), les auteurs sont invités à s’interroger sur le rôle des médias dans la construction et la diffusion de « ces régimes émotionnels » alternatifs (Reddy, 2011), en les replaçant à la fois dans une perspective historique et en soulignant leur caractère ethno-centrés et naturalisant. Les médias audiovisuels (TV, Radios, mais aussi web TV, productions internet, etc.) s’imposent en effet comme des supports particulièrement heuristiques pour étudier le poids des affects dans les constructions sociales des masculinités, selon des logiques sociales, raciales ou encore professionnelles, d’autant plus qu’ils permettent de saisir la dimension corporelle de l’expression des émotions, leur incarnation dans des gestes, des postures, des vêtements, des intonations, etc. Dans quelle mesure, par exemple, les médias se font-ils écho ou amplifient-ils les mises en scène des masculinités en se fondant sur des signes de la répression des émotions/de la mise en scène de l’objectivité, par exemple chez certains scientifiques ou figures académiques médiatiques ? De la même manière, dans quelle mesure les médias sont-ils le support des relations de domination masculine ?

On s’interrogera également sur le poids des logiques marchandes traversant la production de supports comme les clips ou les publicités, dans le jeu et la promotion des hiérarchisations et des hybridations des attributs liés aux masculinités. Les travaux pionniers d’E. Goffman sur les mises en scène de « figures » de la féminité dans les photographies publicitaires dédiées à la parfumerie et aux produits de beauté (le regard perdu dans le vague, la main qui effleure, etc.) pourront alors servir à la fois de cadre et d’appui pour penser le poids des logiques et des dispositifs marchands sur la construction et la promotion des hiérarchies d’émotions associées aux masculinités (Goffman, 1977, op. cit.).

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Modalités de soumission

Les propositions (titre, mots-clés, résumé en 3 000 signes maximum, affiliation) sont à adresser aux quatre coordinateur.e.s du numéro avant le 31 mai 2020.

Annabelle Allouch-Baker : Annabelle.allouch@u-picardie.fr
Arnaud Baubérot : bauberot@u-pec.fr
Pierre-Emmanuel Guigo : pierre-emmanuel.guigo@u-pec.fr
Caroline Muller : caroline.muller@univ-rennes2.fr

Elles seront ensuite évaluées en double-aveugle par le comité de rédaction de la revue ainsi que par des experts extérieurs.

Elles devront respecter les normes de publication de la revue :
http://www.histoiredesmedias.com/-Normes-de-publication-.html

Calendrier prévisionnel

30 mai 2020 : date limite d’envoi des propositions par les auteurs
mi-juin 2020 : sélection des propositions et retour vers les auteurs
15 Septembre 2020 : envoi des textes par les auteurs – évaluation
Janvier 2021 : envoi des textes révisés par les auteurs
Avril 2021 : Parution prévisionnelle

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