Hans RENDERS
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Le Temps des médias n°4, printemps 2005, p.265-288La presse, xixe-xxe siècles Christophe Charle, Le siècle de la presse (1830-1939), Paris, Seuil, L'Univers historique, 2004, 340 p., 26 euros Les grandes synthèses sur l'histoire de la presse sont rares. Depuis la parution de la monumentale Histoire générale de la presse française, au début des années 1970, seul Gilles Feyel s'est essayé à l'exercice en publiant, en 1999, un ouvrage (...)
>> Lire la totalité de l'articleVrai fausse et fausse vraie propagande aux Pays-Bas dans les années quarante
Le Temps des médias n°4, printemps 2005, p.63-76C’est un scénario intéressant pour un film de guerre à suspens : des informations diffusées par les ondes hertziennes sont interceptées par l’ennemi. Après avoir subi de petites mais sensibles modifications, le message regagne les airs en direction des destinataires d’origine. L’espionnage s’est greffé sur le système. Si cette intervention est bien connue sous la forme du sabotage, la falsification d’informations écrites qui ne sont pas destinées à des représentants de l’Autorité politique ou militaire mais à un public ordinaire, est totalement inconnue. Les magazines au contenu camouflé sont un phénomène jamais étudié. Ils sont le contraire de ce à quoi ils ressemblent. Les magazines pseudo-propagandistes qui ont fait leur apparition aux Pays-Bas pendant la Deuxième Guerre mondiale sont des exemples de ce phénomène. La propagande est d’une efficacité optimale lorsqu’elle n’est pas interprétée comme de la propagande ; la pseudo-propagande est encore plus subtile : les messages de l’ennemi sont retournés à cent quatre-vingts degrés en utilisant les moyens employés par ce même ennemi. Dans le cas de la Deuxième Guerre mondiale, ce phénomène peut être illustré de façon magnifique au moyen de quelques magazines dont les intentions étaient opposées à ce qu’elles semblaient être en premier lieu. Cet article se focalise sur les « périodiques de Résistance » créés par les nazis pour ridiculiser sournoisement la Résistance. Cet objectif était également partagé par un certain nombre de magazines mi-littéraires, mi-politiques qui se moquaient aussi bien des nazis que des soi-disant « bons Néerlandais », évoluant entre la guerre et la paix au début de 1945. Contrairement aux stations de radio pseudo-propagandistes, ces magazines n’ont jamais été un sujet d’étude.
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