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Télévision

Ouvrage : Jean-Jacques Ledos, L’Âge d’or de la télévision 1945-1975 (Ed. L’harmattan, 2008). Recension par Marie Lhérault.

Le mythe de l’ORTF est tenace. Avec la question de la fin de la publicité sur le service public, chacun s’interroge sur un éventuel retour aux premiers temps de la télévision, présentés par certains comme l’âge d’or du petit écran. On nous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître : un passé cathodique prospère qui précède la décadence, un temps heureux qui suit celui de la création de la télévision. Une télévision des programmes, faite de figures mythiques - journalistes, speakerines, réalisateurs -, cette race d’or qui vit dans la proximité des dieux. Or, les dieux de l’ORTF sont alors les gouvernants et la télévision, la voix de la France…

Suite à l’annonce du président (...) Lire la suite

Ouvrage : Virginie Philippe, Transition et télévision en Espagne. Le rôle de la TVE. 1973-1978 (L’Harmattan, 2007). Recension par Yves Bouvier.

A la croisée de la science politique et de l’histoire des médias, l’ouvrage de Virginie Philippe, publication de son mémoire de master, présente une étude de cas détaillée sur l’Espagne entre l’attentat contre Carrero Blanco (1973) et la victoire de la gauche aux élections (1982). Pour les « transitologues » qui essaient de trouver des convergences dans le passage des dictatures aux régimes démocratiques (Portugal, Grèce, Roumanie…), l’exemple espagnol joue régulièrement le rôle de modèle. La place de la télévision dans cette historiographie reste cependant très lacunaire et le principal mérite de l’ouvrage est d’aborder frontalement cette question à partir des archives audiovisuelles de la TVE. Pour comprendre ce rôle, (...) Lire la suite

Brigitte Rollet, Télévision et homosexualité. Dix ans de fictions françaises. 1995-2005 (L’Harmattan, 2007). Recension par André Rauch.

Dans ce livre que publient les éditions L’Harmattan, Brigitte Rollet entreprend une analyse culturelle de la télévision hertzienne, avec l’objectif d’étudier les mises en scène télévisuelles des hommes et des femmes homosexuels, et plus généralement de l’homosexualité. Son analyse se concentre sur les fictions des dix dernières années dont elle évalue les évolutions. Elle porte principalement sur les recettes narratives et leurs stratégies idéologiques implicites ou explicites. La visibilité télévisuelle de l’homosexualité au milieu des années 1990 se renforce à l’automne 1998, au moment de l‘importante couverture médiatique du Pacs : apparaissent sur les écrans des « témoins », c’est-à-dire des personnes des (...) Lire la suite

Ouvrage : Marie-Françoise Lévy, Marie-Noë lle Sicard (dir.), Les Lucarnes de l’Europe. Télévisions, cultures, identités (Publications de la Sorbonne, 2008). Recension par Hélène Duccini.

Les Presses de la Sorbonne proposent un livre collectif rassemblant vingt auteurs sur un sujet rarement traité : l’histoire de la télévision en Europe entre 1945 et 2005. Faisant appel à des plumes étrangères, le livre a le grand mérite d’élargir nos horizons. Il nous offre non seulement des points de comparaison avec la situation française, mais une mise en perspective au delà de l’Hexagone qui rafraîchit. Supposant le cas français connu, on s’attache ici plus particulièrement aux institutions et aux productions de six pays : la Grande-Bretagne, dont la BBC est non seulement parmi les premières radiodiffusions, mais qui fonde un « modèle », lequel sert encore de référence, la Suisse, la Belgique, l’Italie, la République (...) Lire la suite

Ouvrage : Raoul Sangla, Heures ouvrables et carnet de doute (L’Harmattan-INA, 2007). Recension par Jean-Max Méjean.

Né en 1930, Raoul Sangla nous livre ici une chronique dans laquelle, à travers une vingtaine de chapitres, et un abécédaire pour terminer, il retrace son itinéraire qui ne manque ni de rebondissements, ni de suspense. Ce réalisateur, qui a traversé toute l’histoire de l’ORTF en réalisant des émissions devenues depuis cultes comme « Discorama » de Denise Glaser, pour ne citer que celle-ci, se montre plein d’humour, de tendresse et parfois de mélancolie. Il est rassurant aussi de constater que celui qu’on a souvent qualifié de « maniériste » est un « fantaisiste » qui a su, en plus de quarante ans de métier, marquer mieux que quiconque le PAF de sa patte. Commençant ses mémoires par cette citation (...) Lire la suite

Ouvrage : Roger Dadoun, La Télé enchaînée. Pour une psychanalyse politique de l’image (Homnisphères, 2008). Recension par Jean-Claude Soulages.

Le livre de Roger Dadoun apparaît comme un puzzle singulier. En tout premier lieu dans sa forme, puisqu’il réunit aussi bien des chroniques ancrées dans l’actualité du média que des textes théoriques ou littéraires plus élaborés, mais surtout dans ses propos dont on pourrait presque conclure qu’ils sont émis par des auteurs différents. En effet, le premier de ces personnages porte le masque d’un imprécateur intraitable du petit écran, condamnant tour à tour, « l’hilaro-fascisme » de la programmation, le « capital-étron » des animateurs paillettes et la grivoiserie revendiquée de la conversation mondaine des talk-shows pour noctambules « cumulards ». Si l’on écarte un seul programme (un documentaire (...) Lire la suite

Ouvrage : Isabelle Veyrat-Masson, Télévision et histoire, la confusion des genres. Docudramas, docufictions et fictions du réel (INA, De Boeck, 2008). Recension par Sébastien Denis.

L’auteur, qui s’était déjà intéressée en détail aux représentations de l’histoire à la télévision française dans son ouvrage Quand la télévision explore le temps (2000), entend réfléchir dans ce court et dense ouvrage sur la « confusion des genres » à l’œuvre dans nombre de documentaires mettant en scène l’histoire à la télévision. Isabelle Veyrat-Masson prenant volontairement en compte non pas seulement les œuvres françaises mais la totalité des programmes diffusés en France, le corpus est large et l’auteur tente de démêler l’écheveau complexe liant non seulement télévision et histoire, mais bien plus encore fiction et documentaire. C’est en effet l’originalité de cet ouvrage, qui vient après une abondante (...) Lire la suite

Ouvrage : Jean-Pierre Filiu, Mai 68 àl’ORTF. Une radio-télévision en résistance (INA / Nouveau monde éditions, 2008). Recension par Claire Blandin.

Soutenue il y a vingt ans et restée inédite, cette thèse a été publiée à l’occasion du quarantenaire de Mai 68. En proposant une étude minutieuse de la crise dans le temps court, elle permet de comprendre pourquoi le secteur est entré avec retard dans le mouvement : les réalisateurs communistes et gaullistes restent alliés, car ils partagent l’objectif commun de faire de la télévision l’institutrice nationale. Elle montre aussi que le retour dans le rang après le mouvement est plus lent qu’ailleurs. Mais l’ouvrage situe également les événements dans la longue durée ; il évoque la fascination inquiète des Français par rapport à la télévision, le contrôle gouvernemental et sa légitimation, un tumulte qui prépare la liberté des ondes (...) Lire la suite

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