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La SPHM aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois, 19 octobre 2002

Pour son premier Rendez-Vous de L’Histoire de Blois, la Société pour l’histoire des médias avait choisi de décliner le thème de "L’Etranger", au coeur cette année de toutes les réflexions de la manifestation, en proposant une journée-débat composée de trois tables-rondes. En ouverture, Christian Delporte, président de la SPHM, a d’abord rappelé l’enjeu "intellectuel et civique" d’une société pour l’histoire des médias, véritable "outil critique" permettant "d’équilibrer et nuancer ce qui apparait souvent comme neuf" aux yeux des professionnels et publics.

En recadrant dans la perspective du long terme le débat impulsé par une actualité souvent attisée de polémiques, l’histoire des médias joue donc pleinement son rôle en apportant des repères et bousculant certains mythes et préjugés persistants. Par exemple lorsque se pose dans les débats publics - donc médiatiques ! - la question récurrente du pouvoir et de la responsabilité des médias dans nos sociétés. Mais l’histoire des médias ne saurait se résumer au seul examen de l’évolution des techniques et de l’information qui, de la presse d’Ancien à Régime à l’Internet, ont façonné des sociétés médiatiques. Au delà , il s’agit plus fondamentalement de contribuer à mettre à jour la complexe dynamique entre les composantes des sociétés (hommes et institutions), d’en retracer l’évolution dans l’espace et le temps et, finalement, de comprendre tous les "échanges de sens entre les personnes".

"Médias, reflets ou amplificateurs des peurs collectives ?", première table-ronde, animée par Michael Palmer, professeur à l’université de Paris III

L’amphithéâtre de l’antenne universitaire était comble pour accueillir les quatre participants de la première table-ronde, animée par Michael Palmer, professeur à l’université de Paris III. Invité à répondre à la question des "Médias, reflets ou amplificateurs des peurs collectives ?", Dominique Kalifa, professeur d’histoire à l’université de Paris I, a d’abord remis en cause l’idée d’une "peur collective" préexistante au processus de médiatisation, et a donc précisé que l’enjeu du débat était moins de trancher en faveur du reflet ou de l’amplification que de poser (...) Lire la suite

"La torture en Algérie à la radio et à la télévision française", autour d’Isabelle Veyrat-Masson, chargée de recherche au CNRS

La seconde table-ronde nous fait d’ailleurs plonger au coeur du débat en abordant « La torture en Algérie à la radio et à la télévision française ». Autour d'Isabelle Veyrat-Masson, chargée de recherche au CNRS, on a surtout cherché à démontrer la capacité des médias audiovisuels à confronter une société et son histoire autour du traumatisme de l’événement, afin que le silence et la cécité cèdent la place à la parole et à l’image.

Evelyne Cohen, maitre de conférence à l’université de Paris VII, et Agnès Chauveau, (...) Lire la suite

"Pourquoi les journalistes ont-ils toujours eu mauvaise presse ?", table-ronde animée par Patrick Eveno

Animée par Patrick Eveno, maitre de conférence à l'université de Paris I, la dernière table-ronde proposait de s'intéresser, non pas au rejet de l'Etranger représenté, mais à celui de son étrange représentant en interrogeant une affirmation : « Pourquoi les journalistes ont-ils toujours eu mauvaise presse ? ». Un journaliste-historien et un historien du journalisme se sont d'abord penchés sur le « toujours » en dressant le tableau d'une profession à la fois hégémonique et fragile.

Pour Thomas Ferenczi, d'une part, directeur adjoint du Monde, le journaliste est l'homme (...) Lire la suite