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Catherine BERTHO-LAVENIR

La main sur le signal : changement technique et identité collective dans la télévision française (1935-1995)

Le Temps des médias n°13, Hiver 2009-2010, p. 122-140.

Cet article traite de cinq moments de l’histoire technique de la télévision française : la mise en place du réseau hertzien en 1953, le choix d’une norme pour le balayage de l’écran (444, 819 puis 625 lignes), le choix, au début des années 1960, du procédé Secam, lors du passage à la télévision couleur, la décision de lancer un satellite de télédiffusion directe, TDF1, et enfin l’échec du "plan câble" français au début des années 1980. On constate que ces choix stratégiques sont opérés dans un contexte national et international complexe qui induit une différenciation articifielle des systèmes techniques. On peut établir une correspondance entre les traits dominants de la société et la logique de ces choix techniques. La France, qui produit les programmes de l’ORTF et qui opère le choix du 819 lignes ou du système Secam, n’est pas la même que celle qui autorisera la Cinquième chaîne de Silvio Berlusconi et qui échouera à mettre en place un "plan câble" viable.

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Côte d’Argent, Côte d’Émeraude : les zones balnéaires entre nom de marque et identité littéraire

Le Temps des médias n°8, printemps 2007, p.105-117

Entre 1860 et 1910 des stations de chemin de fer, des hôtels et des lotissements spéculatifs se développèrent rapidement sur certaines portions de la côte française. on baptisa ces côtes de noms tels que Côte d’argent (entre Arcachon et Hossegor) ou Côte d’Emeraude (autour de Dinard) sur le modèle de la Côte d’Azur. Ces noms furent choisis exactement comme des noms de marque, en empruntant les méthodes de ce qu’on appelait alors « la réclame », mais des écrivains sérieux et des hommes de lettres de renom furent aussi mobilisés pour bâtir une image attractive de ces côtes, séduire les touristes et assurer le développement économique des lieux. On peut analyser la façon dont des gens aussi différents que des poètes, des écrivains, des journalistes sportifs, des hommes d’affaire, des historiens et des hommes politiques ont été amenés à coopérer, mettant en jeu le niveau national et le niveau local, la culture légitime et le savoir faire commercial, la vieille société des écrivains et des historiens et le monde nouveau des sportsmen et des journalistes construisant, ce faisant, une nouvelle culture de la publicité.

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